[Point de vue] Jaguar se saborde façon woke

Capture d'écran 
Ecki sur YouTube
Capture d'écran Ecki sur YouTube

L’année dernière, la célèbre marque de bière américaine Budweiser avait eu l’idée géniale de faire appel, pour sa publicité, à une influenceuse transgenre. Résultat : une chute en Bourse de 5 milliards de dollars en quelques jours - du jamais-vu ! On le sait, le redneck du cœur des USA qui s’apprête à voter Trump a une allergie certaine au wokisme invasif. Aujourd’hui, c’est Jaguar qui se hasarde à ce genre de contre-publicité, avec une révolution propre à détourner de sa marque ceux qu’elle passionnait.

Cibler les jeunes bobos friqués ?

Il faut dire que le constructeur automobile a pris une décision importante : passer entièrement à l’électrique en 2026 en visant probablement la nouvelle clientèle des jeunes bobos friqués prêts à dépenser 130.000 dollars pour un véhicule de la marque. Alors, l’emblème mythique au félin féroce (flattant inconsciemment la virilité du conducteur) disparaît pratiquement pour laisser la place à un mot-symbole mêlant majuscules et minuscules dans une typographie moderniste.

Quant au clip vidéo marquant cette mutation, il conviendrait aussi bien à United Colors of Benetton qu’à une marque de peintures et aurait pu être extrait de la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques de Thomas Jolly : danseurs multiethniques aux genres indéfinissables, couleurs flashy, coiffures à la tronçonneuse, musique à la presse hydraulique et chorégraphie robotisée. Et, bien sûr, pas une bagnole à l’horizon...

Gageons qu’à Bombay, les patrons du groupe Tata Motors Limited - propriétaire de Jaguar depuis 2008 - scrutent avec impatience le retour sur investissement de ce chambardement. Pensent-ils à Disney, dont le wokisme revendiqué a fait chuter le cours de Bourse quasiment de moitié en trois ans ? Ou à Netflix, dont les abonnements avaient nettement baissé, à l’acmé de sa politique d’inclusivité et de diversity washing, proposant par exemple, dans sa Chronique des Bridgerton, une reine d’Angleterre noire au XVIIIe siècle ? "Go woke go broke" (devenez woke, faites faillite), disent les contempteurs de la nouvelle mode.

En attendant, les twittos et les réseaux sociaux s’en donnent à cœur joie, avec une mention spéciale pour Elon Musk, un gars qui s’y connaît en voitures électriques : « Et à part ça, vous vendez toujours des bagnoles ? »

Cet article a été mis à jour pour la dernière fois le 22/11/2024 à 21:44.
Richard Hanlet
Richard Hanlet
Médecin en retraite, expert honoraire près la Cour d'appel de Versailles

Vos commentaires

41 commentaires

  1. Décidément, Monsieur Elon Musk me plait de plus en plus. En plus de savoir gérer ses entreprises, il est plein d’humour et de bon sens. Tois qualités que ne possédent pas nos gouvernants.N’en déplaise à la majorité des Français qui suit sagement le jugement anti Musk de nos élites autoproclamés, j’espère qu’il donnera des idées aux Français.A Lerte

  2. Voir dans un grand quotidien, ce jour un article sur le responsable marketing woke de cette marque .
    Derrière la refonte “woke” de Jaguar et le “parcours transformateur” de l’icône automobile britannique : Santino Pietrosanti, un cadre soutenant le mouvement BLM, originaire de New York, vivant avec son mari écossais et leur chien Mia.

  3. Boeing aussi s’est essayé à recruter woke.
    Diversité, transgenrisme, discrimination positive, plutôt que compétence.
    Depuis, tous leurs avions se cassent la figure, pour ceux qui ne sont pas cloués au sol.
    Jaguar aura les clients qu’il méritera.

  4. “Mini” s’est déjà essayé à ce type de pub qui a rapidement disparu…
    “Cupra” tentée par l’aventure a changé son fusils d’épaule…
    D’ailleurs les publicistes, en general, semblent avoir nettement changé leurs acteurs…

  5. Les voitures JAGUAR, marque mythique, se distinguaient de toutes les autres par une élégance, un design particulier, un raffinement très anglais. Tout cela s’est arreté en 2005 avec le dernier modèle authentique, celui que je possède, à dessein, la JAGUAR S Type. Ce fut après, une succession de modèles identiques aux marques bien connues, et donc une banalisation qui semble ne pouvoir s’arreter…

  6. peut etre que certaines personnes pourraient décider de ne pas acheter de produits de marques dont les publicités ne leur conviennent pas… ou inversement acheter préférentiellement a la suite de publicités qui leur plaisent….
    ce genre de comportement ne coute rien , est facile a mettre en oeuvre et est très efficace…..

  7. Il fut un temps où la voiture faisait rêver mais surtout donnait du travail à beaucoup de monde. On l’accusât de tous les maux, on l’uniformisat, on la veut maintenant écologique en lui préférant le vélo. De quel monde sans saveur notre époque a accouché. Et on voudrait que les gens aient du « peps ».

  8. Il est a espérer que Bugatti ne suive pas le même chemin et reste LE constructeur aux oeuvres d’art qu’il est et doit rester, même si dans le futur il est obligé de passer au tout électrique pour satisfaire le délire work d’écologiste stupide méprisant l’automobile pour continué d’exister.

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