Jacques Attali : le sens du comique ou du cynisme
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On ne présente plus Jacques Attali, sorte de Iago de la Ve République depuis François Mitterrand, bien connu pour ses prophéties extravagantes – je pèse mes mots ! –, dont celle-ci, sans doute inspirée par le film de Michael Anderson L’Âge de cristal, où une société post-apocalyptique arrêtait la vie de ses sujets à trente ans : "L’euthanasie sera un des instruments essentiels de nos sociétés futures dans tous les cas de figures. […] Dans une société capitaliste, des machines à tuer, des prothèses qui permettront d'éliminer la vie lorsqu'elle sera trop insupportable ou économiquement trop coûteuse, verront le jour et seront de pratique courante. Je pense donc que l'euthanasie, qu'elle soit une valeur de liberté ou une marchandise, sera une des règles de la société future" (L’Avenir de la vie).
Voici que ce personnage occulte organise un forum, ce vendredi 1er septembre 2017, à Boulogne, dans les Hauts-de-Seine : le Global Positive Forum, pour lequel il a réuni "200 personnalités du monde entier. Objectif : modifier en profondeur l'ordre économique mondial, en tenant compte des enjeux climatiques et migratoires" (Le Parisien).
Ces sommités vont donc se pencher sur l’état du monde, avec comme ambition, de la part de l’organisateur dudit forum, la construction d’une cabine de pilotage pour la planète bleue, rien que ça !
N’a-t-il pas dit un jour que "nous somme aujourd’hui à la préhistoire d’une nouvelle utopie" (La Voie humaine) ? Hélas, les utopies n’augurent pas toujours le meilleur !
Au-delà de cette intention fort louable de sauver le monde, rappelons que Jacques Attali est favorable à la venue des migrants, la disparition des nations, noyées dans une démocratie mondiale, et qu’en 2011, sur BFM TV, il préconisait le financement de mosquées par l’État et proposait, dans son blog de L’Express, "d’enlever de notre société laïque les derniers restes de ses désignations d’origine religieuse", visant ainsi directement le christianisme.
Et quoique à présent il peaufine sa stature altruiste, Jacques Attali semble oublier que le libéralisme et l’individualisme ont longtemps fait partie de son fonds de commerce : "Le monde appartiendra demain à ceux qui, aujourd’hui, auront su renoncer à attendre quoi que ce soit de qui ce soit. De leurs parents. De leurs patrons. De leurs maires. De leurs gouvernants." C’était dans un article intitulé "Débrouillez-vous !", ce qui a le mérite d’être clair.
Aujourd’hui, il affirme : "Changer les pratiques, c’est, en effet, une bataille entre la démocratie et le marché : la démocratie est locale, le marché est mondial. Forcément, il gagne. Or le marché par nature favorise les riches, tandis que la démocratie devrait renforcer les faibles" (Le Parisien).
Il faut toutefois comprendre Jacques Attali : son poulain étant désormais élu Président, il faut bien tuer le temps avec un forum plein de bons sentiments, même si on n’y croit pas des masses !
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