Joseph Thouvenel, l’éditorialiste de CNews, menacé de mort devant chez lui

La famille du chroniqueur de CNews a été menacée de mort devant son domicile francilien, au nom de « la Palestine ».
Capture écran CNews
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La haine islamiste à visage couvert. Dimanche de Pâques, l’éditorialiste Joseph Thouvenel a pris la parole, sur X, afin de dénoncer les menaces de mort proférées quelques instants plus tôt contre son entourage. « Ce soir, alors que j’étais sur CNews, un individu en moto a menacé (devant témoins) ma famille de mort en raison de mes positions anti-Hamas, a-t-il écrit. Nous ne céderons rien et continuerons à apporter notre soutien à nos compatriotes juifs menacés quotidiennement. »

Contacté ce lundi, le directeur de la publication du journal économique Capital social est revenu, pour BV, sur l’altercation survenue devant son domicile, en banlieue parisienne. « J’étais sur CNews, à ce moment-là. Mon fil est sorti de la maison et quelqu’un, en moto, l’a menacé en disant : "Ce que vous avez fait à la Palestine, vous le paierez, vous crèverez…" » Une plainte a immédiatement été déposée. « Aujourd'hui, la police est passée pour faire une nouvelle audition de mon fils. Ils prennent les choses au sérieux. Je les en remercie. »

S’il avait déjà été menacé sur les réseaux sociaux par le passé, Joseph Thouvenel note ici le franchissement d’un nouveau palier. « Là, c'est un peu différent parce que c'est une menace directe sur ma famille, et devant mon domicile. Ce n’est pas une rencontre fortuite dans la rue ou dans le métro. On monte à un niveau supérieur… » L’individu portait un casque de moto et des lunettes de soleil, mais d’autres éléments pourraient permettre aux forces de police de l’identifier. « Il n’était pas de type caucasien », nous a précisé Joseph Thouvenel.

Dans le viseur des pro-Hamas

Très actif sur les réseaux sociaux, Joseph Thouvenel y aborde de nombreux sujets d’actualité. Le conflit israélo-palestinien en fait partie. Depuis le 7 octobre, il demande la libération des otages, kidnappés par le Hamas. Une position qui ne lui vaut pas que des amis. « Ces menaces ne changeront absolument rien aux prises de position publiques que je peux avoir, sur la condamnation sans faille du terrorisme, sur la condamnation sans faille des assassins du Hamas, de tous ces mouvements islamistes de haine, prévient-il. Et si je ne suis pas en colère - parce que ce n'est pas mon style -, j'en veux beaucoup à toute cette classe politique et médiatique qui, depuis des décennies, n'a pas voulu voir cette gangrène monter dans notre pays, n'a pas voulu voir la violence islamiste s'installer dans les quartiers, poser sa loi. J'en veux beaucoup à ces "élites" qui n'ont rien voulu voir par lâcheté, par compromission, par idéologie, et voilà où nous en sommes aujourd'hui. »

S’il rappelle que de telles violences sont quotidiennes, pour ceux qui vivent dans les quartiers, « sous domination de la racaille islamiste », Joseph Thouvenel observe néanmoins une multiplication des menaces exercées sur certains commentateurs. « Le nombre d'intervenants de CNews qui sont sous protection policière, ce n’est quand même pas anodin !, note-t-il. C'est l'état de notre pays aujourd'hui… »

Le camp du Bien aux abonnés absents

Immédiatement après avoir révélé être l’objet de menaces de mort, Joseph Thouvenel a reçu le soutien de nombreuses autres figures de CNews, parmi lesquelles Kevin Bossuet, Gilles-William Goldnadel, Thomas Bonnet, Éric Revel ou encore Olivier de Keranflech. « J'ai reçu un flot de soutiens sur Twitter que je ne peux pas chiffrer, mais qui est énorme, nous a-t-il confié. Il y a eu des soutiens qui sont venus de Boulevard Voltaire et Gabrielle Cluzel, notamment... »

Quid de la presse de gauche ? Ces confrères-là n’ont manifestement pas entendu parler des menaces proférées à l’encontre du chroniqueur de CNews. Il faut croire que seuls les journalistes de médias dits « de droite » se sont connectés à X, ces dernières heures… « Je note que ces soutiens viennent d'un arc politique et idéologique qui n'est pas celui qui, tous les matins, nous parle du respect des règles de la République et de droits de l'homme, confirme Joseph Thouvenel. Curieusement, j'ai l'impression que plus ils en parlent, moins ils les respectent… » C’est une piste à envisager, en effet.

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Jean Kast
Journaliste indépendant, culture et société

Vos commentaires

12 commentaires

  1. « Curieusement, j’ai l’impression que plus ils en parlent, moins ils les respectent… »

    Cela n’a rien de curieux : c’est le principe de Tartuffe. Plus tu parles de principes moraux, de rigueur, moins il y a de chances que tu les pratiques. On ne se met à parler des pratiques, des façons d’être et de se comporter que quand elle ne vont plus d’elle-mêmes, quand elles disparaissent, quand elles sont absentes et nous manquent. Lorsqu’elles sont présentes naturellement au point de paraître évidentes et banales, nul besoin d’en parler.

  2. Protection pour lui et sa famille . Macron pourrait être responsable d’un  » Charlie bis  » en n’agissant pas contre ces racailles . Que tous les intervenants de CNews soient très prudents , la rage des futurs perdants monte et les agressions de plus en plus nombreuses .

  3. Tout mon soutien à M. THOUVENEL. J’ai honte de cette France, et j’en veux à certains politiques qui n’ont rien vu. Cette gauche socialiste qui a tout laisser faire, qui a tout accepté, qui a libéré des prisonniers, qui a favorisé l’arrivée des migrants, qui a délaissé le peuple….
    Je ne crois plus à l’Europe qui est corrompu.

  4. Cette piste est en réalité un boulevard, depuis trop longtemps, sur lequel circule à vitesse réduite la droite molle… L’action doit supplanter d’urgence les mots, notre situation nationale s’aggravant de jour en jour. Deux ans à attendre ?

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