Jean Messiha : « Le camp national, de manière générale, et Marine Le Pen pour l’instant, incarnent une forme d’espoir pour la France »
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À quinze mois de l'échéance, un sondage donne Marine Le Pen en tête au premier tour de l'élection présidentielle, avec 27 %, devant Emmanuel Macron, crédité de 23 à 24 %. Analyse et réaction de Jean Messiha au micro de Boulevard Voltaire.
À quinze mois du vote, un premier sondage est sorti sur les présidentielles de 2022. Il tombe bien pour Marine Le Pen, puisqu’elle lançait sa conférence de presse ce matin. Ce sondage l’a positionnée au second tour devant Emmanuel Macron. Qu’est-ce que cela traduit-il ?
Cela traduit qu’à l’instant t, les Français vivent un malaise identitaire, un malaise sanitaire, un malaise économique et un malaise social. Par conséquent, le camp national de manière générale et Marine Le Pen incarnent pour l’instant une forme d’espoir pour la France. Cela n’est guère étonnant. Quand on prend l’élection présidentielle de 2017, à peu près au même moment, on avait les mêmes étiages concernant Marine Le Pen et Emmanuel Macron.
Personne ne doute que le camp national, quel que soit son représentant, sera présent au deuxième tour. La gageure consiste à être élu.
S’oriente-t-on à nouveau sur le même scénario que 2017 ?
On s’oriente vers le même scénario, et j’ajouterai par ailleurs en toutes choses égales. À l’instant où l’on parle, si rien ne venait à changer et si aucune personnalité ne venait à émerger d’ici là notamment au sein du camp national, on s’orienterait vers ce scénario-là. Le problème c’est que tout peut arriver. Personne ne peut exclure d’entrée de jeu une espèce de météorite, une candidature qui naîtrait et qui entraînerait une sorte de dynamique dans ce sillage, un grand élan populaire capable de bouleverser ce scénario donné à l’avance.
On a le sentiment que vous cherchez consciemment ou inconsciemment une alternative à Marine Le Pen.
Je cherche surtout le meilleur candidat capable de faire gagner le camp national. Si ce candidat doit être Marine Le Pen, je la soutiendrai sans réserve. À ce stade, il est encore un peu tôt pour établir un scénario définitif. Je rappelle que tous les scénarios qui étaient présentés comme définitifs dans les précédentes élections présidentielles, ont tous été bouleversés. Aujourd’hui, cette scénographie est vraie, mais elle n’engage en rien l’avenir. Tout reste possible et tout reste ouvert. Je vous rappelle que l’on évoque de plus en plus d’autres candidatures, comme celle d’Eric Zemmour ou Pierre de Villiers.
Toutes les candidatures que vous avez citées ont été évoquées à un moment donné, mais celle qui revient est l’éventuelle candidature d’Eric Zemmour. Lorsqu’on lui a posé la question directement, il n’a pas répondu « non, je ne me présenterai pas », mais il a dit « je n’annoncerai rien sur cette antenne ». Il était sur Paris Première à ce moment-là. La candidature d’Eric Zemmour serait-elle une bonne nouvelle pour le camp national ?
Je veux qu’il y ait des candidatures que les Français sélectionneront. Plus on aura de candidatures au début, plus on sera capable d’avoir la bonne personnalité. Aujourd’hui, c’est Marine Le Pen parce que l’on n’a pas d’autres candidats en liste, mais encore une fois tout reste ouvert. La candidature d’Eric Zemmour est assez probable, mais il n’y a pas que lui. Au sein du camp national, il faudra s’organiser pour ne pas aller en ordre dispersé. Le but n’est pas de le faire perdre avec une multiplicité de candidatures. Il faut réfléchir à la façon d’y aller avec un seul candidat ou une candidate qui soit crédible et qui ait les chances de l’emporter. Une fois le premier tour passé, c’est très bien, mais si c’est pour se planter au second, ce n’est pas la peine.
Ce candidat pourrait-il être vous ?
Je vous ferais la même réponse que Zemmour. Je ne l’annoncerai spas à cette antenne !
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