La CEDH condamne la France pour les mauvaises conditions de vie des harkis à leur retour d’Algérie
La CEDH dénonce des conditions de vie « pas compatibles avec le respect de la dignité humaine ».
Ce jeudi 4 avril, la Cour européenne des droits de l'homme (CEDH) a condamné la France pour les conditions « pas compatibles avec le respect de la dignité humaine » dans lesquelles ont été accueillis les harkis à leur retour d'Algérie.
À leur arrivée en France dans les années 1960-1970, les harkis ont été installés dans des camps d'accueil aux conditions de vie très difficiles. La CEDH estime que la France a violé l’interdiction de soumettre ses ressortissants à des traitements inhumains ou dégradants des requérants, et leur droit au respect de la vie privée et de la correspondance. Elle considère, à ce titre, que les montants des réparations accordées par les juridictions internes françaises ont été insuffisants.
En septembre 2021, Emmanuel Macron leur avait demandé « pardon au nom de la France ». « Après la guerre d’Algérie, la France a manqué à ses devoirs envers les harkis, leurs femmes, leurs enfants », avait-il alors déclaré.
Cet article a été mis à jour pour la dernière fois le 05/04/2024 à 22:30.
Pour ne rien rater
Les plus lus du jour
Le meurtre de Crépol a particulièrement marqué les campagnes
Lire la vidéo
Un commentaire
Il est certain que dans cette affaire la Françe ne s’est pas couverte de gloire et que les harkis ont été infiniment moins bien traités que ne le sont les migrants d’aujourd’hui …