La France, pays de la gastronomie, désormais terre de conquête du halal
N« 259 euros l’agneau de l’aïd-el-Kebir. Commandez votre sacrifice de l’aïd. Dix euros reversés à une mosquée. » Malgré les apparences, cette promotion, certifiée « halal strict », est bel et bien destinée à une clientèle française. Il y a quelques mois déjà, l’enseigne H Market, implantée en France et en Belgique, proposait des bons plans pour célébrer le ramadan. Côté vitrine, H Market se présente comme une chaîne de supermarchés « engagée » qui offre à ses clients des prix imbattables. Mais côté rayon, l’enseigne au logo vert ne propose que des produits certifiés halal. Pourtant, jamais le mot « halal » n’est cité par l’entreprise sur son site Internet. Contactée, celle-ci n’a pas répondu à nos sollicitations. Fondés en 2006, ces supermarchés connaissent depuis quelques années une croissance exponentielle. Avec quinze magasins à son actif, dont la majorité en banlieue, H Market se targue d’accueillir plus de 15.000 clients par jour. Aux Mureaux, le succès est tel que le supermarché Auchan voisin, faute de rentabilité, est contraint de mettre la clé sous la porte.
Un marché en pleine croissance
À l’image des magasins H Market, le marché du halal en France est en pleine expansion. Si au début des années 2000, les produits halal se faisaient encore discrets dans les rayons des grandes surfaces, aujourd’hui, difficile de passer à côté de ces étiquettes vertes aux inscriptions orientales. « Avec une croissance annuelle de 15 %, le marché halal représente aujourd’hui plus de 7 milliards d’euros de chiffre d’affaires par an », indique la Fédération du halal en France auprès du Figaro. Ce marché peut compter sur une clientèle de plus en plus nombreuse et de plus en plus fidèle. En octobre 2020, un sondage IFOP pour L’Express révèle ainsi que près de 70 % des musulmans choisissent « systématiquement » leur viande dans les rayons halal et 15 % « la plupart du temps ».
Si, historiquement, ce marché concerne essentiellement la viande, désormais, il s’étend à tous les produits, alimentaires comme non alimentaires. Ainsi, sur les réseaux sociaux, nombreux sont les influenceurs à vanter les mérités d’un « vernis 100 % halal » qui « n’annule pas les ablutions » ou à distiller leurs conseils pour se procurer un parfum halal. Aux produits cosmétiques s’ajoutent les livres halal, les friandises halal et même les vêtements halal ! Et le marché ne se limite pas aux rayons des grandes surfaces. Les restaurants se mettent à la page et proposent de plus en plus des menus halal. La chaîne de fast-food Quick doit notamment sa survie au développement de sa gamme halal qui séduit de plus en plus. Même des restaurants asiatiques commencent à se tourner vers ce marché.
Un communautarisme grandissant
Cette forte croissance, si elle est bien la preuve de l’augmentation de la population musulmane sur le sol français, est également le signe d’un communautarisme grandissant. Comme l’expliquait un rapport de l’Institut Montaigne, publié en 2018, « les questions du halal [tout comme celle du voile] agissent ici comme des marqueurs de distinction, des leviers identitaires, des normes et des modèles ». Autrement dit, alors que consommer halal signifiait seulement, il y a encore quelques années, exclure le porc de son alimentation, désormais, ce mode de vie permet aujourd’hui d’afficher son identité et son appartenance à un groupe social. Comme le note l’anthropologue Florence Bergeaud-Blackler, auteur du Marché halal ou l’invention d’une tradition (Seuil), citée dans Le Figaro : « La génération halal, née avec la mise sur le marché des petits pots de bébé halal au milieu des années 2000, pourra, si elle le souhaite, vivre toute sa vie dans un environnement islamique. » Et de poursuivre : « Diviser en deux l’espace entre le permis (halal) et l’interdit (haram) crée une certaine anxiété sociale chez les musulmans et mène à des conduites d’évitement » et, donc, de séparatisme.
Mais l’expansion du halal pose une autre question, et non des moindres. À l’image de H Market qui affiche clairement son engagement pour financer les projets musulmans (notamment la construction de mosquées partenaires), il est utile de rappeler que le halal représente une manne financière importante qui permet de financer l’islam.
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Un vert manteau de mosquées
40 commentaires
Ils ont raison puisque nous laissons faire ces rites cruels, un musulman fera des kilomètres pour trouver le boucher de sa religion et nous justifierons par lacheté ou intérêt notre achat halal. Je suis passé dans ces boucheries ou en guise de bonjours on vous adresse un salam bien appuyé, il m’est arrivé de devoir attendre que les « frères » soient passés devant pour être servi par le commis. Alors je fais le détour, je ne serai pas complice, le problème est que dans ce quartier de Lyon, il n’y a plus que des boucheries halal le vivre ensemble a fait partir les anciens habitants.
La preuve de la soumission de nos dirigeants à cette pratique cultuelle et non culturelle. Puisque nombre de magasins affichent avec fierté « hallal », exigeons que les boucheries traditionnelles françaises puissent afficher « produits/viandes 100% non hallal ». Comme dit répété sur le site Riposte Laïque les risques sanitaires sont grands avec ces pratiques d’un autre temps. Il faudrait exiger également dans les restaurants quels qu’ils soient et les cantines d’avoir des produits non issus d’abattage cultuel, qui nous sont imposés sans que l’on puisse le savoir.
« Pays de la gastronomie » ! Mais ça c’était avant ! Avant que n’arrivent les fast-foods et autres kébabs. Le premier pays mangeur de pizza est la France. Alors sur que le hallal s’implante rapidement, mais cela n’est-il pas du à l’augmentation exponentielle de la population musulmane ? Comme le disent des intervenants n’est-ce pas la faute des « dit français », si ce phénome s’amplifie ?
Comme il s’agit de signe extérieur religieux, cette pratique contrevient à la laïcité et devrait être interdite
très bonne remarque
L’abattage rituel dans un pays laïque est contradictoire et n’a été permis que par la démission de nos politiques. Ce mode d’abatage est inadmissible dans nos sociétés tant pour l’animal que pour la qualité sanitaire de la viande. Ce que beaucoup de Français attendent ait d’avoir la certitude que la viande qu’ils consomment est garantie non « Halal ». En outre, il est surprenant que nos bouchers traditionnels soient si facilement remplacés par des enseignes revendiquant leur islamisme.
Le point stœchiométrique est proche. Passera ou passera pas?
Le Code Rural exclue l’abattage rituel pour 2 motifs : humanitaire et sanitaire. L’abattage Kasher a été autorisé lorsque les Juifs d’Afrique du Nord ont été francisés mais ces viandes correspondent à un circuit court et bien canalisé. Le Hallal est distribué sans étiquetage visible dans les grandes surfaces et cet abattage qui exige la souffrance animale fournit désormais les 3/4 des viandes qu’on y trouve . Les droits d’abattage sont drainés par les Mosquées. Sachant cela mangez selon votre conscience
Les plus grands coupables sont les français de souche et chrétiens qui vont acheter leurs merguez au boucher hallal du coin avec comme argument que leurs merguez sont meilleures qu’au boucher traditionnel….
ça c’est l’exception, parce que déjà pour des raisons d’hygiène les français se méfient
« Les plus grands coupables sont les français… » qui ont réélu Macron. On ne peut pas reprocher aux gens de vivre selon leurs préférences quand tout est fait pour que des étrangers aux modes de vie différents viennent peupler les endroits les plus reculés de la France sans avoir à s’adapter aux us et coutumes du pays d’accueil.
Les élus qui ont refusé un étiquetage clair sont gravement coupable !
Que fait L214 si prompte à dénoncer la souffrance animale dans les abattoirs non hallal ? Là il n’y a plus personne. Corruption ? Trouille ? Adhésion ?
Excellente question.
Et que font nos concitoyens, bientôt en vacances où ils se nourriront de merguez et de kebabs…histoire de se « ressourcer » sans doute.
Bravo! Mais que fait-on ?
Quant certains groupes politiques, relayés par une presse d’extrême gauche qu’il n’est pas bon de citer sans être censuré, ce grand sujet de la souffrance animal évite l’abatage rituel. Curieux, non?
bonjour, si je vois des caissieres voilées je passe mon chemin , je ne vais plus dans ce magasin , on est en France
Selon l’INSEE, environ 10%de la population est issue de l’immigration et la religion musulmane, la seconde de France.
Oui c’est ce qu’on nous dit depuis des années mais je n’y crois pas un instant
Allez dans le métro, le bus, la rue et regardez
Les Français blancs (puisque maintenant il faut préciser) sont loin d’être en grande majorite
Les gars vous commencez seulement à remarquer que vous bouffez halal, ça fait un bail que c est comme ça et que vous reversez une dîme à l islam
Que font les autruches quand elles sont inquiètes? Même pas sûr que les gens soient inquiets, ils ignorent, c’est plus confortable.
Nous éxigeons que » produit hallal « soit spécifié sur les emballages , déjà qu’on nous les impose dans les cantines .
Exactement. Il est intolérable que l’on ne puisse pas choisir.
C’est comme le fait qu’il n’est pas obligatoire d’inscrire le fait d’introduire de la farine de grillon (blanchie qui plus est) dans la farine ! Et, hélas, les premiers cas d’œdème de Quincke commencent à arriver aux Urgences! (oui, nous n’avons pas le métabolisme des orientaux!)