La France, première destination pour les jeunes Africains qui veulent émigrer

Capture d'écran X
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Michel Barnier vient de prononcer son discours de politique générale. Honnêtement, c’est plutôt pas mal fait. Tout le monde peut trouver quelque chose qui lui parle, tout le monde applaudit les grandes causes qu’il défend. C’est du beau travail. Parmi les sujets abordés, le développement de l’Afrique comme préalable incontournable à l’endiguement de l’immigration. C’est un peu cliché, un peu vu cent fois, mais que voulez-vous, il faut que ça rassure.

Le même jour, un article de Jeune Afrique, relayé par Damien Rieu, révèle que trois jeunes Africains sur cinq envisagent de quitter le continent dans les trois prochaines années. Évidemment, c’est l’Amérique qui a le vent en poupe, pour les deux tiers d’entre eux. L’Europe est loin derrière, puisque seuls 14 % de ces candidats à l’émigration la désignent comme destination prioritaire. Parmi ces 14 %, un peu moins de la moitié (41 %) ont des vues sur la France, ce qui en fait tout de même l’objectif le plus désirable du Vieux Continent.

 

Presque trente millions de nouveaux Français ?

Tout cela, ce sont des pourcentages, mais concrètement, qu'est-ce que cela représente ? Si l’on définit les « jeunes » comme ceux qui sont âgés de moins de 25 ans, on peut se souvenir que les Nations unies estiment la jeunesse africaine à 865 millions de personnes. Ainsi, 60 % (trois sur cinq) de 865 millions, cela fait 519 millions de jeunes qui envisagent de quitter le continent africain. Sur ces 519 millions, 14 %, soit presque 73 millions, désignent l'Europe comme destination prioritaire. Et, sur ces 73 millions, 41 %, soit près de 30 millions, souhaiteraient donc s'installer en France.

On voit mal quels garde-fous pourraient être mis en place pour contenir cette irrépressible vague migratoire. Les frontières n’existent pas ou peu, dans l’espace Schengen. Le devoir d’humanité brandi par les « assoces » tétanise les autorités politiques, qui n’osent plus parler d’immigration choisie, face à des bateaux remplis de nouveaux damnés de la Terre. On apprend aux enfants que la culture française n’existe pas et que la France a toujours été multiculturelle. Bref, ce n’est pas très bien parti. La seule chose qui pourrait empêcher les Africains de renoncer à ce projet serait-elle, comme le prétend Michel Barnier, l’aide au développement de l’Afrique – c’est-à-dire financer les Africains chez eux tout en finançant les Africains chez nous ? Jeune Afrique nous donne un élément de réponse : ce qui motive la jeunesse africaine, c’est « chercher ailleurs une nouvelle chance, échapper à la tutelle des aînés, aux pesanteurs sociales, et tenter l’aventure du grand large en hommes et en femmes libres ». L’argent n’a donc pas grand-chose à voir là-dedans.

Nous voilà prévenus. Ceux qui envisagent le futur avec sérénité feraient bien d’acheter à la campagne en espérant que la déferlante les épargne. Sinon, il y a les élections. Des fois que…

Arnaud Florac
Arnaud Florac
Chroniqueur à BV

Vos commentaires

39 commentaires

  1. Une seule solution pour regler le problème c’est la suppression de toutes les aides aux arrivants…..quand il n’y a pas de graines dans la mangeoire les oiseaux ne viennent pas.

  2. Que l’on arrête de distribuer l’argent des contribuables,l’AME ect…..des soins gratuits pour les étrangers,alors que beaucoup de français n’ont pas les moyens de se soigner,aucun pays ne font les soins gratuits et de la justice gratuite…

  3. Une seule solution : couper les robinets en ne tenant compte ni de l’Europe, ni des associés….
    Plus de cartes vitales, plus de logements, plus de RSA , plus de CAF etc…. Et le faire savoir à travers toute l’Afrique.
    Qui osera ??

    • Très bien dit : il faut fermer nos frontières à double tour et faire des charters pour renvoyer tous les étrangers clandestins. On n’y arrivera pas autrement !

    • Pourquoi la France est-elle ciblée par la majorité de ces futurs migrants ? Supprimons toutes les aides et subventions et la France perdra son attrait.
      Cela n’empêcherait pas de contrôler nos frontières, deux précautions valant mieux qu’une seule.
      Quant à financer le développement de l’Afrique, dans la situation où nous sommes, c’est un peu fort de café.

  4. La question posée en introduction à l’article de Mr Florac, est pleine de candeur : Tout le monde a bien conscience du phénomène de pompe aspirante d’immigrés que constituent l’ensemble DES AIDES ALLOUEES à ces derniers, directement ou par l’i ntermédiaire des associations qui défendent leurs ‘ »droits' » (sic) …Alors cessons de nous cacher derrière notre petit doigt, et AGISSONS, puisque nous détenons tous les leviers..Ne pas le faire relève simplement de l’hypocrisie, et le contribuable français en a pleinement conscience.

  5. Comment expliquer les problèmes en Afrique alors que les pays développés apportent aides et financements depuis des décennies ? Il faut comprendre que ces aides ne servent à rien à part donner bonne conscience à certains. La chose à faire est de fermer les frontières et les laisser trouver eux-même leur voie. La seule chose acceptable est d’en former certains qui retourneront ensuite dans leur pays.

  6. J’en ai plus qu’assez d’entendre cette ritournelle de la part de certains journalistes ou personnalités politiques ( tout dernièrement M. Sarkozy invité sur Cnews) , qu’il faut renforcer notre coopération vis à vis des pays africains (coopération bien entendu à sens unique) afin de les sortir de leur état de pauvreté et ainsi on évitera ces mouvements migratoires sur notre continent européen et tout spécialement en France. Or si on peut revenir quelques décennies en arrière certains de nos politiciens et de surcroit de tout bord ont eu l’idée lumineuse de tourner leur regard vers les pays d’Asie du Sud Est et plus précisément la Chine , ce qu’ont fait précipitamment tous nos dirigeants industriels et commerciaux , laissant notre industrie , commerce et artisanat exsangues , afin d’avoir des coûts de main d’oeuvre les plus bas du marché mondial , et qu’a t-on vu par la suite que ces nations naissantes nous ont supplantés et anéanti nos entreprises , ( l’exemple de la Chine première puissance économique mondiale ), au grand dam de nos dirigeants , ne sachant plus comment inverser la tendance et rapatrier nos entreprises . Ceci dit nous avons vu ce que les accords internationaux ont eu comme effets destructeurs pour notre économie , alors pourquoi ne pas réitérer nos inepties passées avec les pays africains.

  7. En parlant de l’aide au développement pour l’Afrique, M. Barnier a, encore une fois, voulu s’agenouiller devant la gauche suite aux récentes déclaration de Sarah Knafo sur cette gabegie qui nous « coûte un pognon de dingue ».

  8. S’ils viennent en France en foule, la première question est de savoir pourquoi ils ne vont pas dans les pays de plein emploi, les pays islamiques. Ils ne vont pas en Chine, en Russie, en Iran, que je sache. Donc il y a une raison, un attrait, qu’il faut trouver et travailler. Le plus dur sera la logique car à force de faire tout à l’envers, les indignations sélectives, les aveuglements, les théories politiques, le manque de pragmatisme, ce sera compliqué. Maintenant, on peut attendre qu’ils soient tous ici et nous, à ce moment, nous irons là-bas !! Problème ils vont nous suivre.

    • Dans les autres pays, ils ne seraient pas entretenus pour vivre sans travailler. Combien de visas détournés par des adultes ne mettant pas le pied à l’université dès leur arrivée. Ils corrompent ces universités, financées par le Qatar (les frères musulmans) et l’Arabie, et se préparent à nous asservir le moment venu. Ne pas oublier qu’ils ne sont pas pressés. Pour la France, c’est l’urgence (voir Sciences Po et tant d’autres) !

  9. u m’étonnes qu’ils tentent leur chance en France, ils parlent le Français, les femmes accouchent sur le territoire et hop un petit français, ils ont droit à l’AME, la plupart des femmes ne travaillent pas mais mettent les enfants à la cantine quasi gratuite pour eux etc….. Les premières mesures à prendre, supprimer le droit du sol, annuler le regroupement familial. Et puis accélérer à vitesse grand V l’étude des dossiers ( 1 mois pas plus) des demandeurs d’asile car pendant ce temps là ils touchent l’ADA montant 15 euros par jour pour une personne et ça augmente jusqu’à 44 euros pour 10 personnes, faites le calcul, et quand on sait qu’ils perçoivent cette somme pendant des mois voir une année, voir plus tant il y a de dossiers, là aussi il y a des économies à faire, ils arrivent en demandeurs d’asile ok mais qu’ils s’assument. Je n’ai pas entendu barnier, remettre en question le droit du sol, pas plus que l’ADA.

    • La première chose à faire est de les empêcher d’entrer en France et faire la chasse aux passeurs qui s’en mettent plein les poches. Les immigrés qui arrivent ont payé les passeurs…avec quel argent?

  10. En 1963 par la coopération , j’ai modestement participé à l’accompagnement de la décolonisation .A l’époque , les Africains étaient heureux du départ des Français . Soixante ans après leurs petits enfants rêvent de venir en France !!! Chercher l’erreur !!

    • Et encore plus rêvent de partir en Amérique alors que leurs ancêtres y étaient envoyés de force pour être esclaves… Chercher aussi l’erreur !!

  11. Très franchement, notre analyse relève d’une hypocrisie sans nom, elle donne des raisons qui ne sont pas raisonnables, tout simplement parce que la question de l’immigration relève de l’émotif et du viscéral et ce que nous aurions à dire, tapi au fond de chacun de nous, n’est pas susceptible d’être rerçu. Il y a des vérités si puissantes qu’elles risquent de nous étonner nous-mêmes. L’Afrique en sait plus que nous sur son désir d’être chez nous et nos statistiques ne font peur qu’à nous…Ceux qui viennent jouent leur va-tout. Sommes-nous capables de jouer le nôtre ?

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