[Édito] La folle spirale dépensière du Président Macron

macron

Il faut se rappeler la teneur des deux débats de second tour entre Emmanuel Macron et Marine Le Pen. L’actuel président de la République se campait lui-même en expert responsable et féru d’économie face à l’incompétence et la démagogie faites femme. La chanson gobée par les élites autoproclamées risque d'être plus difficile à interpréter, lors des campagnes européenne et présidentielle.

Dans un éditorial sans concession sur RTL, le journaliste François Lenglet parle de « racket », de « brigandage », de « rançonnage », et s'inquiète : « Le président dépense sans compter », dit-il. De fait, comme Gargantua et son père Grandgousier, les héros voraces de Rabelais, l’État piloté par Emmanuel Macron n’est jamais rassasié. Dernier coup de Jarnac, la captation de la trésorerie des caisses de retraite Agirc-Arrco, citée par Lenglet. Le quotidien Le Monde, dans un article paru le 18 septembre, écrit : « L’exécutif envisage une contribution de l’Agirc-Arrco, la caisse de retraite des cadres, qui pourrait se situer, à terme, dans une fourchette comprise entre 1 milliard et 3 milliards d’euros par an. » Ou comment l’un des États les plus mal gérés de l'OCDE vient sanctionner la bonne gestion d’une entreprise privée et ponctionner ses adhérents. Notre ami Éric Letty reviendra prochainement sur ce coup fumant.

Piège mortel

L’État mettra encore la main sur une partie des bénéfices des sociétés d’autoroute, imitant en cela l’Europe et ses taxes sur les superprofits des entreprises. Lenglet ne cite pas tous les coups de râteau étatiques. Or, pendant ce temps, la hausse des taxes foncières, les projets de taxes sur les maisons secondaires ajoutées aux folies normatives des écologistes sont en train de bloquer le marché immobilier en France. Qui est une ressource importante, via les droits de mutation, notamment pour les départements et les communes. Sur la table du festin étatique, les taxes sur les billets d’avion et les taxes sur les carburants qui fournissent à l’État des ressources croissantes. Car voilà, les dépenses voulues par le Président s'accumulent.

L’État a trouvé le moyen de subventionner les petites stations-essences qui ne peuvent baisser leurs prix : un système qui a fait ses preuves dans l’agriculture. Plus de rentabilité mais des subventions qui… s’évanouissent au premier coup de froid. Un piège mortel. On aurait tort d’oublier le coût pour l'État qu’engendrera le pass rail à 50 euros par mois voulu par le ministre des Transports Clément Beaune, après le coûteux pass Culture, épinglé par la Cour des comptes, l’aide d’État à l’achat de véhicules électriques (fabriqués loin de France pour l’essentiel, un comble !), l’aide au changement de chaudière ou à la rénovation énergétique. Les assureurs des collectivités publiques, éreintés par les émeutes en banlieues, appellent à l’aide... l’État, cet État qui a investi des milliards dans les mêmes banlieues de Marseille ou d'ailleurs via la politique de la ville. Sans jamais resserrer le robinet migratoire qui alimente le désastre. Au menu, aussi, le coût de la dette française, augmentée comme personne par Macron, qui a eu l’astuce géniale de choisir des taux d’intérêts variables. Selon Le Monde, « la charge de la dette devrait frôler les 52 milliards d’euros en 2023, en hausse de plus de 12 milliards sur un an, selon le projet de loi de finances 2023, en faisant le deuxième poste de dépenses après l’Éducation nationale ». Bingo !

Un trou de 37,8 milliards d’euros

Moins de recettes et plus de dépenses, le résultat de la gestion Macron est donné très officiellement, ce 1er septembre, par le ministère des Comptes publics, difficile à contester : « Le solde général d’exécution au 31 juillet 2023 s’établit à -169 milliards d’euros, contre -131,2 milliards à fin juillet 2022. » Soit un trou qui se creuse encore de 37,8 milliards d’euros ! L'équivalent du budget de la Défense nationale. « Attention aux illusions d’optique ! », précise à propos de ce bilan la fondation iFRAP, dédiée à la recherche sur les politiques publiques et pilotée par Agnès Verdier-Molinié : « Contrairement à l’image que renvoie la publication de juillet de la situation mensuelle du budget de l’État, ce n’est pas principalement à cause d’un effritement des recettes publiques que le déficit public se creuse, mais à cause d’un excès de dépenses publiques. » Et ce n'est pas l'Union européenne qui sauvera nos finances ! Selon Le Canard enchaîné, « la France va devoir rembourser trois milliards d’euros par an à l'Europe pour une aide qu'elle n'a pas encore totalement touchée. La faute en incombe à Paris, qui a été incapable de fournir à temps ses prévisions budgétaires. »

Ainsi, dans le pays le plus imposé de l’OCDE, le déficit public devient alarmant, la croissance ralentit, des zones entières de France se muent en déserts industriels et médicaux et la dette atteint des niveaux jamais atteints : plus de 3.000 milliards d'euros, soit 112 % du PIB. C’est pourtant à ce pays que Macron, en joueur de casino aveugle et sourd, impose plus d’immigration que jamais, enregistrant les taux d'exécution des OQTF (obligation de quitter le territoire français) les plus bas de notre histoire. Une immigration dont le coût est estimé, par l'expert Jean-Paul Gourevitch, à 53,9 milliards d'euros par an. Heureusement que la France est présidée par un génial gestionnaire ! Qui ferait pire ?

Marc Baudriller
Marc Baudriller
Directeur adjoint de la rédaction de BV, éditorialiste

Vos commentaires

71 commentaires

  1. Quant il faut faire face au financement à tout un peuple conquérant venus d’ailleurs aux prestations exorbitantes des associations mondialistes transformés en passeurs avec une désindustrialisation galopante de notre économie surtout en cause de la perte de nos ressources énergétiques bien voulus et nécessaire à cette industrie alors Macron n’a plus que la fuite en avant encore pour plus de trois années (si rien ne se passe entre temps) pour transmettre un pays dont l’économie devenus calamiteux.

  2. Très sérieusement, pensez vous que la dette soit epongeable? Tous les pays occidentaux sont en état de défaut.Alors, il se passera inévitablement un grand clash, peut-être un conflit mondial pour remettre les pendules à l’heure. Depuis son origine le capitalisme fonctionne de cette façon. Et le peuplec’est a dire vous et moi, paiera de sa personne.

  3. Aucune vision aucun projet de grande ambition , toujours plus de fausse monnaie jetée dans le brasier d’un pays hyper taxé. Des français aveugles qui rappelons le dansaient sur les bords de Marne en avril 40. Macron ou l’art de tout détruire, tout ruiner mais le seul responsable dans cette affaire ne nous trompons pas est bien le peuple français .

  4. « Au menu aussi, le coût de la dette française, augmentée comme personne par Macron qui a eu l’astuce géniale de choisir des taux d’intérêts variables » … TOUT est dit dans cette phrase ! … Alors qui va encore présenter ce coucou politicard comme étant un « Mozart de la Finance » ? ! … Quand on est banquier, c’est cohérent de « faire les poches » aux clients mais là il s’agit d’autre chose . C’est bel et bien la preuve qu’il n’est capable que d’une chose : accumuler toutes catastrophes possibles et inimaginables pour atomiser définitivement la Nation « FRANCE » et faire disparaître les français ! …

    Destitution de ce « Président-des-cercueils » de toute urgence

  5. La politique du pire dans tous les domaines. Le comble de cet état dépensier est de demander aux distributeurs de carburant de vendre a pertes alors qu’il maintien ses taxes au plus haut. Il devient urgent de le virer.

  6. La situation ne serait pas plus enviable avec Melanchon ou MLP qui promettent eux-aussi de raser gratis. Pour plaire aux français on ruine le pays. Je ne peux que répéter cette phrase sublime (qui résume tout) de Philippe Pascot  : « Le système travaille contre le peuple, mais avec son consentement ».

  7. Allons, allons, pas de catastrophisme ! Les migrants vont payer tout ça avec leur travail et leurs impôts et sauver la France par la même occasion. Vous y croyez, vous ? Moi non plus et même chez lfi on doit finir par en douter un peu. C’est dire dans quel état la France se trouve. Ce n’est pas grave, de toute façon, dans 4 ans il n’est plus là, il pourra se recaser où il voudra et faire quelques conférences grassement rémunérées à l’étranger. La succession est déjà assurée avec Philippe, Darmanin, ou n’importe quel autre, l’essentiel c’est de lutter contre l’extrême droite, ne l’oublions pas. A moins que d’ici là l’explosion finale se soit produite entrainant notre économie dans le gouffre creusé par ces incompétents.

    • Pauvre Mozart, mort quasiment de faim ou de pauvreté, jeté à la fosse commune, et pour de vrai un immense génie aux dons extraordinaires, on est très loin du mignon.

  8. Présenté pourtant à ses débuts comme le « Mozart de la finance » Macron se montre vraiment d ‘ une nullité crasse sur bien des points ; il est clair que nous ne sommes plus en démocratie : dans l ‘ ancien monde , un type pareil aurait été viré avec pertes et fracas pour le mal qu ‘ il fait au pays .

    • Je ne conteste pas qu’il soit d’une « nullité crasse » … Je pense qu’il est là où il est parce qu’il est comme cela ! …
      Les « mondialistes veulent une planète à la « Hunger games » en termes de gestion des districts … Dans de nombreuses régions de la planète c’est « Orange mécanique » …

      Il va falloir un sacré « coup de karcher démocratique » pour ceux qui veulent remettre tout à plat … Sauf que L’HISTOIRE des hommes ne s’est jamais « résolue » paisiblement lorsque les peuples sont affamés ou méprisés ! … Particulièrement en France …

  9. Il ne fait qu appliquer le plan que lui ont dicté ses maîtres, détruire la France , puis faire coloniser tout les pays européens, faire disparaître nos civilisations au profit d un ordre unique et mondialiste

  10. Que dire devant tant d’incompétence et manque de prévoyance ? les français sont aveugles, sourds et muets, quand ils se réveilleront il sera trop tard, leurs économies seront englouties par l’état .

  11. Pas question qu’il vole les caisses privées il nous vole déjà suffisamment partout ailleurs . Stop migrants , baisse du nombre de fonctionnaires comme en Allemagne , baisse des salaires des élus et de leur train de vie , arrêter de payer pour tous les ex et chasse à la fraude , en moins de dix on a remboursé la dette sans en prendre davantage aux honnêtes travailleurs à qui on ne pourra bientôt plus en prendre d’ailleurs car beaucoup vont être à la rue dans peu de temps .

  12. Voilà un bilan parfaitement évocateur ! Et on trouvera encore des gens pour douter de la compétence de Marine à gouverner…Des gens capables de dire (Philippe Bilger) que pour le prochain président, on aura le choix entre Vauquiez ou Philippe. Autrement dit, entre la peste et le choléra… D’autres sur ce même site affirmaient que face à Edouard Philippe, Marine n’avait aucune chance…Et bien pour moi, Jordan Bardella étant encore un peu jeune, je ne vois que Marine qui fasse la maille Et le substantif LE PEN, je m’en fou…

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