Karim Bouamrane : la nouvelle star de la gauche dérape

Karim Bouamrane

Il y eut la Beatlemania, bienvenue à la Bouamranemania ; même si la célébrité du maire de Saint-Ouen-sur-Seine devrait durer moins longtemps que celle du quatuor liverpuldien. Ainsi Le Monde affirmait-il, ce 21 août : « Soudain, il est partout. Karim Bouamrane, qui évolue pourtant dans le microcosme politique depuis trente ans, connaît son quart d’heure warholien. » Et comme si tant d’extase ne suffisait pas, le quotidien vespéral en remet une couche : « Inconnu du grand public, le socialiste, âgé de 51 ans, a fait une percée médiatique fulgurante à la faveur des Jeux olympiques qui se sont en partie déroulés sur sa commune, Saint-Ouen. »

Mieux encore, et ce, toujours selon la même source : « Après le jumelage de Saint-Ouen avec Los Angeles, qui va prendre le relais des JO en 2028, le New York Times lui a consacré, le 12 avril, un long portrait publié à sa une. »

Encore un ex-futur Premier ministre…

Bref, il aurait pu être un possible locataire de Matignon, incarnant une certaine gauche à l’ancienne, « universaliste et républicaine », pour reprendre les mantras consacrés. Parmi ses soutiens ? Rien de moins que Julien Dray, passé de SOS Racisme à CNews, Gaspard Gantzer, ancien conseiller de François Hollande. Sans oublier Jean-Louis Borloo, inoxydable ministre de la Ville, et le milliardaire Matthieu Pigasse, actionnaire du même quotidien connu pour être un des influenceurs majeurs des élégances démocratiques du moment.

Chassez le wokisme, il revient au galop…

Pourtant, les images d’Épinal parfois font mal. Et Karim Bouamrane, malgré son vernis centriste, n’est peut-être pas celui qu’on croit, n’en déplaise à certaines bonnes âmes humanistes. Pour s’en convaincre, il suffit de voir ce qu’il poste sur X.

Car là, l’universalisme, côté rue, cède bien vite le pas au racialisme, côté jardin : « 2024 Réunion LR avec le PM : où sont les femmes , les Arabes ? Les Noirs ? Réunion Horizons avec le PM : où sont les femmes , les Arabes ? Les Noirs ? Réunion NFP avec le PR : où sont les Arabes ? Les Noirs ? C’est l’été, on pensait qu’ils étaient au bled ? C’était bien les JO. »

L’art de dire publiquement ce que Jean-Luc Mélenchon pensait tout bas…

Et quand il s’agit de saluer la mort de Didier Roustan, l’immense journaliste sportif qu’on sait, il ne trouve rien de mieux à dire que ceci : « Didier Roustan est mort. Je suis attristé. Tu auras donné la ligne politique footballistique pour toute une génération. Le football qui régale et qui rigole. La lutte contre le racisme, les discriminations et l’homophobie. Tu étais un utopiste engagé ! Tu vas nous manquer, Didier. »

Ces enfants d’immigrés qui mordent la main les ayant nourris

Pour résumer, Karim Bouamrane incarne assez bien ce tropisme des enfants de l’immigration ayant biberonné au pis de la France. Accueillis, subventionnés et parfois parvenus aux plus hautes fonctions, le plus souvent au mérite, ils ne peuvent s’empêcher de mordre la main qui les a nourris. À ce titre, Karim Bouamrane n’est pas le seul de sa catégorie. Assa Traoré, la pasionaria qu’on sait ? Elle a travaillé pour la Fondation Rothschild avant de devenir l’une des égéries des godasses Louboutin ; 500 euros la paire, excusez du peu… Tout comme Rima Hassan, de LFI. Encore un exemple emblématique de la méritocratie républicaine et de l’ascenseur social allant généralement avec. Elle a été conseillère, jusqu’en 2023, pour L’Oréal pour « la diversité et les enjeux de la réinsertion des réfugiés ». D’un côté, les multinationales du luxe se donnent bonne conscience, tandis que, de l’autre, les rebelles de papier assurent leurs vieux jours.

Il est à croire que Karim Bouamrane est fait de ce bois-là : de droite quand ça l’arrange, et de gauche parce qu’il le faut bien. Autrefois, le microcosme politico-médiatique savait mieux choisir ses icônes du moment. Mais depuis l’abbé Pierre et Gérard Miller, il n’est pas improbable qu’il ait perdu la main.

Nicolas Gauthier
Nicolas Gauthier
Journaliste à BV, écrivain

Vos commentaires

33 commentaires

  1. Pour que l’Arcom ne fasse pas de procès à Cnews il faut 90% de droite et 10% de gauche et J.Dray est parfait.

  2. Dire à cet inconnu du grand public, Karim Bouamrane, que la France a su se gouverner sans têtes brunes ou noires serait superflu. Cette tête enflée à discriminer transpire le ségrégationnisme. Penser les évènements au travers de la couleur de peau relève de l’obsession caricaturale flirtant avec le racisme. Karim Bouamrane, dans vos familles musulmanes avez-vous un blanc de peau adopté ?

  3. Nous sommes sur la même voie que Bruxelles, l’intégration des islamistes au sein du gouvernement.
    En effet le conseil Européen est gan grainé par des islamiste.

  4. « Le football contre le racisme » je n’en suis pas persuadée ou alors il faut préciser de quel racisme on parle. Le racisme anti-blanc s’y porte très bien.

    • Oui, on le constate à chaque occasion. Mais jamais de procédure judiciaire pour ces faits condamnables, quand la réciproque entraîne immédiatement un tollé et des plaintes déposées et recevables.

  5. Etre maire ayant en partie reçu les JO suffirait à être candidat au poste de Premier Ministre ? il faut qu’on m’explique

  6. Décidément, le dérapage est le nouveau cheval de bataille de la gauche, allant du rose pâle au rouge vif en passant par le vert-de-gris.
    Ces gens-là sont au bord du gouffre, et n’ont que l’invective comme programme.
    Chasse le naturel, il revient au galop, plus encore chez certains que d’autres.

  7. Ne jamais oublier que l’islam est un système politique totalitaire qui dans un premier temps avance masqué et se sert de la démocratie pour arriver au pouvoir , comme jadis le communisme .

  8. C’était écrit d’avance, il ne suffisait que d’attendre un peu. Ne dit-on pas : chasser le naturel, il revient au galop, et nous ne sommes qu’au premier petit dérapage, car quand toutes ces bonnes consciences de gauche, ces biens pensants, se savent reconnues pour ce qu’elles sont, elles se lâchent et partent en vrilles, montrant ainsi leur perfidie, le meilleur restant donc à venir. Ils sont si prévisibles que cela en est déprimant. Enfin, pas pour une certaine population, qui approuve, semble-t-il.

  9. Très bien, mais de là à souligner en forme de désapprobation ou de moquerie que M. Julien Dray est passé de SOS Racisme à Cnews, je ne comprends pas bien ce qu’il faut entendre par là ? Cnews ne serait pas neutre et accueillant ?

    • En effet on peut chercher dans les médias qui diffusent la bonne pensée , des intervenants de droite qui apportent la contradiction .

    • J Dray est l’alibi de Cnews. C’est ce que l’auteur de cet article insinue, et je pense qu’il a tout à fait raison.

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