Italie : multiplication des violences d’extrême gauche à dix jours des élections
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À dix jours des élections, le climat est sous très haute tension en Italie, où les violences antifascistes se sont intensifiées jusqu’au vil et brutal lynchage d’un représentant de Forza Nuova, mardi 20 février en plein centre de Palerme.
Il n’était pas encore 19 heures quand une dizaine d’individus vêtus de noir et cagoulés prenaient d’assaut Massimo Ursino, lui liant pieds et mains avec du ruban adhésif, avant de le passer à tabac. Une jeune femme, complice, reprenant l’agression avec son smartphone en ricanant. L’homme, qui accuse plusieurs blessures graves à la tête, a été hospitalisé.
Et ce n’est que quelques heures auparavant que Forza Nuova lançait l’alarme : "Cette campagne électorale est marquée par une intimidation constante, exercée sous des formes diverses par les gauches institutionnelles et des centres sociaux [squats d’extrême gauche, NdT]. À Palerme, après les incendies volontaires de février de l’année dernière à l’encontre de FN, la récente irruption armée dans un siège d’une de nos associations, une alarmante et unilatérale tentative de faire augmenter le niveau de la confrontation se vérifie. Hier soir, un groupe de dix personnes armées attendait des heures durant en bas de chez un de nos candidats."
Le même jour, à Pérouse, un commando armé de battes, visages masqués, attaquait après les avoir suivis en voiture un groupe de militants de CasaPound qui collaient des affiches électorales. Le 11 février à Plaisance, c’était au tour d’un gendarme d’être roué de coups par une foule d’antagonistes qui voulait empêcher les commémorations en l'honneur des victimes des foibe[ref]profondes crevasses rocheuses où les partisans communistes yougoslaves ont fait précipiter des milliers d’Italiens dans un but de nettoyage ethnique.[/ref]. Le 16, la ville de Bologne était le siège d'affrontements avec les forces de l'ordre en vue d'interdire un rassemblement électoral FN. Sans compter les assauts récurrents aux stands des partis de droite ou radicaux (Lega, Fratelli d’Italia, CasaPound, FN) dans toute la péninsule ; crachats, jets de bouteilles et coups de pied sur la voiture de Giorgia Meloni, à qui l’on bloque le passage ; menaces de mort diffuses et variées, etc.
La liste est longue et surtout… ancienne. Puisque les bombes placées devant les locaux non conformes et la volonté d’interdire par la violence physique que les adversaires politiques ne s’expriment sont de vieilles méthodes de l’extrême gauche italienne. Le problème, c’est quand cette tradition de violence trouve un écho parmi les représentants des institutions et autres partis au pouvoir. La gauche, terrorisée par la montée en puissance des partis populistes ou souverainistes, alimente un climat de haine espérant qu'une altercation finisse mal, ce qui lui permettrait de "ressusciter quelques lois spéciales pour restreindre la liberté d’expression", comme cela n’a pas échappé à Giorgia Meloni. Berlusconi, quant à lui, parle de péril antifasciste.
L’incitation - à peine voilée - à la violence contre les « fascistes » (terme malléable à volonté), la légitimation par les institutions des exactions antifascistes, la relative impunité dont ils jouissent (les placeurs de bombes sont rarement recherchés et, lors des affrontements avec la police, si quelque arrestation a lieu, une pluie de critiques arrive d'en haut), jusqu’au financement de leurs locaux et de leurs initiatives dans plusieurs villes, tout est fait pour entretenir un tel climat.
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