Jean-Luc Mélenchon conserve son titre de « rebelle d’appartement »
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Jean-Luc Mélenchon bâtit son empire. Un média, d’abord. Incroyablement rebelle puisqu’à la tête de la chaîne de télé des Insoumis, qui promet de décoiffer grave sa race, nous retrouvons ce bon vieux Gérard Miller, grand bourgeois, psychanalyste-chroniqueur-acteur-animateur-réalisateur-amuseur… Le couteau suisse des plateaux télé. En cela, les sympathisants de Mélenchon ne seront pas dépaysés, la télé des Insoumis se présente comme une annexe de France 2…
Le nom de la chaîne laisse pantois : "Le Média". Créativité au point mort, l’appellation ne dit rien. Ne sous-entend aucune différence. N’accroche pas. Un média à prétention subversive affublé d’un nom totalement transparent va donc proposer un contenu différent, voire révolutionnaire. Le téléspectateur est invité à faire preuve d’optimisme. Toute partialité mise à part, dans son intitulé, "TV Libertés" présente au moins le mérite de revendiquer quelque chose.
Le point culminant du non-sens est atteint avec cette affichage "télé anti-macron" » mais qui a, entre autres fers de lance, l’inégalité-hommes-femme dont le susdit Macron a fait une des priorités de son quinquennat. Le concept « Nous sommes contre ceux avec qui nous sommes d’accord » bat son plein… Peut-être sont-ils révoltés qu’une personnalité politique ait eu l’idée avant eux ?
Sans vouloir intervenir dans la ligne éditoriale de ce "Le Média" de gauche extrême, il eût été peut-être plus pertinent de cesser de réduire le contexte social à une opposition des sexes pour le ramener sur le juste terrain du vrai problème qui voit hommes et femmes extrêmement égaux devant le chômage et la précarité. Là encore, rien ne différencie ce pauvre "Le Média" du bêlement général.
Dans l’empire Insoumis, après le média vient l’école. "Le mouvement de Jean-Luc Mélenchon diffusera publiquement une séries de tutoriels pour apprendre par exemple à ses troupes à animer un groupe d’action ou à prendre la parole en public", rapporte nouvelobs.com. "Le Mélenchonnien sans peine" et "L’insoumission pour les nuls"» seront enseignés par une certaine Manon de Bretton, ex-candidate aux législatives, et l’inénarrable Thomas Guénolé, lui aussi déjà très présent dans les médias traditionnels.
L’absence de Laurent Ruquier et Delphine Ernotte dans les organigrammes est inexplicable. Manque de moyens ? Timidité ? La diffusion d’idées largement rabâchées par le courant dominant méritait d’engager des ténors du genre. Une bonne nouvelle, néanmoins, après examen de ses nouvelles initiatives : Jean-Luc Mélenchon conserve son titre de « rebelle d’appartement ». À quand, l’expo à la mairie de Paris ?
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