« Je déteste l’Église » : auprès de BV, Thomas Guénolé persiste et signe

Un jour, un (bad) buzz. Depuis la rentrée, Thomas Guénolé, politologue, multiplie les provocations sur le plateau de Touche pas à mon poste ! OQTF du meurtrier de Philippine, Mère Teresa, Sacré-Cœur… Le nouveau chroniqueur de Cyril Hanouna, qui a certes le courage de venir débattre face à un plateau plutôt hostile, ne manque pas une occasion de faire parler de lui. Au lendemain de sa sortie sur la basilique du Sacré-Cœur de Montmartre - il proposait en effet de raser l’édifice religieux qu’il comparait à « une merde meringuée géante » -, l’ancien fidèle de Jean-Luc Mélenchon surenchérit. Face à un Fabrice Di Vizio excédé, Thomas Guénolé affirme ainsi, ce 23 octobre, « déteste[r] l’Église ». Auprès de BV, s’il concède que « le format de l’émission l’oblige à faire court » et, donc, à exprimer une « version résumée, simplifiée et moins nuancée » de sa pensée, le politologue réaffirme tout de même son antipathie pour l’Église.

« Vous insultez les catholiques ! »

« Vous insultez tout le monde ! Vous traitez Mère Teresa de conne ! Vous insultez les catholiques en bon gauchiste que vous êtes. Vous aimez à cracher sur l’Église et tous les catholiques de France. » Sur le plateau de Touche pas à mon poste !, l’ambiance était électrique, ce 23 octobre, en deuxième partie d'émission. Fabrice Di Vizio, invité à commenter et à débattre de la proposition de son collègue de raser le Sacré-Cœur, n’a pas manqué de prendre à partie le politologue. En guise de réponse, Thomas Guénolé s’en est alors pris à l’Église catholique. « Je déteste l’Église pour le fait d’avoir couvert des pédophiles. C’est la raison pour laquelle je déteste l’Église ! Elle a couvert des pédophiles, c’est dégueulasse », s’est-il emporté, déclenchant la colère de certains chroniqueurs autour de la table. « Il dit n’importe quoi ! Vous mélangez tout ! », l’interrompt alors Cyril Hanouna, avant de lancer une page de publicité.

Une provocation de plus. La séquence aurait pu s’arrêter là. Mais sur X (anciennement Twitter), l’extrait provoque un vif émoi. Des internautes anonymes s’indignent des propos de Thomas Guénolé contre l’Église, et plus largement contre les catholiques. Certains appellent même au renvoi du chroniqueur.

Thomas Guénolé réitère ses propos 

Au lendemain de cette séquence, Thomas Guénolé, contacté par BV, assume ses propos. « Je ne comprends sincèrement pas que des catholiques puissent être heurtés ou blessés par mes propos, nous rétorque-t-il. Ils devraient plutôt être heurtés par le fait que l’Église ait massivement et répétitivement couvert des pédophiles. » Et à ceux qui lui répondent que l’Église ne peut se réduire aux actes de pédophilie, qui sont par ailleurs aujourd’hui étudiés avec sérieux par les instances ecclésiastiques, il réaffirme : « Des pédophiles sont hélas présents dans toutes les grandes organisations au contact d’enfants. Je ne déteste donc pas l’Église catholique pour cela. Je la déteste parce qu’elle a massivement et répétitivement couvert des pédophiles en son sein. » Et il ajoute : « C’est, pour moi, absolument impardonnable. » À la question de savoir s’il n’est pas un peu facile de toujours taper sur l’Église catholique plutôt que sur d’autres organisations, le chroniqueur garde le silence. Mais force est de constater que la transgression sur le dos des catholiques n’est pas des plus risquées...

Thomas Guénolé préfère recentrer le débat sur le Sacré-Cœur. « Tout comme il existe des gens qui trouvent architecturalement détestable la pyramide du Louvre, je fais partie des gens qui détestent le Sacré-Cœur. […] C’est un jugement esthétique », se justifie-t-il. Et il souligne : « [Dans cette polémique], on oublie que lorsque j’ai parlé de raser le Sacré-Cœur, Valérie Benaïm a proposé plutôt d’y installer un musée sur les communards, et j’ai dit que j’étais d’accord avec cette proposition de compromis mémoriel. » Thomas Guénolé n’est sans doute pas expert de l’Église catholique ni de l’Histoire de France. Il n’en est pas moins expert en buzz facile.

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