« J’exercerai mes droits à être reçu au congrès ! »
2 minutes de lecture
Jean-Marie Le Pen demeure président du Front national, ainsi vient d'en décider la justice. Il compte bien, en tant que tel, se rendre au congrès de l'organisation qu'il a fondée puis dirigé durant quarante ans. En tête de liste aux européennes, sa préférence irait à "la petite Maréchal-Le Pen"… si elle ne s'était pas retirée.
Jean-Marie Le Pen, la Justice vous a confirmé en tant que président d’honneur du Front national.
Comment accueillez-vous cette nouvelle ?
Je l’accueille avec bienveillance. Elle va dans le sens des jugements de première instance en aggravant d’ailleurs les sanctions qui visaient le Front national. Les dommages et intérêts ainsi que les astreintes sont effectivement plus lourdes.
Ce jugement vous redonne-t-il le droit de participer au congrès du Front National?
Et comptez-vous vous y rendre ?
Elle ne me redonne pas le droit, puisque je ne l’ai jamais perdu.
Je rappelle au passage que je suis le fondateur de cette organisation. Et j’en ai été le dirigeant pendant 40 ans. La moindre des pudeurs est évidemment de m’y admettre tant que je suis vivant, même si ce n’est pas le souhait de certains. Cela me paraît normal.
En admettant que certains membres du Front national ne souhaitent pas votre participation. Iriez-vous quand même ?
J’exercerai mes droits. Si les gens veulent s’opposer aux droits et aux décisions de justice, cette responsabilité leur appartient. Je la leur laisse.
En ce moment, au Front national, le choix de la personne qui va représenter le parti en tête de liste aux Européennes fait débat.
Avez-vous une idée du meilleur candidat ?
Il me semble que le Front national devrait présenter sa propre liste. Il doit y avoir 24 sortants. C’est pratiquement le tiers de la représentation française au parlement européen.
Il me paraît difficile de ne pas assumer cette responsabilité et de ne pas avoir une liste propre.
En tête de liste, auriez-vous une préférence parmi les candidats ?
Ce n’est pas moi qui vais faire la liste du Front national. Je laisse cette responsabilité à ceux à qui elle échoit.
Si elle ne s’était pas retirée, je penserais à la petite Maréchal Le Pen.
Vous aviez déclaré que vous participeriez au congrès même si vous deviez employer la force.
Maintenez-vous vos propos ?
Je n’ai jamais dit cela. Je n’ai jamais parlé de force publique. Je ne sais pas qui en a parlé, mais pour autant il est vrai que l’appui de la force publique peut être demandé pour l'exécution d’une décision de justice.
J’ai suffisamment d’amis au Front national et de soutiens pour pouvoir m’en passer. Je ne donnerai quand même pas le ridicule d’arriver au milieu de gendarmes mobiles au congrès du Front national.
Pour ne rien rater
Les plus lus du jour
LES PLUS LUS DU JOUR
Un vert manteau de mosquées
BVoltaire.fr vous offre la possibilité de réagir à ses articles (excepté les brèves) sur une période de 5 jours. Toutefois, nous vous demandons de respecter certaines règles :