Jeudi, au procès de l’attentat contre le père Hamel, des larmes coulent

Qui était Jacques Hamel ? La question a dominé une bonne partie de l’après-midi ce jeudi 17 février, au palais de justice de Paris, dans l’île de la Cité. Boulevard Voltaire s'est glissé dans la salle. Dans son ensemble noir, Roseline Hamel, la sœur du prêtre assassiné, relate face au président de la cour d’assises les jours qui ont précédé le meurtre. Droite devant son pupitre, elle se confie. De retour chez elle, après le meurtre de son frère, elle a ressenti le besoin de pousser la porte de l’église. Elle s’est dirigée instinctivement vers une Pieta, une statue de la Vierge Marie portant le Christ descendu de la croix, raconte-t-elle. « J’ai commencé à marcher sur les pas de mon frère. » Elle se souvient d’avoir demandé récemment à son frère, plus âgé qu’elle de dix ans, pourquoi il continuait, si vieux, à remplir sa mission de prêtre. « Ma vie, c’est mon sacerdoce », lui a-t-il répondu. Jacques Hamel découvre sa vocation religieuse assez tôt, dans les années 1950, dans une famille unie. Le regard que cette femme porte sur son aîné en dit long sur l’amour entre frères et sœurs. Des photos du père Hamel s’affichent sur les écrans, le montrent ces dernières années célébrant la messe et remontent le temps. On le découvre en noir et blanc, une mèche de cheveux bien peignée sur le côté, vêtu de sa première soutane.
Roseline Hamel en termine, se tourne vers sa droite et fait face aux deux accusés qu’elle regarde droit dans les yeux : « Vous n’aurez pas ma haine ! », leur dit-elle. Elle espère que le procès lui permettra de faire son deuil. Elle a tout fait pour cela. La sœur du père Hamel a même rencontré la mère des deux terroristes abattus par les forces de l’ordre, le 26 juillet 2016. Roseline Hamel et Nacera, la mère d'Adel Kermiche, l’un des deux terroristes, se sont vues un an après le drame. Elle souhaite, Roseline Hamel, qu’après le jugement, des actes d’une telle cruauté « ne se reproduisent plus ». Elle n’a pas eu le temps de regagner sa place que la vieille dame est interpellée par l’un des deux accusés, un proche des deux terroristes, qui se lève. « Vous avez mon amour ! Je vous demande pardon ! » « J’ai un doute sur votre sincérité », réplique la sœur du père Hamel.
Angélique Delaporte est la nièce du prêtre. Elle remplace sa tante au pupitre, face au juge. Pour ne rien oublier, elle a préféré rédiger quelques notes. Il était pour moi « une figure paternelle », dit-elle, les yeux rivés sur sa feuille. Elle avoue ne pas avoir la foi de son oncle mais elle se souvient. Il lui recommandait de bien se tenir à l'Église. Plutôt que de prononcer de longues phrases, elle préfère conclure par la lecture de la dernière homélie du père Hamel, prononcée deux jours avant sa mort. Une autre nièce la remplace et prend la parole. Elle relate le déroulement de cette journée du 26 juillet 2016. Dès les premières phrases, elle fond en larmes mais poursuit. Elle est présente dans le presbytère de Saint-Étienne-du-Rouvray au plus fort de la crise. Au moment de la prise d’otages par les islamistes, les journalistes appellent le presbytère les uns après les autres. Elle pense naïvement qu’il va s’en sortir. C’est son mari qui lui annoncera la nouvelle du décès. Ne voulant pas le croire, elle sort de chez elle : des policiers lui confirment le drame. « Jacques Hamel avait-il des liens avec d’autres religions ? » demande le président de la cour d’assises, à plusieurs reprises. Les réponses sont vagues mais, quand vient son tour, le maire de Saint-Étienne-du-Rouvray, Hubert Wulfranc, répond. Une mosquée s’élève aujourd’hui juste à côté de l'église. La communauté catholique avait cédé aux musulmans un terrain du diocèse. Il y avait une cohabitation entre les deux religions monothéistes, explique le maire. Après l’assassinat, l’élu local craignait des tensions entre communautés. Il n’en a rien été. L’intervention d’Hubert Wulfranc prend fin vers 16 h 30. D’autres témoins lui succèdent. Le procès du père Hamel révèle, mieux qu’un discours, l’horreur de l’islamisme.
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26 commentaires
Il est vrai que si nous rencontrons pour la 1er fois un musulman il nous regarde 4 fois sur 5 avec un regard méprisant plein de haine vers nous. 1 fois sur 5 avec le sourire sincère le musulman nous regarde et là c’est sincère du cœur, ces musulmans sont très respectueux surtout s’il apprend que l’autre est croyant et pratiquant. Moi en tant que Chrétien que je vis par la foi en Christ que j’ai d’excellente relation avec eux. Nous nous appelons « frère » ou « sœur » mais c’est beaucoup plus rare !!!
Je connais le bushido et giri, il faut toujours se tenir sur ses gardes lorsqu’on ne connait pas ses voisins ou l’environnement où l’on est. N’importe où je suis, je suis prêt et j’attend.
Naïf que vous êtes…
Malheureusement il y a trop de brebis bellantes. Il faut plutôt réagir avec fermeté et détermination.
Et allez ! C’est reparti : « Vous n’aurez pas ma haine » ! Quand ces parents de victimes comprendront-ils qu’il ne sert à rien d’avoir de la grandeur d’âme que ces gens prennent pour de la faiblesse et ils ont bien raison. Notre lâcheté leur répugne et ils ne comprennent que la force et la fermeté, voire la violence. Malheureusement, ce n’est pas dans nos gènes.
C’est dans les miens, venez, essayez et vous aurez, garanti.
Que les cathos sont naïfs, leur hiérarchie en premier !
C’est vrai, les Catholiques sont bons et naïfs, ils sont non seulement CIVILISES mais ils sont tellement imprégnés de BONTE envers autrui, qu’ils sont prêts à pardonner même à ceux qui commettent le pire mais, ce qu’ils ne savent pas toujours de cette ETHNIE, c’est qu’ils ne sont pas tous CIVILISES ni tous EDUQUES et n’ont pas la même RELIGION que les Catholiques et pour eux, ce pardon est un aveu de lâcheté et de faiblesse, donc à la 1ère occasion, ils recommenceront si cela leur est possible.
« Il y avait une cohabitation entre les deux religions monothéistes, »
La cohabitation entre le loup et l’agneau. Cette funeste idéologie finira par nous faire tous crever.
Pauvre Roseline , vous ne comprenez rien ! Et tous ceux qui comme vous disent « vous n’aurez pas ma haine » manquent singulièrement d’intelligence ! jusqu’à quand allez-vous continuer de faire l’autruche ?
Oui ces assassins méritent la Haine des Hommes et des femmes normalement constitués. Bien sur Dans les évangiles ont nous dit et répète que nous devons pardonner ne pas avoir de haine car ce n’est pas chrétien soit mais cela ne pourra jamais empêcher la douleur que quiconque ressent devant ces abominations alors si c’est cela la haine oui je l’ai. et je ne pourrait jamais pardonner ni aux assassins ni à ceux qui les protègent.
L’Islam n’est pas une religion mais une idéologie totalitaire pour des barbares ! Vouloir établir un dialogue avec cette « religion » c’est être suicidaire ou complice de barbarie !
Pas bien clair …Saura t’on un jour ?
Roseline Hamel, en vraie chrétienne, fait preuve d’une foi extra-ordinaire vis à vis des assassins de son frère. Mais le message évangélique ne nous demande pas d’offrir une opportunité de construire une mosquée sur une terre chrétienne…Comme le fit Mgr Ponthier à Créteil…A qui le tour ?
L’amour d’une hyène pour demander pardon , personne n’est dupe. Le pardon doit se murir en une peine de perpétuité. La monstruosité de l’affaire, l’ignominie à son apogée, l’horreur dans toute sa splendeur et il parle d’amour, c’est à vomir.
La notion d’amour est toute relative… Bergoglio n’a-t-il pas dit que se vacciner est un acte d’amour ?
» amour » ne figure pas dans le coran.
L’horreur de l’Islam, plutôt, dont le Livre Saint, contrairement à l’Evangile , ordonne de tuer le Juif et le Chrétien . Sachant que l’homme est capable de tout exagérer , comme l’ont montré des Chrétiens à l’occasion, comment faire , si l’on embrasse l’Islam , pour ne pas devenir un assassin ?
Partout ou progresse cette religion s’installe la haine de l’autre, de ceux qui ne se reconnaissent pas dans leur fondamentalisme, les politiciens français eux déposent des couronnes de fleurs et font des discours larmoyants. La farce est jouée, le rideau tombe jusqu’au prochain égorgement.
La reconnaissance ne les étouffe pas.
Ils ne savent pas ce que c’est, la gêne, l’honneur, ce sont des choses dont ils sont dépourvus.
Question : Que risquent ces deux terroristes ? La perpétuité ? Elle n’existe plus. La peine de mort ? Hélas non plus. Je ne connais pas l’âge de ces deux crapules, mais je les présume jeunes et dans 22 ans (peine « incompressible ») au plus ils ressortiront libres de … recommencer.
Ils ne risquent pas de recommencer, les Forces de l’Ordre les ont abattus peu après qu’ils aient commis ce massacre.
Excellent, c’est la seule justice efficace.
Tout est résumé dans la dernière phrase « l’horreur de l’islamisme » .Il faut arrêter de laisser entrer ces populations chez nous qui viennent nous détruire au nom de leur fanatisme , ces barbares sanguinaires qui ne respectent rien .