Israël : la politique de la France se joue-t-elle dans les banlieues ?
Israël est un pays ami qui a subi une attaque terroriste historique - un carnage - le 6 octobre dernier. Parmi les victimes, au moins trente Français. Et des otages. L'analyste et diplomate François Heisbourg, soutien d'Emmanuel Macron en 2017, n'a pas tort de remarquer que cette attaque terroriste, la plus meurtrière pour la France depuis Nice en 2016, ne bénéficie pas d'une couverture médiatique à la mesure de l'événement.
Est-ce seulement moi, mais je suis surpris par la faible résonance médiatique du fait que 30 de nos compatriotes ont été assassinés par le Hamas? Je voudrais me tromper. C'est l'acte de terrorisme le plus meurtrier depuis Nice le 14 juillet 2016 (86 morts) https://t.co/Op4QbhcJ7T
— François Heisbourg (@FHeisbourg) October 21, 2023
Sans doute à cause de la propagande pro-palestinienne et du tropisme des élites de gauche qui font pencher la balance de ce côté. Sans doute, aussi, à cause du président de la République. Deux reproches commencent à monter sur sa gestion de la crise.
D'abord, on s'interroge sur son absence de déplacement en Israël, où sont tombés trente Français. Tous les grands dirigeants occidentaux se sont pressés à Tel Aviv : Biden, Scholz, Sunak. Même Ursula von der Leyen. Pas le Président français, qui a délégué Colonna. Devant les interrogations et la polémique qui montent, Emmanuel Macron a fait savoir, via l'Agence France-Presse, qu'il s'y rendrait « dans les prochains jours, les toutes prochaines semaines », s'il parvenait à « obtenir des choses utiles » grâce à ce voyage, ajoutant que tout dépend désormais « des échanges que j'aurai dans les prochaines heures, les prochains jours avec tous les dirigeants de la région ». Il suggère ainsi que les négociations pour la libération des otages imposent cette patience et cette prudence. Mais d'autres dirigeants occidentaux sont dans la même situation et se sont pourtant rendus en Israël. Dans ses déclarations du 20 octobre aux journalistes, Emmanuel Macron argue de la tradition de la diplomatie française dans la région : « J’essaie d’obtenir des éléments [...] qui permettent d’assurer la sécurité d’Israël, la lutte contre les groupes terroristes, qui éviteront l’escalade du conflit et qui permettront de reprendre un processus politique » à deux États.
Mais certains observateurs avancent, dans Le Monde, des motifs moins nobles à cette absence du Président français : Emmanuel Macron serait hors jeu et ne pèserait plus. C'est le clan Hollande qui l'affirme : pour l'ancien Président, en obtenant d’Israël l’entrée de l’aide humanitaire dans la bande de Gaza, « Joe Biden a mangé le plus gros morceau ». Pour son ex-conseiller Gaspard Gantzer, « la France est spectatrice. Le dossier du conflit israélo-palestinien a été mis de côté depuis six ans. »
Mais il y a, bien sûr, un autre motif, que Le Monde est bien obligé de mentionner : la réserve française tient à sa position d'« équilibre » : « Un exercice politique périlleux, alors qu’il veille à ne pas embraser la situation intérieure française. » L'embrasement, voilà, tout est là : la politique de la France ne se fait pas à la corbeille, mais elle se fait dans nos banlieues. Jean Messiha traduit, sans langue de bois : « Nous avons la plus grande communauté musulmane d'Europe qui est beaucoup plus inflammable [...] La rue française est devenue la rue arabe et peut s'embraser. » Selon lui, « Macron a une trouille bleue de provoquer l’ire de la diversité islamisée et le Grand Remplacement nous fait perdre aussi notre souveraineté à l’international ». De Gaulle écrivait, naguère : « Vers l'Orient compliqué je volais avec des idées simples. » L'Orient n'est pas moins compliqué aujourd'hui, mais notre immigration de masse arabo-musulmane a compliqué encore la position de la France.
« Macron est l’un des rares dirigeants occidentaux à n’être pas allé en #Israel.
Parce que Macron a une trouille bleue de provoquer l’ire de la diversité islamisée.
Le #GrandRemplacement nous fait perdre aussi notre souveraineté à l’international »@CNEWS @OKeranflech pic.twitter.com/oZqIz1WbxP
— Jean MESSIHA (@JeanMessiha) October 21, 2023
Un second symptôme de cette mainmise de l'opinion arabo-musulmane en France sur la politique étrangère d'Emmanuel Macron est sa rapidité à tweeter sur l'attaque de l'hôpital de Gaza. C'est Le Point qui pose la question. Quand il écrit, quelques heures après l'explosion, « rien ne peut justifier de prendre des civils pour cibles », il le fait « alors que les circonstances n’étaient pas encore établies ». Le Point a rencontré un proche du Président qui reconnaît, « gêné aux entournures », que «le tweet est parti très, très vite ». Et l'on se contorsionne au Palais pour montrer que le tweet en question n'accusait pas vraiment Israël. Tout en parlant de cible...
Ce n'est pas la première fois qu'Emmanuel Macron tweete trop vite. La dernière fois, c'était quelques heures après la mort de Nahel, en juin dernier. Il accusait le policier sans preuve. Même précipitation alors que l'enchaînement des faits n'était pas établi. Même désir de complaire à l'opinion publique arabo-musulmane de son pays ? Il devrait pourtant se souvenir que son tweet complaisant n'avait pas empêché les émeutes. On pouvait croire que seule La France insoumise était prisonnière de son électorat de banlieue. Ce dernier a aussi ses entrées, jusqu'au compte Twitter d'Emmanuel Macron.
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106 commentaires
Avec le Président Macron l’on peut craindre les dérapages et doit à mon avis a ce cantonner a soutenir Israël face à l’ignominie du Hamas. Nous avons suffisamment de difficultés avec le communautarisme dans notre pays pour de ne pas prendre position . La Liberté d’expression s’est exprimé samedi et dimanche dernier et maintenant c’est à Israël qu’il convient de gérer cette crise pour le bien commun
Le moins que l’on puisse dire c’est bien qu’il est bon nul part et mauvais en tout. En dehors de perorer et de s’écouler parler il n’est pas capable de diriger un pays. D’ailleurs ses résultats le prouvent, inféodé au machin europe et à l’OTAN qu’il utilise pour essayer de se grandir alors que la France sombre sous l’immigration. Voilà le bilan des six années passées. Et je préfère ne pas parler d’économie afin de ne pas tomber dans le lynchage.
Macron est un grand anxieux, il suffit de voir ses rides permanentes sur son front. Il est incapable de retenir ses premières impressions et de « tourner sa langue dans sa bouche » avant de parler ou de tweeter. Inquiétant quand on sait qu’il a le bouton de l’arme atomique.
les banlieues sont un réservoir de désordre de la McRonnie. Si vous n’êtes pas sage, je vous déverse une horde de sauvages sur votre quartier ! McRond, ou la gouvernance par le chaos.
La politique de la France se joue, non seulement dans les banlieues, mais aussi à Bruxelles. Bref, elle se joue partout mais jamais dans l’intérêt de la France et des Français….
Notre « énergumène » en question est nocif pour la France et les Français , mais il faudra 10 ans à certains d’entre nous pour le comprendre , si non , l’admettre !
Aller se faire voir à Tel Aviv, de délégation de parlementaires et politiciens jusqu’à Macron, pour un soutien « inconditionnel », ne veut rien dire sinon la soumission à l’actualité « à chaud », à « l’immédiateté ». Pour calmer les foules en France et faire l’économie d’un vrai travail de fond pour la paix réelle et durable.
Je réitère « l’Ecclésiaste : Malheur au pays dont le roi est un enfant et dont les princes ont mangé dès le matin » . Et je rajoute Poutine l’a défini comme « un petit garçon » Messiha à donc absolument raison dans son commentaire.
Débarrassons nous de lui avant qu’il ne soit trop tard !
Ne condamnez pas trop vite la Palestine dans ce dossier. Les informations remontent déjà. Cette affaire n’est pas si simple. Vous risquez de vous ridiculiser lorsque la vérité sur cette attaque sous faux drapeau (spécialité d’Israël) sera révélée. Vous reprochez à Macron, donc à la France, de ne pas se précipiter au chevet d’Israël, mais on ne vous entend pas sur les femmes et les enfants actuellement massacrés pas Tsahal. Macron sait probablement des choses que vous ignorez certainement.
Tiens, un agent des frères Musulmans infiltrés….
Même pas. Juste un citoyen qui s’est déjà fait avoir sur l’assassinat de Kennedy, sur les armes de destruction massive en Iraq, sur les soldats iraquiens qui jettent les bébés hors de leur couveuse, sur l’anthrax, sur Al Assad qui gaze sa population en Libye, sur le 11 septembre 2001, sur le COVID, sur l’Ukraine… Le mensonge d’état est une méthode de gouvernance, qui l’ignore ?
Ça va se terminer en guerre civile.
La St Barthélémy du 21 ème siècle toutes les religions contre l’islamisme
Si la constitution ne reconnait pas les communauté il faut bien se rendre à l’évidence qu’une communauté si importante que sont les musulmans en France elle constitue un pouvoir important a même influencer conséquemment celle d’un gouvernement Français, le ventre mou.
Cette attitude n’est pas nouvelle. Chirac en son temps avait choisi de ne pas suivre les américains dans la 2eme guerre d’Irak en grande partie pour la même raison.
Ce macron n’est pas à la hauteur de ses responsabilités il en est bien loin et je doute que compte tenu de la situation du pays, il tienne sa place jusqu’en 2027
Que reste-t-il de la France, insultée au quotidien par un certain dirigeant, jetée dehors dans d’autres pays, boudée par un de plus pour avoir préféré donner raison au premier cité dans un conflit à propos du Sahara occidental, traité par le mépris par un chef d’État qui se prend pour le Tsar de toutes les Russies, et maintenant en prise avec certaines banlieues qu’il a contribué à remplir jusqu’au débordement de sujets qui n’ont que faire de la France et des français sinon leurs sous. Eh oui, le « en même temps » ne fonctionne ni à l’international ni en France. Pourtant il aurait pu être un grand chef d’État, il ne lui manquait qu’un peu d’expérience, d’humilité et de fierté et d’amour pour son pays.