Journée de la femme : 50 mesures pour l’égalité hommes-femmes. Et pour les « no gender », on prévoit quoi ?
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Faire plaisir aux femmes, c’est bien ; faire plaisir à tous, c'est mieux ! Pauvre Marlène Schiappa, déjà ringarde avec ses cinquante mesures pour l'égalité !
Parce que, si on en croit un sondage OpinionWay relayé par le journal 20 Minutes, « 13 % des 18-30 ans ne s’identifient pas comme homme ou femme » ; ils ou plutôt "i.e.ls" sont des "no gender". Et pour ceux-là, je n’ai pas l’impression que le gouvernement ait prévu quoi que ce soit.
Pour Arnaud Alessandrin, « sociologue spécialiste du genre et des discriminations à l’université de Bordeaux », rien à voir avec l’orientation sexuelle, pour les "no gender", la nuance est bien plus subtile : « Ces personnes remettent en cause la dimension fixe et binaire du genre : soit elles sont nomades dans le genre, soit elles préfèrent ne pas dire leur genre. »
Cette nouvelle tendance qui apparaît au grand jour, c’est donc celle du "non-choix", car "ne pas se définir", c’est : porter une jupe le matin, quitte à se redécouvrir mâle le soir… 13 % quand même, ce n’est pas rien !
Certaines marques de vêtements, de jouets ou même de cosmétiques ont trouvé là un créneau commercial à explorer. Pour « casser les codes de la consommation », H&M, Zara mais aussi de grands noms comme Gucci, Givenchy, Balanciaga et Vuitton innovent dans des collections dites "gender fluid", vêtements conçus aussi bien pour les femmes que pour les hommes. Jean-Paul Gaultier, Calvin Klein et Hermès créent des parfums « unisexe », des cosmétiques sont désormais présentés dans des packaging neutres, et même Oxybul, la grande marque de jouets, mise sur le « jouet non genré ». Selon le même journal 20 Minutes, bien plus qu’une simple stratégie marketing, "cette tendance des créateurs est plus profonde car elle reflète l’évolution vers une société moins genrée".
Pauvre jeunesse prise pour cible ! Privée de Dieu et de maîtres depuis Mai 68, de racines depuis les années 90, d’identité et de genre aujourd’hui, sa déconstruction n’en finit, décidément, plus. Sommée de faire repentance, de renier son histoire et de ne pas s’affirmer, trouvera-t-elle encore le ressort, dans quelques décennies, de se définir comme appartenant au genre humain ?
C’est une vraie question ; car, après tout, les "otherkin", ça existe, c’est même une vraie revendication… Cette communauté réunit "ceux qui pensent être autre chose qu’humains". Ces individus se "conceptualisent" comme un loup, un dragon, un elfe, une fée, un chat ou un chien… Certains, comme ce Marco qui témoigne sur le Net, se prennent pour des objets : nuage ou lampe à néon - une vraie communauté plurielle !
Contrairement aux apparences, cette tendance apparue dans les années 90 serait à prendre au sérieux ; grâce à Internet, les "otherkin" communiquent entre eux et échangent des expériences de type : « J’ai récemment découvert que j’étais un nuage coincé dans un corps d’homme..."
Une partie de la communauté LGBT les soutient car elle estime mener un combat commun en revendiquant "ce droit à l’identité de son choix et à être respecté en tant que tel". D’autres membres du mouvement LGBT préfèrent prendre leurs distances : peur du ridicule ?
Pour le reste du commun des mortels comme nous autres, reste à savoir : avons-nous encore le droit d'en rire, et pour combien de temps ? À quand un sondage nous annonçant qu’une partie non négligeable de notre jeunesse a choisi de "ne pas choisir" d’appartenir au genre humain.
À quel moment serons-nous sommés d’adopter des lois pour respecter ces comportements ?
Et si les sondages ne reflétaient pas l’exacte réalité ? Parce qu'après tout, même 20 Minutes le reconnaît : d'après une autre étude YouGov, ce ne serait, finalement, plus que 6 % des jeunes qui se reconnaissent comme des "no gender". Et, d’abord, comment a-t-on choisi ces jeunes qui se sont exprimés ? Du pur hasard ? De là à penser que ces études d’opinion sont faites pour nous faire avaler ces soi-disantes "avancées sociétales"…
Et cette pauvre Marlène Schiappa, avec sa Journée de la femme : anachronique ?
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