Jacques Attali converti au souverainisme européen ?
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Si Jacques Attali n’existait pas, faudrait-il l’inventer ? Rien n’est moins sûr. Et pourtant… En effet, ce mercredi 20 septembre, lors de l’émission « C ce soir », animée par Karim Rissouli, sur France 5, notre homme nous a donné l'assez bel exemple d’une plasticité intellectuelle hors du commun. Au programme des réjouissances ? La souveraineté européenne. En face de lui ? Dominique Reynié, politologue assez peu libéral, et Nathalie Loiseau, naguère tête de liste macroniste aux élections européennes de 2019.
Assez vite, Jacques Attali démarre fort : « L’action de la frontière est essentielle, et dans l’idéologie européenne depuis 1958, on a tout fait pour détruire les frontières internes, mais aussi externes. » Mieux encore : « On a commencé par la destruction de tous les droits de douane. Et aujourd’hui, nous sommes une passoire pour les produits étrangers. »
En termes de choc idéologique ressenti, il convient de s’assoir au plus vite, histoire de reprendre ses esprits. Mais, tel que préconisé en 1987 par un autre futurologue distingué (le cinéaste Max Pécas, pour ne pas le nommer) : « On se calme et on boit frais à Saint-Tropez. » Car après, à force de double pastis, on croirait presque voir triple : « Le problème, ce n’est pas que l’Europe ne peut pas se protéger, c'est qu'elle ne veut pas se protéger. »
Jacques Attali, le prochain François Asselineau ?
Le coupable ? « L’idéologie ultralibérale de la concurrence qui a interdit à l’Europe d’avoir une politique industrielle qui aurait protégé nos industries face aux concurrents extérieurs. » Là, c’est docteur Jacques et mister Attali. Dédoublement de personnalité, amnésie soudaine ? Il n’est pas tout à fait logique que l’ancien chantre de la mondialisation heureuse vienne chasser sur les plates-bandes, même pas d’une Marine Le Pen ou d’un Éric Zemmour, mais d’un François Asselineau.
Même Nathalie Loiseau finit par se rendre compte que quelque chose ne tourne pas tout à fait rond en tentant d’expliquer qu’à son poste, elle tente vaille que vaille de protéger les intérêts de notre Vieux Continent. En vain, puisque s’entendant répondre : « Vous n’avez rien fait. Rien. Absolument rien… »
Certes, il vrai que Nathalie Loiseau n’est pas forcément l’interlocutrice idoine, cette dame ayant figuré, à l’insu de son plein gré, en 1984, sur une liste de l’Union des étudiants de droite, épigone du fameux GUD. Après avoir nié l’évidence, elle affirme ensuite n’avoir « pas perçu la couleur politique de ce mouvement ». Précisons qu’à l’époque, elle ne passait pas un CAP de coiffure – pardon d’avance à cette éminente profession pour la comparaison – mais usait ses fonds de jupe à carreaux sur les bancs de Science Po. On est donc plus qu’en droit de se demander ce que l’on peut bien apprendre dans cette auguste institution républicaine.
Remarquez, on ne saurait lui en vouloir, Sandrine Rousseau ayant avoué sa lassitude, à propos des réunions de EELV : « Ça me déprime, de faire de la politique dans des groupes du Ku Klux Klan ! »
D’une gouvernance mondiale à une Europe européenne ?
Pour en revenir à Jacques Attali, laissons une chance au produit, comme on dit. Car si, dans les Évangiles, place est faite à l’ouvrier de la onzième heure, pourquoi ne pas en laisser une au margoulin de la trente-cinquième.
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42 commentaires
C’est sûrement une ruse pour redire le contraire plus tard.
Notre Nostradamus , notre Merlin l’enchanteur , parle …
Je me demande si c’est de la plasticité intellectuelle, ou bien de la sénilité. Il pourrait s’appliquer à lui même, ce qu’ils préconise pour les « sans dents », c’est à dire l’euthanasie pour les vieux qui ne sont plus producteurs de richesses.
« Pour en revenir à Jacques Attali, laissons une chance au produit, comme on dit » … ? ? ? … Cet article est une blague ? …
Soit c’est ubuesque de faire croire que ce parasite de « l’extrême mondialisation » aurait un retour en grâce pour les souverainistes des pays européens soit c’est de la propagande PRO-européenne !
attali fait parti de ces parasites qui n’ont jamais fait autre chose que de cracher sur le peuple français et en même temps sur tout ce qui peut être apparenté à de la démocratie … Si son vomis de début peut paraître « souverainiste », il revient vite dans son extrémisme mondialiste récurant … Chercher à en remettre une couche en lui « opposant » l’une des pires « cruche-de-la-macronie » est tout aussi insupportable que de faire croire qu’il « faudrait laisser une chance » à ce parasite …
Stop à tous ces mondialistes qui n’ont rien produit tout en voulant toujours imposer le mondialisme de ceux de Davos ! …
Pas question ! L’homme qui murmurait à l’oreille des Présidents des conseils contradictoires et venimeux doit rejoindre son EHPAD .
En France nous en avons assez de ces donneurs de leçons patentés par eux mêmes qui croient tout savoir et ont tout fait . Nous voilà revenus au temps anciens des demi Dieu qui n’en sont pas mais plutôt des diables entiers qui pourrissent la vie fes citoyens.
Ce bonhomme me fait penser à la « mère-grand » du Petit Chaperon Rouge (et je trouve qu’il a vraiment de grandes dents …) Quant à madame Rousseau qui compare les réunions d’eelv à un groupe du ku klux klan, je suppose qu’elle aura confondu la robe longue et la capuche des membres de cette organisation d’extrême droite (la vraie pour le coup) avec la vêture islamique de quelques membres de son parti. Il est vrai qu’entre les islamiste et le KKK, la confusion est permise tant les méthodes et les idéologies sont semblables. Pour une fois, on pourra pardonner à madame Rousseau cette légère et bien compréhensible erreur. Tout au plus pourrait-on conseiller à madame Rousseau de mieux choisir ses fréquentations …
Attali aura tout dit et son contraire, comme s’il voulait se construire une porte de sortie, au cas où il en aurait besoin.
De la poudre aux yeux, une stratégie pour faire croire que le centre et le centre gauche seraient prêts à défendre les nations…
Les élections européennes approchent !!!
Attali voulait tuer tous les vieux quand lui-même ne l’était pas encore totalement, maintenant il troque le pays-hôtel pour l’Etat-nation. Seuls les imbéciles ne changeant pas d’avis, le concernant on peut crier au génie.
Excellent, mais attention aux serpents !
N’oublions pas que c’est ce même Jacques Attali qui a découvert notre Mozart de la finance, c’est du moins ce qu’il prétend.
Le cercle de la raison, si cher à Alain Minc, serait-il devenu déraisonnable ?
Comme disait la marionnette de Thierry Roland dans les « guignols de l’info » : « ça va nous foutre un beau bordel dans le championnat ! »
Attali, le pompier pyromane, l’Attila et ses hordes de barbares déferlant sur l’Europe veut maintenant nous donner ses leçons ? Jamais de la vie, aucune chance, aucune confiance, aucun respect….