Justin Trudeau : le Premier ministre canadien antiraciste accusé de racisme !
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Tout Français bien né ne peut évidemment qu’éprouver de doux sentiments vis-à-vis de la « Belle province », ce Canada attaché à la Couronne, grâce à Jacques Cartier. Comme aurait affirmé le défunt Georges Marchais, le bilan fut « globalement positif », d’un point de vue géopolitique et, surtout, musical, s’entend : Félix Leclerc, Gilles Vigneault et Robert Charlebois, ce n’était pas de la drouille non plus.
En revanche, celui qui, toujours à propos de nos compatriotes aux têtes ornées de chapeaux à queue de castor, pose aujourd’hui un problème existentiel, c’est bien Justin Trudeau, Premier ministre canadien, qui vient, en pleine campagne électorale, de se faire rattraper par son passé. Non, il n’était pas de la « famille » de Charles Manson, connue pour avoir mis fin au Summer of Love, meurtre de Sharon Tate et de ses proches amis à l’appui ; mais, pire encore, il se serait fait, en 2001, une « black face », selon le magazine Time.
Tabernacle ! Grimé en Aladin de carnaval et tout gribouillé au brou de noix, il se serait donc livré au pire des crimes qui soit : « l’appropriation culturelle »… Pour les plus distraits de nos lecteurs, on précisera que cette « appropriation culturelle » consiste à « s’approprier » une « culture » qui n’est pas la sienne. Ainsi faut-il être jaune pour se grimer en chinois, se faire noir pour jouer le blues, se coiffer de plumes pour se pencher sur la cause amérindienne ? À ce compte, les Dupond et Dupont, experts en déguisement, auraient été mis au chômage par Hergé dans les aventures de Tintin. Et pour défendre les Grecs, au fait ? On préfère ne pas y penser, ça pourrait déraper velu. (*)
Justin Trudeau, donc, se repend désormais sur les réseaux sociaux, tel un Yann Moix en plus contrit encore : « C’est quelque chose que je ne considérais pas comme raciste à l’époque, mais je reconnais aujourd’hui que c’était raciste, et j’en suis profondément désolé. »
Et hop ! un premier seau de cendres sur la tête. Après, ne reste plus qu’à manger ses chaussettes à quatre pattes : « C’est sûr que moi, je suis quelqu’un qui a œuvré toute ma vie pour lutter contre l’intolérance et la discrimination. J’aurais dû savoir, même à cet âge-là, que je n’aurais pas dû faire ça. » Et pour les finitions, autant lécher le carrelage : « Je suis déçu par moi-même ! » Bref, Justin a plongé Trudeau dans les affres. Pauvre petit bouchon.
Pour mémoire, on se rappellera sa mère, Margaret, qui avait tout de même une autre tenue, lorsque cavalant dans un des hôtels les plus chics de Toronto sans, justement, guère plus de tenue de ce qui lui demeurait de vertu, pour s’en aller toquer à la porte des Rolling Stones alors en tournée. Cette escapade lui valut un divorce assez retentissant. Contrairement à la légende, elle ne fricota pas avec Mick Jagger mais se consola dans les bras de Ron Wood, guitariste assez brinquebalant mais venu remplacer, à point nommé, le virtuose Mick Taylor. Un Stone sur cinq à combler, c’était déjà pas mal, sachant qu’un orchestre symphonique en entier à câliner demandait encore plus de vigueur et de bonne santé.
Au fait, à l’époque des faits, soit à la fin des 70s, on ne parlait pas encore d'« appropriation culturelle », même si le groupe blanc en question célébrait en majesté la musique noire. Justin Trudeau devrait en parler à sa mère, sachant qu’il faut toujours écouter sa maman.
(*) Dans Un taxi pour Tobrouk, sublime film de Denys de La Patellière, il est dit ceci, dans la bouche de Maurice Biraud : « C'est mon papa, moi, que je vais retrouver. Actuellement, il est à Vichy, mon cher père. C’est un homme qui a la légalité dans le sang. Si les Chinois débarquaient, il se ferait mandarin. Si les Nègres prenaient le pouvoir, il se mettrait un os dans le nez. Si les Grecs… oui, enfin, passons ! »
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