Joe Biden décrédibilisé : Kamala Harris en embuscade

Kamala Harris

Suite au retrait chaotique et assez embarrassant des forces américaines hors d'Afghanistan, Joe Biden, sous le feu des critiques, a une fois de plus brillé par son absence. Par absence, il ne faut nullement entendre un énième épisode d’incohérence ou d’hésitation au cours d’une conférence de presse, où à un discours hésitant, parfois même brumeux, se mêlent phrases inintelligibles, contradictoires, et réponses évasives, et parfois même des épisodes d’absence totale ; l’ensemble étant un sujet récurrent d’interrogation outre-Atlantique sur les capacités cognitives de l’actuel président. D’ailleurs, la propagande bidenophile s’est bien gardée, jusque-là, d’en relater l’existence ; pour bien moins que cela, Trump aura déjà été diagnostiqué par nos experts patentés de pathologie neurodégénérative au stade avancé.

De nombreuses voix se sont donc élevées, dénonçant la passivité de Biden. Au cours de cette crise, le président de la première puissance militaire mondiale a évité de s'adresser au public américain, se terrant au sous-sol du lieu de villégiature officiel de Camp David. Son prédécesseur, en toute logique, et beaucoup d’autres appellent à la démission ; d’autres invoquent le 25e amendement, procédure de destitution lancée contre un président jugé inapte à exercer ses fonctions, et remplacé par son vice-président. Parmi ces derniers, Ronny Jackson, élu à la Chambre des représentants et, surtout, ancien médecin de la Maison-Blanche sous les deux dernières administrations, Obama et Trump. Jackson a déclaré qu'il était temps de destituer Joe Biden en raison de sa gestion du retrait programmé des troupes américaines, arguant que celui-ci était de toute évidence « incapable mentalement » de gérer la crise et devrait démissionner immédiatement. « Pourquoi a-t-il fallu si longtemps à Biden pour adresser un message à la population ? Qu’a-t-il fait le week-end dernier ? La crise afghane s'aggrave de minute en minute, et le "leader" du monde libre se cachait au sous-sol. C'est une honte ! », dénonçait-il sur Twitter.

Biden hiberne en cas de crise, puis monologue un discours de circonstance, et Jackson enfonce le clou : « Pourquoi n'a-t-il pas répondu aux questions après ? Oh, parce qu'il est à peine capable de lire un prompteur et il repart en vacances. Restez à la Maison-Blanche et faites votre travail ! »

Et pendant ce temps, la vice-présidente, Kamala Harris, fait profil bas. Pire : lanterne rouge des primaires démocrates, elle se vantait déjà, en avril 2021, d'être la « dernière personne dans la pièce » (the last person in the room) quand Joe Biden a dû prendre de « grandes décisions », y compris celle de retirer les troupes américaines d'Afghanistan avant le 11 septembre. Last person in the room se dit de quelqu'un à qui l'on n'a pas demandé son avis pour une situation particulière. En d'autres termes, Harris se désolidarise de Biden, Kamala lâche Joe le gaga.

Il ne fait aucun doute, moins d'un an après l'investiture de Sleepy Joe, que Kamala Harris se tient en embuscade, une peau de banane à la main, pour la lancer au moment opportun sous les pieds de Biden. Harris, qui a émis des accusations de racisme à l'égard de Biden lors des débats des primaires démocrates, est elle-même accusée, en tant que procureur général, d'avoir bloqué des preuves qui auraient libéré un innocent du couloir de la mort jusqu'à ce que les tribunaux l'y forcent, gardé les gens en prison au-delà de leur peine pour les utiliser comme main-d'œuvre bon marché pour l'État de Californie et, en activiste pro-avortement, a ciblé juridiquement des centres pro-vie gérés par des catholiques. Et j'en passe et des meilleures. Ça en dit long sur les représentants du camp du bien adoubés par nos âmes bien-pensantes. Mais chut ! Kamala est racisée, femme et woke.

Pour imaginer un peu ce que serait la première femme présidente des USA, fermez les yeux et pensez à la verve d'Anne Hidalgo, la sagacité de Marlène Schiappa et le progressisme des deux. Ça laisse rêveur, n'est-ce pas ?

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