« Je partira pas » : la version française de « Ausländer raus » à la mode

Image tirée du clip officiel © Crazy Officiel
Image tirée du clip officiel © Crazy Officiel

Chaque été a ses tubes, ses chansons qui font danser les vacanciers lors des fêtes de village ou en boîte de nuit. En cette année 2024 d’élections européennes, de championnat d’Europe de football et, en France, d’élections législatives anticipées, les tubes de l'été seront-ils patriotes ? Après le Ausländer raus allemand (« Étrangers dehors », en français) repris par les supporters de plusieurs pays dans les rues ou dans les stades d’Allemagne à l’occasion de la compétition de football, un autre hymne anti-immigration commence à s’imposer. Cette fois, il est français et s’intitule Je partira pas. Un titre qui en dit long sur les intentions de la chanson, puisqu’il pointe du doigt les difficultés de certains immigrés avec la langue de Molière.

Inspiration allemande

La suite est sur le même ton. Contrairement à la version allemande, cette chanson n’est pas une interprétation d’un titre déjà existant (L’Amour toujours, de Gigi d’Agostino), elle aurait été créée via l’intelligence artificielle. Pour autant, elle reprend les mêmes codes : un rythme techno entraînant et des paroles ciblant les étrangers.

Tout commence avec : « Je partira pas/Si, si tu partiras/Et plus tôt que tu crois/On t'a assez donné/Maintenant tu peux te casser/Bon débarras. » Le message était déjà assez clair, mais la suite rend la revendication encore plus limpide et s'attire, sur les réseaux sociaux, des accusations de xénophobie, racisme, islamophobie... mais aussi beaucoup de commentaires enthousiastes : « Comme t'es venu tu t'en iras/Quand va passer Bardella/Tu vas retourner chez toi/Tu partiras avec ta fatma/Fini le RSA/Le bateau n'attend pas/Tu pourras prier toute la journée/Là, tu commences à nous gonfler. » La population musulmane est particulièrement visée et la potentielle arrivée de Jordan Bardella au pouvoir annoncée comme une menace pour les étrangers de France et un espoir pour ceux qui sont derrière ce morceau.

Ras-le-bol français

Mila entend sortir sa propre version, si l'on en croit ce post de son compte Instagram.

Un titre signé par une certaine Grazy Girl (?) qui, en à peine deux jours, a fait un buzz incroyable sur les réseaux sociaux X et TikTok. La chanson a été repostée des milliers de fois. Mais qui l'a imaginée ? Elle ne vient pas des équipes de Jordan Bardella. Mila, soupçonnée d'en être à l'origine, dément - en revanche, elle préparerait sa propre version avec un clip ! Un engouement qui témoigne de la lassitude des Français vis-à-vis de l'immigration de masse et montre que les limites du vivre ensemble ont peut-être été atteintes.

Vos commentaires

10 commentaires

  1. Peut-être une réponse bien tardive à « Pendez les blancs » de Nick Conrad ou « Ni*que la France » de Z.E.P ?

  2. Ah : ça me rappelle le  » j’ai descendu dans mon jardin, etc…gentil coquelicot », qui m’avait tant choqué enfant, puis jeune maman => boycotté malgré les coquelicots que j’adore..

  3. Les érudits de la bienséance fustigent cette chanson. Ils ont le droit. Ils la condamnent farouchement. Bien leur en fasse. Sauf que comme elle est crée par une IA, ils réalisent que condamner un robot c’est compliqué… J’en entend certains, qui idolâtraient jusqu’à il y a peu la technologie de l’intelligence artificielle, nous dire qu’à présent cette même intelligence artificielle est dangereuse… Quand Chat GPT et compagnie développaient du contenu woke ça ne les gênait pas, mais quand il s’agit d’un contenu anti-immigration là les gyrophares s’allument. Ils s’émouvoient même d’un possible contrôle démocratique par les IA. En effet, une IA est capable de développer un programme présidentiel. Sauf que Jordan Bardella lui n’a pas attendu ce week-end pour prendre conscience des dangers que représentent l’IA, il suffit de retrouver sa discussion avec Olivier Babeau lors du Grand débat des valeurs organisés par vos collègues de Valeurs Actuelles.

  4. Les français de droite sont ouvertement décomplexés, ils ne craignent plus de se faire entendre, de faire entendre leurs opinions.
    Après tout, je ne vois pas pourquoi il n’y aurait que les gauchistes, allant du rose pâle au rouge vif en passant par le vert-de-gris, qui auraient le droit de s’exprimer.

  5. Les jeunes ont besoin de gens qui les boost un peu ils aiment ceux qui ne se laissent pas e que Bardella a démontré depuis des mois dans les médias . Moi en guise de soutien musical en cette période de médiocrité ambiante, je me repasse l’intégral de Brassens , qui était pacifiste et anticlérical , mais aussi pour la messe en latin ! Tout ce qu’il chante est intemporel et d’une grande justesse . Un orfèvre de la chanson ce Brassens . On regrette cette grande époque où la société était un peu plus sensée .
    Je ne crois pas qu’il aurait signé une tribune pour ne pas voter RN puisque le RN de l’époque s’appelait RPR .
    Il n’y avait pas non plus une telle immigration , et une telle corruption d’une partie de la société qui visiblement semble vouloir s’accrocher par tous les moyens à ses privilèges.

  6. Et au nom de la liberté d’expression accordée aux « artistes » ? Vous savez, ceux-là même qui ont le droit de chanter qu’ils vont éventrer les femmes blanches et tuer leur foetus ? Ces chansons, allemande et française, sont un doux poèmes par rapport aux appels à la haine, au crime, etc., de nos artistes rapeurs, intellectuels et transpirant l’amour du pays qui les a accueillis et nourris.

    • Tout à fait d’accord avec vous: la liberté d’expression est à géométrie variable – on est libre de s’exprimer à condition d’être dans le « camp du bien ». Il n’y a qu’à voir les « artistes engagés » qui défilent sur les plateaux du service public. Pour cette chanson, en l’occurrence, cela va être difficile d’engager une procédure judiciaire contre une IA pour la faire interdire…

  7. Y a 5 – 4 ans le groupe occitan du village de la Salvetat. « Les Brigandes « .

    Chantait la remigration .

  8. Le maire de Rouen qui refusait d’admettre que l’auteur des dégradations de la synagogue de Rouen était un Algérien sous oqtf.

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