La Belgique invente la carte d’identité woke

la France emboîtera-t-elle le pas de la Belgique sur cette question d'identité du genre ?
Crédit Service public fédéral intérieur de Belgique
Crédit Service public fédéral intérieur de Belgique

La Belgique fait un pas de plus dans le wokisme. Dans un entretien accordé au journal flamand Het Nieuwsblad, Bernard Quintin, le ministre de l'Intérieur local, a annoncé une modification concernant les pièces d’identité belges. En effet, les personnes se définissant comme non binaires, soit ni femme ni homme, auront la possibilité de ne plus faire figurer leur sexe sur leur carte d’identité.

Pour ce faire, ils devront faire une « demande expresse et formelle » de non-mention car, par défaut, l’administration délivrera des cartes d’identité où le F ou le M (pour féminin et masculin) seront inscrits. Ce qui semble déjà être une réforme d’ampleur sur le plan administratif comme sur le plan sociétal, car rappelons-le, tous les êtres humains naissent femme ou homme, même si cela ne convient pas aux associations LGBTQIA+ locales.

Pas assez ou…

Interrogé par BV, Prisme, la fédération wallonne LGBTQIA+, explique : « Ce qui pose problème, c’est que cela peut engendrer des discriminations en enlevant cette mention, car seules les personnes non binaires vont le faire. Elles seront identifiées et outées. » L’argument est bancal, puisque ces mêmes associations demandent que l’administration belge valide une troisième option nommée X. Notre interlocuteur tente de nous convaincre en affirmant : « Ça reste quand même moins identifiable. » En quoi un X en lieu et place d’un F ou d’un M est moins identifiable qu’aucune mention ? Difficile à dire.

Non, le sujet n’est en rien la discrimination. Les associations LGBTQIA+ belges veulent faire avancer la cause, une cause qui voudrait qu’il y ait une troisième catégorie de personnes, sans genre. Elles souhaitent qu'il soit légal de nier les évidences biologiques. Dans les colonnes de Virgule, Wel Jong, une association LGBTQIA+ flamande, indique : « Aujourd’hui, les directions d’écoles expliquent aux élèves qu’ils doivent obligatoirement s’identifier comme « M » ou « F », car aucune autre option n’est légale. Une troisième option officielle permettrait de soutenir les demandes des élèves non binaires dans les écoles, où ils sont actuellement contraints de choisir entre un symbole de garçon ou de fille sur Smartschool. »

… déjà trop ?

Les associations refusent de voir qu’il y a une grande différence entre le fait de s’identifier et d’être, entre l’identité de genre et le genre. Elles veulent rendre officiel le fait que le ressenti soit plus important que la biologie. Or, comme le rappelle à demi-mot le ministre de l’Intérieur, une pièce d’identité n’est pas un document de complaisance : « Le sexe reste un élément clé de l’identification des citoyens. Il est donc important qu’il figure par défaut sur les cartes d’identité. » De la même manière que la taille ou la couleur des yeux sur un passeport, le sexe permet d’attester de l’identité de la personne.

En faisant ce pas vers la communauté LGBTQIA+, le gouvernement belge pensait sans doute bien faire. La mesure n’a pas l’effet escompté. Pire : elle pousse le curseur de la déconstruction de la société un peu plus loin et ouvre la porte à d’autres revendications. Après les formulaires portant la mention parent 1 et parent 2 à la place de père et mère qui nient, là aussi, une évidence biologique, la France emboîtera-t-elle le pas de la Belgique sur cette question du genre ? Le pire est toujours certain.

 

Vos commentaires

36 commentaires

  1. « le ministre de l’Intérieur local… » j’ai bien rigolé en lisant ça ! Imaginez, en sens contraire, à propos d’une histoire en France, Retailleau ou Bayrou, ‘ministre local’ !!! Ach , die Fransöze….

  2. Comme un problème, le jour ou il faut dans une embauche par exemple un profil de candidature forcément bien choisi l’erreur dramatique est possible. On vois ce problème dans certaines compétitions sportives.

  3. La Belgique*, ce pays réputé pour ses histoires à dormir debout, son Manneken Pis, ses baraques à frites, etc., et aussi le pays qui donna le jour à René Magritte, peintre plus surréaliste, « tumeur » incurable, ou tu t’appelles Salvador Dali !
    Les belges forment un peuple bizarre, que je connais très bien, peut-être le seul à savoir rire de lui-même !
    J’adore mes amis belges, ils vous expliqueront autour d’une bonne bière une fois, que tout ça n’a aucune importance, que ça passera comme c’est venu, qu’il faut juste vivre avec hein !
    Les belges sont irremplaçables !
    * J’y ai poursuivi toutes mes études du collège à l’université catholique de Louvain (la vieille).

    •  » un peuple bizarre, peut-être le seul à savoir rire de lui-même ! »
      Oui, contrairement à la france dont le peuple croit avoir le plus beau nombril!

  4. ejalladeau
    Sage -femme en contact avec les nouveaux nés de 1969 à 2008 , vous n’avez pas raison. Les bébés nés avec un « sexe indéterminé  » sont TRES RARES…….. et restent une exception. On peut, aujourd’hui, grâce au caryotype, définir ce qu’il sont et agir pour leur confort.

  5. Une météorite aurait été à l’origine de la disparition des dinosaures ‘ l’homme se suffit à lui même pour acter sa disparition.

  6. Et qu’en pensent les frères musulmans? J’ai comme l’impression que la Belgique est en train de préparer un sacré fouttoir.

  7. Sur les formulaires scolaires je trouve « Parent 1 » et Parent2… Je raye et écrit: Père et Mère ! Ras-le-bol !

  8. Je serais curieux de voir « ces gens-là » (comme chantais Jacques BREL) faire une demande de visa pour se rendre aux US, par les temps qui courent!

  9. « En quoi un X en lieu et place d’un F ou d’un M est moins identifiable qu’aucune mention ? » …
    Les belges n’ont plus « la frite » car ils sombrent dans la purée « woke » ou « islamique » ! …

  10. L’ auteur ne connait pas grand chose à la biologie il me semble. Pour elle, il n’ y a visiblement jamais d’ambiguïté biologique, on est biologiquement soit masculin soit féminin. C’est pourtant faux. Sans parler des cas rarissimes de vrai « Trans » ( personnes se sentant homme alors qu elle a un corps tout à fait féminin, ou inversement), il y a d’assez nombreux cas d’ambiguïté sexuelle et dans ces cas il est même aisément compréhensible que l individu hésite a se définir comme homme ou femme.
    Il y a des enfants déclarés masculins à la naissance car ils ont des bourses et un pénis mais qui finalement n’ont pas d hormones masculines et se retrouve avec des seins à l’adolescence….
    On pourrait être tenté de faire un caryotype systématique et déclarer féminin les xx et masculin les xy, mais même ainsi il aura encore des erreurs car il y a des cas de mutation génétique qui modifient les récepteurs aux hormones sexuelles et finalement on a pas forcément le sexe de ses hormones sexuelles.
    La réalité n’est pas binaire , et on a tort de vouloir toujours l’être.

    Quant à l histoire du « x » sur la carte d’identité plutôt qu’aucune mention , cela se comprend aisément : la mention x montre explicitement que la personne identifiée ne se sent pas appartenir à un sexe plus qu à un autre. S’ il n y a pas de mention , on peut se demander si ce n’est pas simplement qu’il y a en un oubli de déclaration, donc la personne va se voir demandé si elle est un homme ou une femme. Étant en souffrance d’ identité, cette question est une façon de retourner le couteau dans la plaie, et je comprends aisément que ces personnes préfèrent la mention x !
    Pourquoi ne pas vouloir prendre en compte le cas de ces personnes en mal d identité ???
    Évidemment, si on accepte le droit d’ une mention x, il faut en accepter les devoirs . Il faudrait accepter l’ idée aussi que ce n’est pas normal de ne pas être adulte homme ou femme. De même ce n’est pas normal de devoir se déplacer en fauteuil roulant. On fait au possible pour l’accessibilité aux handicapés physiques, et on peut faire de même pour les « trans », mais la vie en société a des limites. La société ne peut tout offrir, et par exemple il n’est pas raisonnable de rendre le sommet du Mont-Blanc accessible aux handicapés. De même les classés X ne devraient pas s’ attendre à ce que ce classement leur ouvre toutes les portes. Au contraire des portes devraient logiquement se fermer, notamment bien des sports professionnels dans la catégorie féminine.

    • Les « explications » que donne « EJALLADEAU » sont certainement remplies de vérité …
      J’ai, de par l’observation et la « prise d’infos scientifiques », un certitude :
      – Seuls les escargots changent de « sexe » selon la situation dans laquelle ils se trouvent avec leurs congénères …
      – La Température influe sur la détermination du sexe de naissance des tortues …
      – Les mérous naissent « dans un sexe » et changent de sexe après une période plus ou moins longue SANS « navigation » dans l’un ou l’autre de leurs sexe ! …
      – Certains comportements dans la NATURE peuvent aussi « porter à confusion » : les hippocampes mâles « portent » les œufs de leur femelles … Les ornithorynques ont des « particularités » de différentes « familles » animales ! …
      Les cas « maladifs pathologiques » pouvant être soutenus sont peut-être réels mais RIEN ne justifie « la prise en charge totale » des milliers de « déconstruits » qui ne savent pas s’ils sont « homme / femme » selon les associations qu’ils côtoient ! …

      • « Seuls les escargots changent de “sexe” selon la situation dans laquelle ils se trouvent avec leurs congénères … » = pour les crevettes aussi = « Les crevettes sont unisexuées (mâles et femelles), cependant certains mâles peuvent se transformer en femelles après un certain temps, qui en moyenne se situe autour des deux ans. » suivant les conditions environnementales (site de techno sciences)

    • Vous écrivez : « La société ne peut tout offrir, et par exemple il n’est pas raisonnable de rendre le sommet du Mont-Blanc accessible aux handicapés » … D’accord ! … Ou organisez des « parachutages ? ! …
      Alors pourquoi offrir tous les frais gratuitement à certains « déconstruits » alors qu’ils ne savent pas ce qu’ils « sont réellement » ! …
      Quel est le « résultat » après 10 ans de « massacre au bistouri » ou à la « mort chimique » de ces « déconstruits » ? ! …

    • ça concerne – vraiment – pas grand monde tout ça. En faire un « sujet » n’est pas utile !

    • je pense que vous n’avez pas fait d’études de médecine!
      Tout d’abord, ces cas sont très rares.
      Le cariotype (qui montre alors les modifications génétiques, mais oui!) montre alors l’ambiguïté.
      Ensuite, il va y avoir, selon les analyses, ceux qui sont un peu plus mâle que femelle.
      Alors, on peut, si les parents le désirent, faire ce qu’il faut pour que le sexe dominant soit pris en compte.
      Sinon, on peut le faire plus tard, pour leur bien être.
      Ceci dit, même avec le choix fait parfois par de jeunes adultes d’un sexe plutôt qu’un autre, je puis vous dire que pour les soigner, ce n’est pas simple, vu que certains médicaments sont contre-indiqués pour un sexe ou un autre!

      Et ces personnes sont pour la majorité bien mal dans leur peau, ce qui est compréhensible!

      Il ne s’agit pas d’une idéologie, mais de ce que l’on peut vivre sur le terrain! Il faut être pragmatique, et non pas idéologue, cette idéologie risquant de mener nos ados vers des chemins qu’ils regretterons toute leur vie!

      Vous pouvez lire le commentaire de Mme @elisabeth sabot qui est très juste!

    • Mon grand-père, venu s’installer en France de façon définitive après la Grande Guerre est toujours resté belge et fier de l’être. Pas sûr qu’il le serait aujourd hui.

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