IVG : Sophie Marceau vole dans les plumes de Gérard Larcher !

SOPHIE MARCEAU

Depuis des années, Sophie Marceau demeure la chouchoute des Français, à en croire le traditionnel palmarès de nos personnalités préférées, établi chaque année par Le Journal du dimanche. Certes, il y a belle lurette que ses films ne font plus recette. Qu’importe : Jean-Jacques Goldman est tout aussi indétrônable de ce podium, alors qu’il y a, aussi, longtemps qu’il n’a pas sorti un disque.

Sophie Marceau contre Gérard

Pourtant, si l’un cherche la discrétion, l’autre court toujours après la lumière. D’où ces déclarations à l’emporte-pièce sur Instagram, visant Gérard Larcher, le président du Sénat, à propos de ses réticences à inscrire le droit à l’avortement dans notre Constitution : « Vous représentez le patriarcat dans toute sa splendeur : suffisant, rétrograde et hypocrite. Vous faites honte à notre société française. Tant qu’il y aura des hommes comme vous, nous serons toutes en danger. »

À croire qu’en la circonstance, elle puisse se tromper de Gérard. Car Larcher, malgré une commune corpulence, n’est pas Depardieu. Au fait, pourquoi tant de haine ? En effet, les propos tenus, hier, sur France Info par le troisième personnage de l’État n’ont rien de bien fracassant : « La première préoccupation qui est la mienne, ce sont les conditions dans lesquelles on pratique l’interruption volontaire de grossesse. […] On a fermé, en plus de dix ans, 130 centres qui se consacraient à ça. » Des considérations d’ordre plus administratif que philosophique, donc.

Pourtant, notre homme a ensuite cette phrase sibylline : « Le premier des sujets, c’est la très mauvaise réponse que nous donnons à ces femmes qui, à un moment, font ce choix. » Qu’entend-il par là ? Que la mort de l’enfant à naître ne devrait être qu’un ultime recours, en cas de situation désespérée de la mère ? C’était, en tout cas, la lettre et l’esprit de la loi Veil, aujourd’hui si galvaudée.

Une ambiguïté que Gérard Larcher ne lève pas véritablement, lorsque ajoutant qu’il s’abstiendrait de voter cette mesure : « Je vous donne un avis très personnel. En conscience, je pense que la Constitution, ce n’est pas un catalogue de droits sociaux et sociétaux. » Dans le même temps, il rappelle que « la liberté de l’IVG n’est pas menacée » tout en affirmant que si tel était le cas, il se battrait pour qu’elle soit « maintenue ». Ce qui n’empêche pas notre starlette de prétendre : « Bien sûr que l’IVG est menacée ! Comme le sort des femmes qui ne peuvent y avoir recours et que vous mettez en danger de mort. »

Un problème de conscience ?

Au-delà des cris d’orfraie et des caprices de Sophie, il est intéressant de constater que les hésitations en forme de pas de deux de l’homme fort du Sénat méritent qu’on s’y attarde. En espérant toutefois qu’il ne s’agisse pas d’une sorte de baroud d’honneur ou, pis, d’un signe adressé à un électorat conservateur tellement tourneboulé qu’il puisse parfois se trouver prêt à entendre le premier joueur de flûte venu.

Nicolas Gauthier
Nicolas Gauthier
Journaliste à BV, écrivain

Vos commentaires

84 commentaires

  1. Si quelqu’un peut contacter Sophie Marceau il faudrait lui rappeler qu’il existe suffisamment de méthode anticonceptionnelles que l’IVG doit être réservée pour les cas de viol ou lorsque la santé de la femme est en danger lors d’un futur accouchement. Car l’IVG de peut être un moyen de contraception pour personne insouciante !
    Pour mémoire il existe les pilules, le stérilet, les dispositifs intra utérins, diaphragme, les injectables, patch, anneaux vaginal.

  2. La prétention se révèle. Sophie est une femme comme une autre dont la parole ne pèse pas plus que celle de la femme au plus profond de nos campagnes. Elle exerce un métier, en bien ou en mal, comme toutes les femmes. Son métier n’a pas plus de poids dans l’avenir de la France que celui de la plus humble des femmes. Voilà pour ce qui est de l’intérêt à attacher à ses paroles. Quant à l’introduction de l’IVG dans la constitution ! Gérard Larcher résume très bien la situation : « la Constitution, ce n’est pas un catalogue de droits sociaux et sociétaux. » . Si on outrepassait cette règle, pourquoi, par exemple, ne pas introduire dans la constitution le droit à changer de sexe dès la petite enfance, sujet tant débattu ? Des ouvertures à « marcher sur la tête », un slogan attaché à la politique macronienne et à ses affiliés. Pour en finir, ces femmes parlent de l’IVG avec aisance. Il serait peut-être utile de les confronter à une IVG à 14 semaines. La pratique nécessitant de broyer la tête du bébé afin de permettre son extraction.

  3. Comme toutes les starlettes déchues car passées de mode cette individue est prête à tout pour voir sa photo dans les magazines , même dénudée, évitons de nous attarder pour lui donner plus d’importance qu’elle ne le mérite.

  4. Si on met le droit à l’IVG dans la constitution, alors je vais mettre une pétition sur internet exigeant qu’on mette également dans la constitution la recette de la blanquette de veau ! Non mais !

  5. Dommage que les hommes ne puissent se retrouver avec un bébé dans le ventre ! Ils comprendraient sans doute mieux l’utilité de mettre dans la constitution le droit de l’IVG. C’est une protection pour la femme en cas d’élection d’un dictateur au pouvoir. Par les temps qui courent, on n’est jamais trop prudent. La société change mais pas en bien malheureusement. C’est à la femme de choisir car son corps lui appartient. Subir un accouchement par viol ou refuser d’avoir des enfants puisque le contexte actuel ne permet plus d’élever des enfants dans la dignité est un choix que seule la femme peut décider puisque souvent, c’est elle à qui revient l’éducation des enfants.

    • Il est vrai que les femmes, et les hommes d’ailleurs, n’ont pas de moyens de contraception à leur disposition…

    • Pardon! Un dictateur? en France? Faudrait pas abuser du sirop! Quant à votre exemple de subir un accouchement par viol, vous divaguez complétement car le droit à l’IVG n’a jamais été contesté et certainement pas pour ce type de violence. Par ailleurs si les femmes ne souhaitent pas d’enfants il existe la contraception qui est à la disposition de toutes les femmes et aussi des hommes. Enfin l’éducation n’est pas uniquement de la responsabilité de l’épouse mais c’est celle du couple donc de l’homme et de la femme. Dans quel monde vivez-vous?

    • Votre propos est absurde et je reste courtois. D’une part, si un dictateur prend le pouvoir il se fichera bien de la constitution. D’autre part, si demain la loi reconnait le statut d’être vivant à l’embryon ou au foetus (ce qu’ils sont en réalité) alors nos générations seront responsables du plus grand génocide de l’humanité de tous les temps. Pour vous, l’humain adulte a le droit de vie ou de mort sur le pauvre petit être vivant au fond du ventre qui espère qu’on lui laissera avoir droit à la vie. Et ça se dit humaniste.

  6. le droit à l’avortement n’a rien à faire dans la constitution, Gérard Larcher à raison dans ses propos, pour faire parler d’elle Sophie Marceau est prête à tout comme tout ces acteurs bobo-gaucho !!

  7. En quoi l’avis de cette starlette a t’il de la valeur ? Qu’elle reste dans sa petite sphère de compétence

  8. Madame Marceau qui se prend pour quelqu’un, devrait se pencher sur la littérature médicale concernant les complications de l’IVG qui contrairement à ce que racontent les féministes, n’est pas un acte banal et sans conséquence, est ce une avancée pour la femme, je ne pense pas, surtout à l’ére de la contraception socialo laïque et gratuite.

  9. Gérard Larcher à tout à fait raison, sa majesté Macron premier et dernier, je l’espère, ne fait que des coups pour se donner en spectacle et palier à son incompétence à diriger le pays France, quant à la grande Sophie, qu’elle fasse une analyse de texte aux propos de M. Larcher, et qu’enfin, elle se taise !

  10. De mon modeste point de vue, notre Constitution n’a pas vocation à devenir un fourre-tout. Il appartient aux femmes de prendre leurs responsabilités. Si elles ne souhaitent pas une grossesse, c’est à elles d’anticiper au moyen de contraceptifs.

  11. Bonne actrice mais mauvaise analyse de sa part et les violeurs du cinema de la politique et de toujours sont toujours là !
    Ne confondez pas l’ IVG avec le TGV , le premier est un assassina de masse , le second est un transport de masse .
    La France tue tous les jours des milliers d’enfants à vivre avec l’accord de ses lois et de ses gouvernants qui approuvent ce génocide.

  12. Comme vous le faites si bien remarquer monsieur Gauthier une position plus affirmée du Président du Sénat mettrait fin à toute gesticulation hypocrite. Car, soyons honnête, en quoi la non inscription de l’IVG mettrait en danger de mort la vie des femmes. Je ne crois point avoir entendu madame Marceau et nombre de féministes prendre la parole pour soutenir Claire victime d’un viol en plein Paris.

  13. On peut être pour l’avortement tout en respectant ceux qui sont contre car il y a beaucoup d’argument pour s’y opposer. Comment peut-on être aussi bête et sectaire que cette femme? La France se sait plus se parler autrement que par la diabolisation de l’autre.

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