Israël : LFI sort du cercle de la raison

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Le 9 octobre avait lieu, à Paris, une manifestation de soutien à Israël. On ne peut pas dire, pour une fois, que la cause était particulièrement clivante : le Hamas s’est débrouillé, avec un remarquable sens de l’escalade de la violence, pour que les vidéos de massacres, d’enlèvements, de viols, de destructions soient très rapidement en ligne et visibles par le plus grand nombre sur toute la surface du globe. À moins de ne pas avoir de cœur, il est impossible de ne pas se dire qu’aucun peuple ne mérite d’être la première victime d’une guerre.

LFI manque à l'appel

Pour soutenir la population israélienne, il y avait donc tout l’échiquier politique. Marine Le Pen s’est fait représenter pour éviter (a-t-elle dit sur CNews) un buzz indécent. Elle a eu raison, et Meyer Habib, député des Français installés en Israël, a été « obligé de dire », selon ses propres termes, le comportement exemplaire du Rassemblement national. Reconquête, vous savez, ce fameux parti antisémite dirigé par un Juif, a été acclamé par les manifestants. En somme, il ne manquait qu’un parti : La France insoumise, désormais porte-parole officiel des mouvements islamistes.

Il ne manque plus rien à la repoussante panoplie des sectateurs de Mélenchon : ils avaient la lutte des classes et ses 120 millions de morts dans le monde entier ; ils avaient les mutilations d’enfants au nom du transsexualisme ; ils avaient la défense des islamistes au nom d’un électoralisme plus ou moins bien maquillé. Ils ont désormais – mais est-ce nouveau ? - une nouvelle corde à leur arc (républicain, ça va de soi) : applaudir sur les cadavres de ces jeunes fêtards, abattus comme des chiens en pleine rave party ; applaudir ces enfants enlevés, ces femmes violées devant les cadavres de leurs amies, ces grands-mères retenues en otage. On savait qu’ils n’aimaient pas la France, on découvre qu’ils n’aiment rien tant que la soumission (qui se dit, justement, islam, en arabe, comme le rappelle opportunément Guillaume Bigot). LFI n’a pas bien choisi son nom.

Les ignominies s'enchaînent

Depuis samedi 7 octobre, les ignominies s’enchaînent. On découvre que c’est Danièle Obono, l’amie de l’indigéniste antisémite Houria Bouteldja, qui a rédigé l’immonde communiqué de LFI justifiant l’attaque d’Israël. On lit avec mépris le texte de Mélenchon, pour qui le CRIF « empêche la solidarité des Français avec la volonté de paix ». On voit avec dégoût la conférence de presse de Mathilde Panot, présidente du groupe LFI à l’Assemblée nationale, qui refuse de reconnaître que le Hamas est une organisation terroriste et quitte carrément le pupitre quand un journaliste honnête (il y en a, comme les poissons volants) lui demande si elle ne tiendrait pas, par hasard, un double discours.

Le sénateur LR Stéphane Le Rudulier (Bouches-du-Rhône) demande, fort à propos, la dissolution de LFI et du NPA, soutiens inconditionnels du Hamas. Pour un peu, on ferait presque mine de découvrir que, depuis Edwy Plenel en 1972, et même depuis Staline, la gauche a toujours détesté les Juifs, au moins autant que les nazis (qui, eux non plus, n’étaient pas de droite, au passage). Croyez-vous que Darmanin osera ? Bien sûr que non. Il n’ose rien ; c’est même à ça qu’on le reconnaît.

En attendant, Florence Bergeaud-Blackler, toujours aussi courageuse (et toujours aussi menacée de mort par les hérauts d’un islam de paix et d’amour), rappelle ce passage glaçant d’Ismaïl Haniyeh, chef du Hamas, depuis son confortable exil qatari : « J'appelle tous les enfants de l'Oumma, quelle que soit leur situation géographique et le lieu de leur présence, à s'engager, chacun à sa manière, dans cette bataille. » Il n’a rien besoin de dire pour les collabos : ceux-là se couchent tout seuls. Au fond, il n’y a qu’une seule bonne nouvelle, dans cette affaire : LFI est enfin sortie, aux yeux de tous, du célèbre « cercle de la raison ».

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Arnaud Florac
Chroniqueur à BV

Vos commentaires

43 commentaires

  1. Bravo pour le Darmanin qui n’ose rien et que c’est à ça qu’on le reconnait. Georges Lautner et Michel Audiard auraient surement approuvé ce petit clin d’œil subtil à leur cultissime dialogue.

  2. Finalement, n’est-ce pas la gauche qui a collaboré avec le régime nazi, et la droite qui l’a combattu. Le voile du mensonge commence a disparaître et la vérité se fait jour. La France aurait du refuser le laissez-passer consulaire quand melenchon est revenu du Maroc.

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