La gauche enfin d’accord : l’héritage, voilà l’ennemi !
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Alors que la gauche cherche désespérément des marqueurs communs, les attaques contre l’héritage arrivent comme pain béni. Cette bouée de sauvetage flotte à gauche contre vents et marées, à travers les époques et par-delà les réalités. Les riches nous volent, reprenons notre dû aux riches, privons les Français d’héritage.
L’idée n’est pas neuve, tous les pays communistes ont appliqué scrupuleusement cette inflexible doxa, avec le succès que l’on connaît pour le bonheur des peuples et l’état de l’économie.
Ce 17 janvier, le candidat communiste, justement, y allait de sa mesure, finement présentée : « Je veux garantir à chaque famille de classe moyenne ou populaire son héritage, a-t-il expliqué sur Twitter. En dessous de 118.000 euros, il n’y aura pas d’imposition. Au-dessus, il y aura un impôt progressif qui taxera fortement les riches. » 118.000 euros ? Monsieur est trop bon : c’est le prix d’un réduit de 10 mètres carrés à Paris.
Contre l’héritage, Fabien Roussel n’est pas seul. Il peut compter sur le soutien de la quasi-totalité de la gauche, de Libération qui fait sa une sur le sujet, ce 17 janvier, d'une belle palette d'économistes derrière Thomas Piketty et sur pas mal d’associations. Parmi elles, l’association Oxfam vient de donner ses chiffres, repris dans un bel ensemble par les médias publics. Sur son site Internet, Oxfam annonce clairement une couleur qui tire sur le rose ou le rouge : « Nous développons des solutions concrètes pour construire un monde où les inégalités ne sont plus la norme. Nous nous mobilisons ensemble pour les transformer en lois et leur donner vie. Nous savons qu’un autre monde est possible. » C’est beau comme du Mao Tsé-toung.
Donc, selon Oxfam, « la fortune des milliardaires dans le monde a plus augmenté en 19 mois de pandémie qu’au cours de la dernière décennie. Un record sans précédent. » L'éternel scandale. Rendez-vous compte. « Depuis la pandémie, le monde compte un nouveau milliardaire toutes les 26 heures », explique le dernier rapport de l'organisme. Il faut chercher avec une lampe de poche dans le rapport pour s’apercevoir que ce nouveau milliardaire vit en réalité… en Chine, dans le plus grand pays communiste au monde. Eh oui, c’est compliqué, la lutte contre les inégalités. Oxfam n’a pas oublié la France. « Les cinq premières fortunes de France ont doublé leur richesse depuis le début de la pandémie, pleure Oxfam. Elles possèdent à elles seules autant que les 40 % les plus pauvres en France. » Donc ? Donc, elles sont coupables. Le problème, c’est que les cinq premières fortunes de France - Bernard Arnault (LVMH), Françoise-Meyers Bettencourt (L’Oréal), François Pinault (Kering) et les frères Alain et Gérard Wertheimer (Chanel) - n’ont pas mis cet argent sous leur matelas. Elles n’auront vraiment doublé leur richesse que lorsqu’elles auront vendu leur entreprise. Car posséder une partie du capital d’un groupe qui se développe bien ne signifie pas qu’il sera toujours au zénith lorsqu’on le vendra. Cette fortune est donc une fortune théorique, en papier, en titres boursiers, pas en argent à dépenser le lendemain. En attendant, il sert au développement de l'entreprise. Par ailleurs, ces cinq grandes fortunes emploient des centaines de milliers de salariés en France qui espèrent que leur entreprise ne mettra pas la clé sous la porte, n'en déplaise à Oxfam. Et que le propriétaire souvent génial ne claquera pas la porte pour aller exercer ses talents ailleurs. Enfin, on peine à percevoir comment la ruine de nos fleurons industriels et de leurs propriétaires enrichirait les Français. Mais le reflexe de Pavlov anti-riches est bien ancré chez nos amis de gauche.
Donc, pas d’héritage ni pour les très riches ni pour les moyennement riches, ni pour ceux qui ont travaillé toute une vie pour avoir la satisfaction de laisser quelque chose qui sécurise un peu leurs enfants. Ceux-là sont coupables, forcément coupables. Coupables de ne pas avoir tout dépensé pour leur propre plaisir, coupables d’avoir pensé que quelqu’un viendrait après eux, coupables de ne pas vivre comme des enfants trouvés sans parents et sans enfants mais de se considérer comme les maillons d’une longue chaîne, coupables de penser que chaque génération a une dette envers celle qui la suit, coupable de pécher contre la sacro-sainte égalité. Cette gauche tient absolument à confier à l’État, dont la réputation de gestionnaire exécrable n’est plus à faire, l’argent que vous avez sauvé des impôts dans l'un des pays les plus taxés de l'OCDE. Cette gauche anti-héritage apparaît pour ce qu'elle est : individualiste, jouisseuse, oublieuse de ceux qui viennent, obsédée par l'égalité, envieuse et voleuse. Les Français n’en veulent plus.
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61 commentaires
Thomas Piketty ! N’est-ce pas ce grand économiste qui « drive » l’actuel président comme il l’a fait « si brillamment » avec son prédécesseur Hollande ?
On voit ce que cela a donné sur les deux « quinquennazes » !!
La France a les économistes qu’elle mérite : Piketty, Minc, Attali, j’en passe et la France trépasse.
La même famille….
Oui il vaudrait mieux s’inspirer de Maurice Allais (prix Nobel d’économie).
Il y a des héritages qui sont lourds à porter et que certains gauchistes ne voudrait pas…
Comme l’article le laisse penser, je ne veux surtout pas l’héritage de la gauche!
Rappelons que les libéraux ne considéraient pas bien les héritiers rentiers, le travail devait être taxé le moins possible et l’héritage le plus possible, telle fut la situation des Etats-Unis pendant des années.
De nos jours les libéraux sont devenus des rentiers , qui se transmettent des fortunes de génération en génération, voici revenu le temps des « deux cents familles ».
Avec les donations et l’héritage final , les heureux enfants des riches peuvent encaisser sans payer aucun impôt, plusieurs centaines de milliers d’euros.
Et on ne parle jamais des enfants soumis à l’héritage négatif, parents à charge , pour payer la maison de retraite.
Si on comptait les héritiers payant des droits de succession, et les héritiers négatifs, les premiers sont peu nombreux, les autres on préfère ne pas savoir.
Mort aux riches, ou comment scier la branche sur laquelle on est assis. Comment peut on être aussi c….
Comment ? En étant socialiste tout simplement! Être simplement humain ne fait pas partie de leur mentalité.
« 118.000 euros ? Monsieur est trop bon : c’est le prix d’un débarras de 6 mètres carrés sous les toits de Paris. », faire de l’heureux propriétaire d’un appartement dans la ville la plus chère de France un exemple à plaindre, il faut oser.
Tous les propriétaires fonciers ne se sont pas enrichis en dormant, d’autres se sont ruinés. Après la veuve de l’ile de Ré , la veuve parisienne, qui pleurniche dans son tas d’or ?
Quand les riches s’appauvrissent, les pauvres meurent.
Petite histoire :Un journaliste interviewe un communiste C’est quoi pour vous le communisme: C’est le partage de tout ce que l’on a avec les autres – Ah bon donc si vous aviez 2 maisons – 2 voitures vous en donneriez 1 pour les autres ? Oui !!! et pareil pour vos pantalons ? – Ah non alors ! Le journaliste interloqué lui dit mais vous donneriez tout le reste alors pourquoi ???
Ben les 2 pantalons, je les ai !!!
L’héritage laissé aux enfants a déjà en France été grassement taxé, il y a là cette jalousie vis à vis du possédant bien française. Picketti est une catastrophe ambulante sur le plan économique, pour exemple l’Allemagne notre grand modèle ne taxe pas les successions de PME. Et rappelons nous le proverbe chinois: » quand les gros maigrissent les maigres crèvent ».
Bonjour,
Ils se cherchent et fouillent dans les vieilles formules comment réveiller de mauvais instincts.
ils n’ont jamais cheri la France les élites de gauches leurs préoccupations sont toujours exterieur au pays notre petit bout de terre les hystérises mais surtout, rappelons aux jeunes Francais leurs adhésion aux pacte ‘ germano soviétique, ‘’ et je m’arrêterais la sur ce sujet et la fuite de M Thorez a Moscou de nos jour c’est a Bruxelles ou Berlin qu’il iront se planquer ces élites
Il faut bien qu’il y ait impôt. Mais lequel ? Sur la dépense (TVA ) : il est injuste depuis la suppression de la TVA produits de luxe. Sur les revenus, il est esquivé par la fraude et injuste car dégressif. Sur le capital ? Vaut-il mieux le payer tout au long de sa vie (ISF, foncier) ou le laisser à ses héritiers à sa mort ? Mais on ne peut avoir les deux !
L’impôt vous prend votre argent contre votre volonté, c’est donc un vol. Et comme il n’y a pas de façon éthique de voler, toute tentative de justification morale est vaine. Les arguments ne peuvent être qu’idéologiques. L’impôt progressif est juste, parce qu’il frappe plus les riches ; la flat tax est juste, parce qu’elle frappe tout le monde de la même façon, etc…. Cela compris, on peut discuter de la façon la plus intelligente de taxer.
La gauche qui se veut riche avec l’argent des autres mais qui refuse par idéologie de participer à l’effort, il me revient ce slogan souvent entendu pour qualifier la gauche : gardons mon bien, donnons le tien.
… Ce qui est à toi est à moi, ce qui est à moi est à moi… «
Voila de bien beaux slogans !
Qu’ils gardent précieusement la masse de leurs sottises !
Donne moi ta montre que je te prête l’heure
version PC/CGT : tout ce qui est à moi est à moi, tout ce qui est à toi est négociable.
Mais cela ne doit pas nous dispenser de rechercher une certaine justice sociale, cf. ma remarque plus haut.
Non, la « justice sociale » c’est 100% du temps des politiciens et bureaucrates qui prennent de force de l’argent-gratuit-des-autres. Le résultat est invariable : misère pour tous sauf eux.
Un éboueur suisse gagne plus qu’un ingénieur français et il change de travail quand il veut, c’est CA la justice sociale: une économie libre peu taxée et donc pléthorique qui offre aux gens dynamiques des opportunités et de très bons salaires aux autres grâce à la concurrence.
Donc: donnes moi ta montre (en or) et je te donnerai l’heure…..
Changez le titre merci
« Les fainéants enfin d’accord : l’héritage, voilà l’ennemi ! » Travaillez moi pour gagner plus la devise des égalitaires de tous pays qui se retrouvent dans cette nouvelle République.
Ce doit être : « travailler moins pour gagner plus… »
Pas la peine de se fatiguer à laisser un héritage à vos enfants, puisqu’on les volera.
Meilleure solution pour que l’on ne vous assomme pas d’impôts, de taxe foncière, d’impôt sur la mort : ne bossez pas, coulez vous la douce, vivez des aides sociales, des allocs, de l’APL et tutti quanti.
Plus de classe moyenne pour faire vivre le pays. Mais alors de quoi vont vivre toutes les sangsues politiques et autres qui vivent à nos crochets ?
Kaputt la poule aux œufs d’or ! On va se marrer…
Il faudra, malgré tout vivre, et même si vous dormez dans une grotte et mangez des bienfaits de la nature, vous n’occulterez pas le côté prédateur de ces parasites qui vous soumettront à leurs bons vouloirs. La nature nous a doté de l’instinct de survie qui se traduit généralement par l’élimination de ce qui nous empêche de survivre : faudrait il en arriver là ?
Une bonne gestion de l’économie, des services publics, un soutien à nos industries, des règlementations plus sévères à l’égard des fraudeurs de tout poil, et non une destruction au profit de la finance et de la mondialisation, nous aurait permis d’évoluer dans une société organisée et apaisée.
Et vous avez raison de vous inquiéter, des hommes acculés au désespoir auront recours à la violence. Macron est en train de déclencher les prémices d’une guerre civile ; imbécilité, perversité ?
Arrêtez avec les slogans gauchistes.
Les socialistes ont flingué le pays à coup de fiscalité et de bureaucratie qui n’a plus rien à envier à celle de l’URSS.
URSS qui avait aussi des ultra-riches: c’était le politburo et leurs amis pendant que le reste du peuple était réduit à la servitude.
Regardez ce qui se passe aux USA, les milliardaires votent en grande partie à gauche.
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La « lutte contre les riches » n’a jamais marché, par contre tout le monde à fini dans la misère.
Irresponsabilité ?
Des taxes, des spolations : la restauration de la lutte des classes joli programme.
Ces guignols songent t’ils à regarder de près les élites footballistiques, les pseudos chanteurs qui s’engraissent et les brasseurs de vent baptisés influenceurs, etc… là y a aussi beaucoup de pognon qui n’est pas issus du labeur des « travailleurs » du quotidien, y compris les médecins et autres professionnels qui auraient le tort d’avoir fait des études et de sauver et faire vivre des citoyens…