Jack Lang, 83 ans, toujours pas remplacé à l’Institut du monde arabe

Lang, il faut le dire, c’est comme le sparadrap du capitaine Haddock : impossible de s’en défaire.
jack lang
Cet article vous avait peut-être échappé. Nous vous proposons de le lire ou de le relire.
Cet article a été publié le 20/02/2023.

Dans la veine des recasages bien huilés de ses fidèles, la Macronie est très performante dans la reconduction de dinosaures socialistes à des fonctions prestigieuses et lucratives, malgré leur âge et la fin officielle de leur mandat. Ainsi Jack Lang, que Le Monde voit comme un pacha à l'Institut du monde arabe, a-t-il décidé de briguer un quatrième mandat à la présidence de cet organisme. Mais un autre dinosaure socialo-macroniste serait sur les rangs. En plein été, Emmanuel Macron n'a toujours pas choisi.

Le Parisien ressuscite Jack Lang qui, à 83 ans, et pour fêter sa décennie passée à la tête de l’Institut du monde arabe, se verrait bien rempiler pour un nouveau mandat.

C’est Emmanuel Macron qui va en décider, le 26 février prochain : reconduire l’indécollable Jack qui hante les antichambres de la culture depuis soixante ans ou lui trouver un remplaçant ? On avance le nom de Jean-Yves Le Drian, 76 ans aux cerises. Un jeunot. C’est qu’il faut bien recaser les copains, même quand ils ont allègrement passé l’âge de leurs retraites cumulées.

Mais Lang, il faut le dire, c’est comme le sparadrap du capitaine Haddock : impossible de s’en défaire. Sorti par la porte, il revient aussitôt par la fenêtre pour faire le siège. D’ailleurs, « il hante toujours les couloirs de la Macronie », lit-on dans ce papier dithyrambique, et c’est avec un sourire complice qu’Yves Jaeglé nous dit : « Impossible de croire qu’il ne réseaute pas pour sa réélection. »

Impossible, en effet, comme il est impossible d’imaginer Jack Lang avec des cheveux blancs. C’est sûr, il rejoindra la tombe en noir corbeau. Élégant en Smalto™ jusque dans l’au-delà. Et c’est sûr, aussi, il jouera des coudes devant saint Pierre pour avoir un passe-droit. Parce qu’on ne se refait pas, c’est lui qui le dit.

Ébahi de pouvoir s’approcher de Dieu, le journaliste décrit les jeunes qui papillonnent autour du grand homme. « Une adolescente lui cite une de ses déclarations », bien choisie forcément : « Sans les musulmans, la France ne serait pas ce qu’elle est. Que voulez-vous dire ? » La réponse est fulgurante, là où l’on voit tout le génie de Jack : « Une grande chance pour la France, c’est d’être un creuset de cultures, de civilisations, de religions… ou de non-religions. » Ah, l’art macronien du « en même temps »… Et d’ajouter : « Je plaide pour le métissage dans ce monde pisse-vinaigre. »

« Naguère », comme il aime à le dire, il plaidait aussi pour l’amour libre avec les enfants : en 1977, aux côtés des Cohn-Bendit, Matzneff et compagnie, il avait signé la fameuse tribune réclamant la dépénalisation de la pédophilie. « Cette pétition était une connerie inacceptable », dit-il aujourd'hui. Interrogé par Sonia Mabrouk au moment de l’affaire Duhamel, il était monté sur ses grands chevaux : il ne savait rien de tout ça, n’avait même jamais rien soupçonné : « Je ne fréquente pas ces milieux, je vis en dehors de tout ça. Je ne participe pas à des mondanités qui me sont totalement étrangères. J’ai découvert comme vous, en lisant ici et là, ce qui se passait ici ou là. »  « On a écrit une connerie », ajoutait-il, niant tout lien avec ses sulfureux amis d’hier.

Et c’est passé. Car le plus inouï, avec cet homme, c’est que tout glisse. Il a aux fesses, pour parler vulgairement, une batterie de casseroles qui pourrait remplir les cuisines d’un grand hôtel, mais cela demeure sans conséquence. Et ça fait soixante ans que ça dure. Pourquoi, comment ? De l'emploi des fonds secrets de ses nombreux ministères aux costumes offerts par Smalto™ en passant par les pitreries onéreuses et les raouts aux frais du contribuable, il ne reste que des articles rigolards dans les journaux et l’inaltérable morgue de celui qui se sait intouchable.

La représentation de l’époustouflifiant Jack Lang ne s’achèvera qu’au cimetière. Pas pour demain, car il se rêve encore ministre sous Macron III, faisant « adopter une loi antitrust pour la Culture, l’édition et la presse » ; parce qu’« il faut fixer des règles et des quotas ».

Et surtout faire taire les pisse-vinaigre réticents au métissage ?

Cet article a été mis à jour pour la dernière fois le 28/08/2023 à 11:20.

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Marie Delarue
Journaliste à BV, artiste

Vos commentaires

57 commentaires

  1. Qu’inlassable est temps de le placer en hepad. Combien nous coûte encore ce monsieur qui a tant fait pour détruire et la culture et la France en nivelant par le plus bas possible l’enseignement.

  2. Quelle honte !… et quel message adressé à la communauté maghrébine ! : il n’y en a pas un parmi vous qui soit capable de promouvoir l’image de votre civilisation, vous êtes des nuls.

  3. Ça ne doit pas être un travail fatigant sinon il aurait arrêté il y a une vingtaine d’années, et ça doit être très rentable de cumuler à ce niveau de salaire.

  4. Qu’en est-il de son conflit avec NOURA et de son différend avec ce fameux restaurant libanais qui lui réclamait le paiement de ses copieux et généreux repas ?
    Il semblerait aujourd’hui que ce soit la mère marocaine de Jamel Debbouze qui reprenne le flambeau en ouvrant un nouveau restaurant à l’Institut du Monde Arabe …

    • Les amis de mes amis sont mes amis……l’entre-soit comme toujours dans ce milieu bobo gaucho, milieu pas très ragoûtant comme le démontre une affaire en cours qui étale les travers de ces soi-disant artistes.

      • L’affaire en cours…Quels noms vont sortir de cette boîte à surprises? De mon temps, il y a eu l’affaire des « Ballets Roses »…Rien de nouveau dans ce monde d’artistes et de « Bobos ».

  5. Il est effectivement très difficile de se défaire des parasites dans cette république des copains copines.

  6. Parmi les casseroles, n’oublions pas un procès pour pédophilie sur une gamine de 6 ans… Affaire bien étouffée comme il se doit. Interpellé dans la rue par une journaliste, il a pris la fuite. La honte humaine personnifiée.

  7. A 83 ans il est pas trop usé par le travail. C’est ceux qui se fatiguent le moins qui décident de la retraite de ceux qui bossent dur.

  8. Ce n’est pas parce qu’on a les cheveux teints et la peau tirée qu’on peut continuer à travailler. Il est vrai que le fromage est bon, mais les souris ne manquent pas.

  9. Ce profiteur a laissé aux restaurateurs de Blois, ville dont il fut maire, des additions très élevées mais jamais réglées. Il considérait que son statut d’élu lui permettait de manger gratuitement ou à moindres frais ..

  10. Le moins que l’on puisse dire, c’est qu’il n’aura pas contribué à économiser les deniers de l’Etat.

  11. Normal, il semblerait que la cantine soit excellente, mieux que celle des sénateurs !

    Encore un « machin » à fermer et vite !

    • La soupe est trop bonne et tout ceci aux frais du contribuable ! Il m’a toujours dégoûté et me dégoûte toujours autant !

    • Complètement inutile effectivement et complaisant vis à vis des envahisseurs. Existe-t-il un institut du monde chrétien ou bouddhiste ?

  12. Pensez donc, pareille sinécure, griffe socialo, il ne risque pas de s’user, même à son âge.

    La gamelle est trop bonne et il faut bien entretenir sa fidélité à Smalto.

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