Jean-Jacques Goldman offre une chanson au Bleuet de France

L'artiste est sorti de sa retraite pour offrir une chanson, sortie ce 10 avril, en hommage aux soldats blessés.
© Capture écran Instagram - Le Bleuet de France
© Capture écran Instagram - Le Bleuet de France

« Et ne t’en fais pas, sois tranquille, on ne t’abandonnera pas. Même si c’est difficile, fragile, on sera là. » Un style reconnaissable dès les premières notes, un texte pour « honorer celles et ceux qui ont été blessés en servant la France » et deux voix d’anciens gendarmes qui vibrent pour une même cause. Ce 10 avril, salle Pleyel, le Bleuet de France organisait la deuxième édition de « Sentinelles d’un soir », un concert caritatif en faveur des anciens combattants, des victimes de guerre et du terrorisme, de leurs familles et des pupilles de la Nation. À l’affiche, David Hallyday, Grégoire, Chimène Badi, Anggun ou encore Stéphane ont donné de la voix pour cette soirée, accompagnés des musiciens de l’armée. Une soirée qui s’est terminée sur une chanson inédite, écrite par Jean-Jacques Goldman. Absent, le compositeur qui a pris sa retraite en 2016 a tout de même laissé un court message au public. « Heureux et fier de pouvoir aider le Bleuet de France qui accompagne ceux qui nous protègent et leurs familles ! Bon concert à tous ! » s'affiche ainsi à l'écran. Puis la lumière s’est éteinte et deux artistes au parcours singulier se sont mis à interpréter « On sera là », un morceau qui s’adresse aux soldats blessés en service. Tous les droits seront reversés au Bleuet de France.

La musique comme thérapie

« Appelle et nous serons là. […] Parce qu’entre toi et nous, c’est envers et contre tout. […] On n’a pas de paix sans gardien, ni liberté sans soldat. Contre les vents et courants mauvais, ensemble on résistera. » Yvard, le premier artiste à s’avancer sur la scène, est une « gueule cassée ». Ancien gendarme mobile dans l’antiterrorisme pendant plus de deux décennies, Yvard a connu « plus de 200 missions à haut risque ». Grièvement blessé, « la musique [l]’a aidé à se reconstruire ». Contacté par BV, il raconte : « J’ai toujours aimé chanter. Quand on partait en mission, j’emportais ma guitare. Puis pendant ma longue convalescence, ma guitare a été ma thérapie. » Aujourd’hui retiré de la gendarmerie, « la musique me donne une raison de me lever le matin ». « Hier, j’avais mes armes pour me battre pour la paix. Désormais, j’ai ma guitare et ma plume », nous explique celui qui a décidé de se lancer dans le rock, « en français, évidemment ! » À ses côtés sur scène, Eloïz, 26 ans, ancienne gendarme et toujours réserviste, commence à se faire un nom dans la pop française. Sur YouTube, certains des clips de cette gendarme qui a participé à La France a un incroyable talent, en 2020, cumulent plusieurs millions de vues.

« L’histoire de cette chanson est assez folle » se souvient Yvard. « On a jeté une bouteille à la mer. Jean-Jacques Goldman a dit qu’il allait voir ce qu’il pouvait faire pour cette cause qui le touche. Finalement, il a écrit une chanson et a choisi les interprètes », nous raconte l’ancien gendarme. Le 19 mars dernier, Yvard et Eloïz se sont donc retrouvés dans un studio parisien - l’ancien studio de Céline Dion - pour enregistrer le morceau. Le rockeur, qui n’en revient toujours pas d’avoir été choisi pour interpréter une chanson de Goldman, garde le souvenir d’une « rencontre humaine très forte ». « C’est un immense privilège d’avoir travaillé à ses côtés. Il est d’une grande simplicité et humilité. » Et le public semble ravi. « Pendant toute la chanson, j'ai pensé à mes frères d'armes. Et quand on a demandé au public s'ils seraient là pour nous, tous ont répondu oui avec une magnifique ovation », rapporte le chanteur, encore ému par cet accueil.

Rendre populaire le Bleuet

Pour Eloïz, comme pour Yvard, le Bleuet de France est une cause qui leur « tient vraiment à cœur ». « Le Bleuet m’a permis de me reconstruire, c’est un soutien quotidien », souligne Yvard, qui aimerait que le Bleuet de France soit aussi populaire que les « poppies », ces petits coquelicots portés à la boutonnière par les Britanniques, tous les 11 novembre. Il compte donc sur la chanson de Jean-Jacques Goldman, désormais disponible sur toutes les plates-formes, pour faire connaître l’association qui soutient les soldats blessés et les familles endeuillées.

Picture of Clémence de Longraye
Clémence de Longraye
Journaliste à BV

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