« Islamophobie » : la fabrique du mensonge tourne à plein régime

Le chœur des pleureuses est de sortie. Depuis la mort de cet homme vendredi, dans une mosquée du Gard, de nombreuses voix de gauche s’élèvent pour dénoncer le sort qui serait réservé à l’ensemble des musulmans en France. Ces derniers seraient des « citoyens de seconde zone », à en croire le recteur de la grande mosquée de Paris, qui estime aussi que les actes anti-musulmans seraient « cachés » depuis « toujours ». « Oui, l’islamophobie d’État tue », a assené, sur X, le patron de presse Matthieu Pigasse, à deux doigts d’accuser Bruno Retailleau de meurtre. L’antienne d’un racisme anti-musulman virulent a également retenti pendant tout le week-end sur les antennes du service public. « On invisibilise les actes commis contre les musulmans », a-t-on pu entendre, par exemple, sur France Info.
"On invisibilise les actes commis contre les musulmans" : plusieurs centaines de personnes rassemblées contre l'islamophobie à Parishttps://t.co/3iYcvW4cEf
— franceinfo (@franceinfo) April 27, 2025
Justement, parlons-en, de ces actes. Sont-ils en explosion, comme on pourrait le croire en regardant les plateaux de France Télévisions ? Non. Le ministère de l’Intérieur indique, au contraire, qu’ils sont en nette diminution. Une baisse impressionnante de près de 30 %, entre 2023 et 2024. L’an dernier, un total de 173 « faits racistes envers les musulmans » a été enregistré. À titre de comparaison, 770 faits antichrétiens ont été recensés sur la même période.
Un racisme anti-musulman fantasmé
Si un « deux poids deux mesures » existe dans ce pays, il n’est pas au désavantage des musulmans. Rappelons que pendant que le moindre tag sur une mosquée suscite la mobilisation de tout l’espace médiatique et l’envoi sur place d’un ministre, les églises flambent dans l’indifférence générale. En mars dernier, encore, un prêtre de Cambrai, âgé de 96 ans, a été violemment tabassé et ligoté par deux individus parlant dans une langue étrangère sans susciter le moindre débat sur France TV.
À Cambrai, un prêtre de 96 ans a été agressé chez lui par des hommes "parlant une langue étrangère".
Rappelons juste que l'immigration est une chance pour la France et que ceux qui s'y opposent sont des fachos. pic.twitter.com/MVrkpX4uGL— gauchediarrhée (@gauchecaca) March 19, 2025
Mais ces mêmes médias qui nous expliquent que les faits « islamophobes » sont sous-évalués affirment qu’à l’inverse, le nombre des actes christianophobes doit être relativisé. « Les dégradations d'églises n'ont pas souvent de motivations antireligieuses, affirme-t-on, sur France Info. Il s'agit plutôt de vandalisme pur ou de vol de tableaux, contrairement aux synagogues ou aux mosquées. » Ben voyons ! De quoi se plaint-on ?
Fausses victimes, vrais agresseurs
Il faut un certain degré d’indécence - pour ne pas dire d’infamie - pour oser se poser en victime quand les chiffres démontrent que vous êtes, en réalité, la communauté la moins agressée. Les Juifs sont dix fois moins nombreux que les musulmans, dans notre pays, mais subissent dix fois plus d’actes racistes.
En 2024, 1 600 actes antisémites ont été recensés et "seulement" 173 actes anti-musulmans. Contrairement aux délires de #LFI, la France n'est pas un enfer pour les musulmans. Le meilleur moyen de protéger tous nos compatriotes, c'est d'éradiquer l'islamisme !@LCI pic.twitter.com/Ym3yEA6KrL
— Julien ODOUL (@JulienOdoul) April 28, 2025
Les médias nous martèlent, depuis vendredi, qu’on « invisibilise les actes commis contre les musulmans ». Il serait plus juste de dire qu’on invisibilise les actes commis par certains musulmans. On a tendance à oublier, en effet, que l'écrasante majorité des actes terroristes qui ont ensanglanté la France, ces dernières décennies, ont été l’œuvre d'islamistes qui visaient des « kouffars ». Quant à la question de l’antisémitisme, il est bon de rappeler, comme le fait Emmanuel Abramowicz, membre du Bureau national de vigilance contre l'antisémitisme, que 100 % des Juifs tués dans notre pays en raison de leur religion depuis la Seconde Guerre mondiale l’ont été par des musulmans.
Enfin, passons vite sur l’indigne slogan « l’islamophobie tue » qu’on a pu voir sur des banderoles à Paris, lors de la manifestation organisée dimanche par LFI et SOS Racisme. Ce qui tue, en France, c'est d'être accusé d'islamophobie. Samuel Paty, la rédaction de Charlie Hebdo et bien d’autres, encore, en ont fait les frais mais ne sont hélas plus là pour en témoigner.

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5 commentaires
Il est vrai que les chiffres sont accablants. L’islamophobie se développe partout dans le monde. Ainsi, dans les 13 plus grands pays européens, 50% des musulmans se disent régulièrement victimes de discriminations.
Cela est lié principalement au développement de mouvements populistes d’extrême droite caractérisés par une xénophobie et un racisme décomplexés (sans parler également d’une homophobie récurrente).
Pour mieux comprendre les enjeux de l’islam aujourd’hui, je vous conseille d’aller voir le très beau film iranien « Au pays de nos frères ».
Il y a beaucoup plus d’islamophiles que d’islamophobes en France…
Je sens que l’enquête s’orientera vers un réglemnt de compte sur fond de trafic !
En 2024, 1 600 actes antisémites ont été recensés et « seulement » 173 actes anti-musulmans. Contrairement aux délires de #LFI, la France n’est pas un enfer pour les musulmans. Le meilleur moyen de protéger tous nos compatriotes, c’est d’éradiquer l’islamisme ! Dans ma jeunesse je penchais un peu à gauche. Aujourd’hui tout sauf Lemanchon.
Le passé récent a montré qu’un acte anti-musulman supposé ou véridique peut se payer de sa vie. Ce n’est pas le cas des autres, alors faire croire que la religion musulmane serait martyrisée en France est ahurissant. Non, certains ne supportent simplement pas que la France se soit dotée d’un principe de laïcité, ce qui est parfaitement son droit. C’est un principe qui ne peut déplaire qu’à des intolérants.