Islamophobie d’Etat : “Le Repli”, un documentaire inspiré par le CCIF ?
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Sorti en salle le 30 octobre, Le Repli dénonce une islamophobie systémique française appuyée sur des violences policières. Un des intervenants du documentaire l’affirme : l’Etat français en son cœur est « blanc, masculin et bourgeois », d’où problème. A sujet fantasmé, forme malaisante : les photos de personnalités dont les propos sont désapprouvés sont ou froissées, ou transformées en confetti - quand ce n’est pas la tête qui est découpée au cutter, comportement réservé aux tueurs en série dans les films de genre. On conçoit qu’un documentaire soit militant - mais à ce point ?
Même Libé ne s’y est pas retrouvé, qui juge que Le repli est un « drôle de titre ». Eclairons la lanterne de notre confrère. Le titre provisoire était « Islamophobie française ». Plus clair. Et révélateur : le projet de ce documentaire a été signé en mars 2016. Soit un peu plus d’un an après les attentats de Charlie-Hebdo, quatre mois après ceux du Bataclan - et quatre mois avant celui de Nice… Au cœur du maelström islamiste, ce qui préoccupe Joseph Paris est l’islamophobie nationale que ces attentats révéleraient. Le troisième tiers du documentaire est consacré aux violences policières, Adama Traoré servant de cheville - un double sujet qui rend l’ensemble bancroche.
Le premier titre du documentaire, mars 2016. Source: https://rca.cnc.fr/rca.frontoffice/
Le documentaire suit longuement Yasser Louati, sans autre précision sinon qu’il est pour le réalisateur « une boussole ». En fait de boussole, il est l’ancien porte-parole du CCIF, mouvement qualifié d’« officine islamiste » par Gérald Darmanin et par lui dissous en 2020. Prenant une posture victimaire, le CCIF a crié à l’islamophobie durant et après les attentats de 2015-2016. Comme dit Louati, « On paye le prix deux fois » : comme victimes des attentats, comme coreligionnaires des terroristes. Paris a rencontré Louati début 2016. Quelques semaines plus tard, il signait son contrat pour le documentaire.
L'article de Yasser Louati, membre du CCIF, automne 2015. Source: https://issuu.com/crg.berkeley/docs/is_journal_-_fall2015_1
Il se trouve qu’à l’automne 2015, Yasser Louati avait publié un article sur ce thème, en qualité de membre du CCIF : « L’exception française : De la peur irrationnelle des musulmans à leur condamnation à mort sociale », dans Islamophobia Studies Journal (au comité duquel figurait Tarik Ramadan). L’article n’a pas servi de synopsis au documentaire de Paris, mais on y retrouve la thèse qu’il défend, et, presque un à un, ses exemples.
Interrogé par BV sur le fait que l’appartenance de Louati au CCIF n’est pas mentionnée dans le documentaire, Joseph Paris nous répond : « Yasser Louati a quitté le CCIF sur des désaccords avec cette organisation en juin 2016, soit quelques mois à peine après que je l'ai rencontré. Je l'ai suivi ensuite sur une période de sept années. La part pendant laquelle il a occupé une fonction au CCIF est donc insignifiante sur ce temps long et ne le résume ni en tant que personne ni en tant qu'intervenant dans le film. » Reste que Le Repli est fortement inspiré par un article dont l’auteur, au moment où il l’écrivait, était membre du CCIF.
Le groupe LFI ayant prévu de diffuser le film à l’Assemblée nationale le 27 novembre prochain, le député Eddy Casterman (IDL, apparenté RN), a écrit à Yaël Braun-Pivet une lettre cosignée par ses collègues Anne Sicard et Thierry Monnier et que BV a pu consulter. Les députés demandent à la présidente de l’AN « de condamner la diffusion de ce film-documentaire et de bien vouloir faire toute la lumière sur les circonstances qui ont rendu possible sa projection dans la salle de cinéma de l'Assemblée nationale ».
Interrogé par BV, Eddy Casterman nous fait part de son indignation : « Le documentaire condamne globalement la France, coupable par essence et par organisation. Même s’il ne mentionne pas les professeurs, dès lors qu’ils enseignent la laïcité, ils sont coupables. Cela ne légitimerait-il pas une attitude qui aboutit, dans les cas extrêmes, à la mort de Samuel Paty ou de Dominique Bernard ? » Il qualifie le documentaire d'« insidieux ». Alors que se déroule actuellement le procès Paty et que nous commémorons les attentats du Bataclan, M. Casterman attend une réponse ferme de Yaël Braun-Pivet. Le film, lui, entame sa troisième semaine de diffusion en salle.
Samuel Martin
Journaliste
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10 commentaires
Le bon peuple français a du être mis a contribution pour ce film de propagande . Le CNC a du octroyer une large subvention. Quand arretera-t-on de nous mettre une corde autour du cou ?
Déjà que l’état français soit blanc, est choquant?quelle est la couleur de l’état sénégalais, malien,Afrique du sud, etc?
Mais que font-ils en France, n’y a-t-il pas un autre pays qui leur apporteraient la satisfaction de pouvoir pleinement exercer leur religion. S’ils ne sont pas heureux Ici avec leur soi-disant tortionnaire, c’est qu’ils ont un dérangement cérébral. Peut-être qu’ailleurs ils seraient mieux compris par leurs corelegionnaires.
Pendant la guerre d’Algérie, en France nous avions les porteurs de valises du FLN avec les mains pleines du sang de soldats du contingent et de civils. Aujourd’hui nous avons leurs descendants qui ne cherchent qu’une chose : faire le lit de l’islam conquérant.
Et ça continue
Une soumission de plus et un pas de plus vers la future République islamiste française
L islamisme cancer de l humanité à gangrène toutes les sphères de notre république avec la collaboration des traîtres et lâches d extrême gauche
L’islamisme ? Mais ce sont les islamistes qui en parlent le mieux ! Que penser de ces gens issus d’une vaste communauté mondiale, qui prônent la lapidation des femmes infidèles, admettent les châtiments corporels sur les femmes, pratiquent l’excision et dont certains état ont une police des mœurs qui interpelle brutalement les femmes (et parfois pire) qui ne se soumettraient pas avec suffisamment de rigueur au port du voile islamique (si ardemment défendu en France par nos élus de gauche). Le repli, « messieurs », n’est peut-être pas là où vous voudriez nous faire croire qu’il se trouve. Ouvrez donc une Bible, vous y trouverez une parabole très évocatrice qui vous concerne, celle où il est question d’une paille et d’une poutre …
Excellent, bravo.
Je n’avais même pas entendu parler de ce film : au delà du fait qu’il est inintéressant d’en parler (pourquoi lui faire de la publicité?), autant le boycotter…