La chasse au Ciotti est ouverte. Le bal des faux-culs aussi…
À l’Assemblée nationale, on avait connu « la bordélisation » voulue par Jean-Luc Mélenchon, guide suprême de LFI. Désormais, c’est la « bardellisation » qui guette l’ensemble de la classe politique. D’où des LR au bord de la crise de nerfs qui se « bordélisent » tout seuls, comme des grands.
Ainsi, après le coup d’éclat d’Éric Ciotti, patron des LR, qui envisage une alliance électorale avec le RN, les insultes volent bas ; à peu près aussi bas que le score de François-Xavier Bellamy aux dernières élections européennes. Les mots qui reviennent le plus souvent ? Ceux de « traîtrise » et de « honte ». Petit échantillon :
Bruno Le Maire : « Monsieur Ciotti, entraînerez-vous la droite républicaine, ses élus, ses militants dans la honte ? »
Catherine Vautrin : « Je placerai toujours une croix de Lorraine entre la droite et le Front national. Je n’oublierai jamais qu’ils sont les héritiers de Jean-Marie Le Pen. Qu’ils ont prospéré sur l’antisémitisme. Qu’ils ont la démagogie pour seul programme. » Et d’en rajouter une couche, sur BFM TV : « Éric Ciotti est un traître ! »
Gérald Darmanin : « Éric Ciotti signe les accords de Munich et enfonce dans le déshonneur la famille gaulliste en embrassant Marine Le Pen. […] Une honte. Français, réveillons-nous ! »
Rachida Dati : « Quand certains veulent renvoyer une partie de nos compatriotes en leur disant qu’ils ne sont pas Français, les autres veulent les enfermer dans une identité qui n’est pas la France. Ne livrons pas la France aux extrêmes. Ce qui sera extrême : les conséquences pour les Français. »
Des traîtres qui donnent des leçons de loyauté
Le point commun, entre tous ces brillants esprits ? Chacun, en leur temps, a trahi les Républicains, leur parti d’origine, pour aller à la soupe macroniste en échange d’un brin de maroquin. En matière de loyauté, c’est donc un peu comme si Iznogoud donnait des leçons de rectitude au prince Vaillant. Au prochain bal des faux-culs, ces gens-là ne camperont pas forcément dans la fosse d’orchestre.
Et tout ce joli petit monde se surpasse dans une tribune commune publiée dans les colonnes du Figaro : « Nous sommes les héritiers de Jacques Chirac – et nous n’oublierons jamais l’union républicaine qui eut lieu avant le second tour de l’élection de 2002, son appel à ne jamais composer avec l’extrémisme, le racisme, l’antisémitisme. »
Jacques Chirac et « l’extrême droite », des liaisons dangereuses ?
En langage médical, voilà qui peut s’appeler de « l’auto-hypnose » ; en bon français, de l’ignorance crasse. En effet, ces gens peuvent-ils être à ce point si peu instruits pour ne rien savoir des parcours de certains membres des partis dont LR est l'héritier direct ? Faut-il, ainsi, leur rappeler que Maurice Papon, qui servit à Vichy comme chacun sait, fut membre de l’UDR, ancêtre de LR, trésorier de ce parti, député sous cette étiquette et ministre de Raymond Barre ? On pourrait, aussi, évoquer le passé estudiantin du regretté Patrick Devedjian et de Gérard Longuet, membres d’Occident, mouvement d’extrême droite, très anti-gaulliste, fondé par Pierre Sidos, fils du milicien François Sidos, fusillé en 1946. Ou encore celui d'Alain Robert, qui soutint la candidature de Tixier-Vignancour en 1965 contre le général de Gaulle, fut aussi membre d’Occident et participa à la création du Front national en 1972, avant de rejoindre le RPR, coopté par Charles Pasqua, et d'y faire carrière. Il en deviendra même le secrétaire national à la Formation. Visiblement, à l’époque, au RPR de Jacques Chirac, on était assez peu gêné par les « bruits et les odeurs » ; celles des bottes et les autres, nauséabondes, rappelant les heures les plus sombres de notre Histoire…
À Dreux comme en région PACA
Entre-temps, il y eut l’élection municipale de Dreux, en 1982, à l’occasion de laquelle Jean-Pierre Stirbois, alors numéro deux du Front national, conclut une alliance avec le RPR Jean Hieaux, dont il devient le maire-adjoint. À l’époque, seuls Simone Veil et Bernard Stati font part de leur désaccord, tandis que Jacques Chirac ne voit pas le moindre inconvénient à cette coalition inédite.
Tout comme le fait que des élus RPR aient participé avec le Front national à la cogestion de la région PACA de 1986 à 1992, sous la houlette du défunt Jean-Claude Gaudin (alors UDF), ne semble pas avoir non plus ému ce Jacques Chirac à l'époque.
Pour un homme dont on dit que jamais « il ne s’est compromis avec l’extrême droite », voilà qui fait beaucoup. Comme quoi, en politique, il faut avoir assez de principes pour pouvoir éventuellement en changer et que, surtout, ils soient assez solides afin de tranquillement s’asseoir dessus, le cas échéant. Les lointains héritiers de Jacques Chirac ont, décidément, encore beaucoup à apprendre.
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69 commentaires
Merci de remettre les pendules à l’heure.
À la place de Bruno Le Maire, scribouillard à temps plein avant d’être « grand argentier », je fermerais ma gueule. Parce que, lui, devrait avoir honte d’avoir mis les finances de la France en état de faillite dont je rappelle les 1100 milliards de dettes supplémentaires, pour l’instant car j’ai appris hier que les dépenses somptueuses de cet état incompétent augmentent journellement de quelques 225000 euros par jour, soit près de 82 milliards par an… au bas mot ! Qui dit mieux ? ce qi fera à la fin du mandat du « Mozart de la finance » une dette de « 3340 milliards » ! Dire que le RN a un programme économique désastreux, c’est l’hôpital qui se fout de la charité ; charité qui n’a pour l’instant jamais exercé de pouvoir sauf dans les communes où là, la gestion est exemplaire.
au 2em tour il vont voter la merluche ?
On reconnait bien là les traitres LR qui ont rejoint Macron non pas pour le pays mais par ambition et appât de gain et de pouvoir .
Désespérants de bêtise ces gens là , infréquentables tout simplement .
Le plus lamentable c’est que les Judas de LR partis chez Macron pour la gamelle donnent des leçons à un des leurs qui réagit en vrai défenseur de la France et non d’ un gouvernement incompétent qui pêche chez les opposants pour en faire des traîtres. Tous ces donneurs de leçons n’ ont pas de figure. Ils vendent leur honneur et n’ ont honte de rien jusqu’à mentir prenant les français pour des idiots. Ils font tout pour garder leur place n’ayant que faire de celle de la France.
Se référer à Chirac, le dernier roi fainéant, montre bien que ces caciques d’une autre époque, sont complètement déconnectés de la réalité. Chirac n’avait aucune conviction, pas d’amour pour la France, juste pour le cul des vaches. Il avait fait sienne cette phrase de De Gaulle: les français sont des veaux. N’oublions pas les vacances aux Maldives payées avec des liasses de billets venus d’on ne sais où…
Je la fait courte. Dans les années 70, quand nous avions créé sous Giscard le Comité de liaison des étudiants de France ( le CLEF) qui venait d’une part rassembler toutes les corpos par leur association nationale), d’autre part être la force d’opposition à l’UNEF trosko gaucho etc. On a reçu des sous du ministère de l’éducation qui nous avait dit : « prenez en vos rangs tous ceux qui veulent rester non alignés ». On a donc rassemblé les étudiants en médecine , en pharmacie, en dentairé, des grandes écoles … dont les associations nationales avaient des élus et pignon sur rue. En droit, on a été obligé de prendre une association (l’ANEF) totalement inconnue qui ne représentait quasi rien même à Paris. Le président était Roger karoutchi et le secrétaire général un certain Nicholas Sarkozy. Si si. Mais eux étaient RPR et ont tellement voulu prendre la direction du syndicat que rapidement Giscard a créé un syndicat concurrent (le Celf) nous a supprimé les subventions’ ce qui nous a conduit à dissoudre le CLEF. Et voilà les traites….
Héritiers de Chirac peut être, de De Gaulle surement pas.
J’adore (lol) tous ces donneurs de leçon, ils n’ont aucune fierté et un culot monstre, ils ont été nombreux à trahir les premiers. Il faudrait leur repasser ce qu’ils disaient de macron c’était pas gentil gentil loin de là, et ils sont accourus au 1er coup de sifflet de macron pour rejoindre en marche et c’est passé comme une lettre à la poste, non médiatisé, mais les Français n’ont pas la mémoire courte et savent sans rappeler au moment cruciale. Vraiment tous ces transfuges (la liste est longue) feraient mieux de se taire.
Jacques Chirac, cet homme dont Marie France Garaud disait qu’il n’était pas du marbre dont on fait des statues mais de la faïence dont on fait les bidets, est le mentor de ces gens-là.
Très bien dit
Tous ces chapeaux à plumes espérent encore que le ridicule ne tue pas !
Certes ils ont raison, les hommes ne vont pas mourir mais les électeurs (bien plus clairvoyants) vont s’enfuir et c’est la mort des LR…
Par contre, si l’extrême gauche arrive au pouvoir, ils en porteront la totale responsabilité !
Le parti des « Judas » professionnels vient donner « une leçon d’honneur » devant leur QG ! … LOL ! …
Les « maths politiques » sont là pour leurs mettre leurs comportements en pleine face : LR + EM = LREM ! …
A force d’ignorer leurs électeurs ils vont bien finir par se retrouver sans.
Oui
Rachida dati oublie qu’elle est binationale franco marocaine.
Droit du sang pour les Marocains.
Son frère ex-delinquant . La déchéance de la nationalité française pour les binationaux délinquants est une solution
Ce n’est pas « une solution » mais bel et bien une obligation ! … Qu’ils nous donnent des pays où les « binationaux » sont tolérés comme cela est en France ! …