Jour d’élection : la censure veille sur Twitter
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Le réseau social de l’oiseau bleu bruisse en ce jour d’élection. Des twittos voient le nombre de leurs abonnés se réduire de dix, quinze, vingt et jusqu’à soixante abonnés. De très nombreux comptes Twitter ont été suspendus. Après quelques recoupements, il est assez vraisemblable que les titulaires de ces comptes aient usé des mots cliquables #BayrouGate et #MacronLeaks, que ce soit en envoyant des messages originaux ou en les rediffusant à leurs audiences propres. Un internaute fait même circuler un courrier d’avocat reçu à ce sujet…
Le #BayrouGate est un vieux truc : le parti de François Bayrou a déjà été dénoncé publiquement par Corinne Lepage pour ses emplois fictifs. Le Télégramme a récemment publié sur ce même sujet et, depuis, une omerta digne de Cosa Nostra semble régner. Le lanceur d’alerte ne parvient pas à faire en sorte que des médias nationaux reprennent l’information : ils ont d’autres priorités. Que de se mettre à dos un putatif futur Premier ministre ?
#MacronLeaks, c’est sorti très récemment et ça ressemble à une auberge espagnole. WikiLeaks a décidé de publier, vendredi, 9 Go de documents fuités, dont certains seraient gênants pour Emmanuel Macron et son équipe. Il convient d’être prudent : faire sortir une information explosive avant une échéance importante sans laisser le temps matériel de l’analyser peut être une tactique de désinformation, « mais en même temps », une opération d’intoxication de cette ampleur supposerait des moyens considérables. Le conditionnel est donc de mise.
Les médias se sont vus intimer de ne pas se faire l’écho de ces informations fuitées. Précaution inutile, l’autocensure univoque fonctionne bien. Par contre, certaines publications de journaux comme Libération et Le Monde après vendredi 5 minuit incitent clairement au vote pour le candidat du camp du bien.
Invoquer le complotisme n’est pas nécessairement une bonne idée, mais entre les purges de Twitter et la propagande sélective de certains médias, un paranoïaque comme moi pourrait aller jusqu’à penser que la sincérité du scrutin pourrait en être affectée. Les perdants sont la nation et la démocratie.
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