Jacques Attali appelle à stopper les « délires bellicistes » sous peine de cataclysme nucléaire

A rebours du climat belliciste ambiant, Jacques Attali a publié un tweet, ce mardi 1er mars, appelant à plus de mesure dans les « délires » contre la Russie.

« Halte au feu !, écrit-il, les délires bellicistes de ceux qui se croient à l’abri à l’arrière peuvent entraîner la planète dans un cataclysme nucléaire. » Cette déclaration, publiée ce jour sur le compte Twitter de l'écrivain, n'est pas tout à fait dans la ligne de celles que l'on peut entendre depuis quelques jours. Le journaliste Raphaël Enthoven se distingue, par exemple, pour l'agressivité de ses propos envers le président russe, traitant les personnes qui cherchent à temporiser de « raisonneurs, des munichois, des planqués, des frocs baissés et des suceurs de tyrans ».

Quant au ministre de l'Économie, Bruno Le Maire, interrogé ce 1er mars sur FranceInfo , il affirme : « Les sanctions sont efficaces, et je ne veux laisser planer aucune ambiguïté sur la détermination européenne sur ce sujet. Nous allons livrer une guerre économique et financière totale à la Russie. Nous voulons viser le cœur du système russe, nous voulons viser toute l'économie russe. » Le ministre n'exclut pas de mener, à l'avenir, « un nouveau renforcement des sanctions économiques et financières ». Il est revenu partiellement sur ses propos.

En 2014, Jacques Attali insistait sur l'impossibilité d'une entrée de l'Ukraine dans l'OTAN

Le 4 juin 2014, Jacques Attali se prononçait, sur Europe 1, au sujet des relations entre la France et la Russie, et déplorait la complaisance de l'OTAN sur l'entrée potentielle de l'Ukraine dans cet organisme : « Je pense que si on lui [Vladimir Poutine ] proposait de rentrer dans l'OTAN un jour, il dirait pourquoi pas. Ce qu'il ne peut pas accepter, c'est que les autres rentrent dans l'OTAN sans lui. C'est que d'autres parties de l'ancienne Union soviétique rentrent dans l'OTAN sans lui. La France a fait l'immense erreur d'accepter la proposition américaine, en 2009 ou 2010, d'inscrire dans le programme de l'OTAN l'entrée de l'Ukraine. C'était un chiffon rouge agité devant les Russes qui était inacceptable pour eux. On ne peut pas imaginer d'isoler la Russie. Faire entrer l'Ukraine dans l'OTAN, c'était une faute. L'entrée de l'Ukraine dans l'Union européenne, bien sûr. Mais pas dans l'OTAN. »

Il alertait sur les dangers de la crise ukrainienne d'alors qui pouvait, selon lui, « conduire à une troisième guerre mondiale ».

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