« Islamophobie » : Rima Hassan défouraille contre des communistes « racistes »
L’extrême gauche s’entre-tue afin de savoir qui sera le plus radicalement aux pieds de la communauté musulmane.
Le meurtre d’Aboubakar Cissé en pleine mosquée, vendredi 25 avril, dans le Gard, a comme conséquence inattendue de provoquer, ou de révéler, la traque de LFI contre les gens de gauche qui refusent d’employer le terme d’« islamophobie ». À la tête de cette chasse aux sorcières, Rima Hassan, eurodéputée du parti de Jean-Luc Mélenchon, qui ne décolère pas depuis quatre jours contre toute voie discordante, à gauche, qui viendrait briser la politique communautariste et clientéliste, laquelle transpire désormais par tous les pores de la peau de chaque insoumis.
Les communistes en font particulièrement les frais. Alors que le chef de file du PCF dénonçait, sur X, « la haine anti-musulman à l'origine de l'odieux assassinat du jeune homme de 23 ans à la mosquée » de La Grand-Combe, Rima Hassan s’est fendue d’une réponse assassine : « Vous n’avez eu aucune retenue pour parler "de racisme anti-Blanc" sur Cnews (qui, par ailleurs, n’existe pas pour les sciences sociales), mais vous êtes incapable de nommer l’islamophobie ? Vous vous foutez vraiment de notre gueule du matin au soir. » Ambiance chez les rouges.
Je suis outrée par cette communication vous n’avez eu aucune retenue pour parler “de racisme anti blanc” sur Cnews (qui par ailleurs n’existe pas pour les sciences sociales) mais vous êtes incapable de nommer l’islamophobie ? Vous vous foutez vraiment de notre gueule du matin au… https://t.co/kwd3XXvEzt
— Rima Hassan (@RimaHas) April 27, 2025
« Elle est raciste »
C’est ensuite au maire communiste de La Grand-Combe de s’attirer les foudres de l’ayatollah Hassan. Alors que le député LFI Aly Diouara lançait : « Les responsables politiques, notamment à gauche, qui refusent d’utiliser le terme "islamophobie", vous faites clairement partie du problème de ce racisme ! » L’eurodéputée diffusait un message vocal dans lequel l’un des organisateurs d'une marche locale à la mémoire du musulman assassiné lance, au sujet du maire : « Elle est raciste. » Un message qui, entre-temps, a été supprimé.
La parlementaire reproche au maire communiste de ne pas participer à cette marche blanche et même d’avoir essayé de dissuader les organisateurs de la mettre en place. Et Rima Hassan ajoute des griefs : « Depuis qu’elle a été élue, elle a aussi interdit aux femmes voilées de se rendre à la piscine municipale, y compris en tant qu’accompagnatrices. »
Laurence Baldit s’est défendue en prenant la parole dans L’Humanité. « Je ne parle pas d’islamophobie », indique-t-elle, car les autorités invitent « à être très prudents sur la caractérisation du meurtre, en attendant d’être fixés complètement sur les motivations de l’assassin. » Non seulement le maire de La Grand-Combe « assume » ne pas avoir participé au rassemblement dont elle dénonce « la récupération politique », à l’instar du recteur de la mosquée de Nîmes, mais elle ajoute : « Je trouve extrêmement malsain, devant la mort d’un jeune, de penser à autre chose qu’au respect dû à la victime et à la communauté musulmane, en se livrant à des tentatives d’instrumentalisations politiques qui divisent au lieu de rassembler. » L’édile communiste envisagerait de déposer plainte, a indiqué Rima Hassan, qui se défend : « Si vous avez manqué à vos responsabilités politiques, nous sommes en droit de le dire. »
Comme à la Révolution française
Dans un autre message, c’est au tour de Jérôme Guedj de subir les foudres de Rima Hassan. L’eurodéputée ressort un extrait du congrès du Parti socialiste où le député de l’Essonne s’exprime : « Nous sommes parfaitement lucides sur le projet de ceux qui veulent imposer, dans le débat public, le concept éminemment politique et pernicieux d’islamophobie, car ce mot permet d’englober subrepticement mais méthodiquement la contestation des lois laïques. » « Choisir politiquement de l’invisibiliser [le terme d’islamophobie, NDLR] n’est pas neutre », commente-t-elle.
À vouloir tout laver plus blanc que blanc, l'extrême gauche est prise à son propre piège. La voilà qui s’entre-tue afin de savoir qui sera le plus radicalement aux pieds de la communauté musulmane. Comme à la Révolution française, où Robespierre passa sous la guillotine après qu’elle avait été son jouet préféré, gare aux élus d’extrême gauche qui faibliront dans leur soutien à cette nouvelle mine d’or électorale.
Yves-Marie Sévillia
Journaliste chez Boulevard Voltaire
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2 commentaires
Qui est raciste? Ecoutons biens cette innommable femme.
A vouloir frapper sans cesse, avec une exagération récurrente sur ceux qui ne sont pas de leur avis les LFI poussent à la « LFIphobie »…Leur mauvaise foi et leurs mensonges nous conduisent à l’opposé de leur vision.