La jeunesse « emmerde » le RN. Vraiment ?

Rassemblement National de la Jeunesse - Facebook
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Le 7 décembre au soir, alors que la France venait d’apprendre la disparition de Jean-Marie Le Pen à l’âge de 96 ans, des foules en liesse se rassemblaient à travers le pays pour célébrer l’événement aux cris de « IL EST MORT », encouragées par la hargne des réseaux sociaux et la complaisance de certains médias et même le soutien de certains responsables politiques.

Interrogée sur RTL à ce propos, la députée LFI Mathilde Panot déclarait, ce mercredi 8 janvier, ne « pas [être] choquée » de cette jeunesse qui « continue "d’emmerder le Front national" ». Loin d’étonner, venant de la chef de file des Insoumis à l'Assemblée, ces propos ne reflètent pourtant guère la réalité actuelle. Dans les urnes, aussi bien que dans son engagement militant, la jeunesse semble en avoir fini d'« emmerder le Front national » et la figure de Jean-Marie Le Pen, elle, continue même de l’inspirer.

 

 

Les jeunes votent de plus en plus pour le Rassemblement national

Lors de l'élection présidentielle de 2002, 16 % des 18-24 ans et 17 % des 25-34 ans avaient voté pour Jean-Marie Le Pen. En 2022, ces chiffres étaient passés à 25 % et 24 %, respectivement, pour Marine Le Pen au premier tour de la présidentielle. Lors des législatives de 2024, le soutien des jeunes au Rassemblement national a doublé par rapport à 2002, atteignant 33 % chez les 18-24 ans et 32 % chez les 25-34 ans. Cette progression exceptionnelle a placé le parti en deuxième position auprès des jeunes Français, derrière le Nouveau Front populaire (coalition de la gauche et de l'extrême gauche), qui a recueilli 48 % des suffrages des 18-24 ans et 38 % de ceux des 25-34 ans.

Mais cet engouement des jeunes pour le premier parti de France ne se traduit pas que dans les urnes. L’héritage de son fondateur reste vivace, jusqu’à influencer l’engagement d’une certaine jeunesse conservatrice et identitaire.

JMLP, figure exemplaire pour la nouvelle génération de militants

Fondateur de « Génération Z », Stanislas Rigault, âgé de 25 ans, qui s’est lancé aux côtés d’ric Zemmour en 2021, nous a confié l’évidence de la place que Jean-Marie Le Pen a tenue dans son engagement politique. Il a vu en lui « le premier à avoir mis sur la table la question de l’immigration », qui représente une thématique incontournable du combat mené par Reconquête. Même constat chez le député RN de l’Aisne, Eddy Casterman, âgé de 28 ans, pour qui le rôle de Le Pen fut « incontestable » dans la construction de son engagement politique, à cause de son courage d’avoir « sonné le tocsin [...] à une époque où le pays était prisonnier du magistère moral de la gauche ». Les débats et interviews qui ont tant fait parler continuent de les inspirer tous deux : ils y reconnaissent, pour l’un, « un tribun rarement égalable », pour l’autre, un « homme [capable] de susciter la sympathie de millions de Français ».

Un « symbole » pour la jeunesse de droite

Auprès des jeunes qui s’engagent, Rigault ne doute pas de l’empreinte que laissera le châtelain de Montretout. « Jean-Marie Le Pen prouve, par ses décennies d’engagement, qu’il ne faut rien lâcher », affirme-t-il, rappelant l’ascension fulgurante de ce dernier, de ses premières campagnes électorales jusqu’au second tour de la présidentielle en 2002. « Notre génération est parfois impatiente, inquiète, défaitiste. Lui prouve que la persévérance est la clé », analyse-t-il, comme un encouragement pour la jeunesse à continuer de porter la flamme allumée par celui qui a « consacré sa vie à la France ».

Casterman surenchérit : pour lui, il est l’homme qui a « suscité une espérance nationale à plusieurs générations de Français » et « le symbole de la France qui se battra jusqu’au bout pour ne pas disparaître ». « À nous, désormais, de reprendre son flambeau et de lui offrir, à titre posthume, la conquête du pouvoir pour sauver la France », conclut le jeune député. Il semblerait que cette jeunesse n'a pas fini d'« emmerder » Mathilde Panot...

Vos commentaires

27 commentaires

  1. « la députée LFI Mathilde Panot déclarait, ce mercredi 8 janvier, ne « (…)pas [être] choquée » de cette jeunesse qui « continue « d’emmerder le Front national ». Comme tous les gauchistes, extrêmes ou pas, elle est restée sur son logiciel du « Front National » comme un disque vinyl éternellement rayé.

  2. J’étais en CM1 lorsque Jean-Marie Le Pen a atteint le second tour de la présidentielle. Notre institutrice a l’époque en avait profité pour nous faire un lavage de cerveau le lundi 22 avril. J’étais déjà immunisé à titre personnel car j’ai grandi dans une famille gaulliste et RPR. Le soir du 21 avril toute la famille était en joie de voir l’ennemi Jospin mis dehors, mais tout le monde votait Chirac à cette époque. Je me souviens toutefois mon père déclarer préférer Le Pen à Jospin au cas où ça avait été son candidat Chirac qui aurait été balayé. En allant en classe le lendemain, je fût étonné que mes camarades d’école ne parlaient que des élections avant d’entrer en classe, et quasiment tous préféraient Le Pen ! Mais lors du bourrage de crâne de la maîtresse d’école, c’est bien moi qui ai clamé dès l’évocation des élections que « C’est bien fait pour sa gueule à ce c.n de chou-fleur ». Mes camarades ont ri, semblant être d’accord avec moi, j’ai été mis au coin et mes parents convoqués parce que j’ai été effronté. Et puis j’ai observé qu’en fin de journée la classe semblait désormais plus mesurée à préférer Le Pen. Puis dans les jours qui ont suivi, plus ça avançait, donc plus la propagande médiatique se mettait en marche, plus mes copains de classe trouvaient Le Pen méchant. Même si aujourd’hui je suis quasiment certain qu’ils votent tous RN. C’est pour dire la jeunesse n’a jamais emmerdé le RN et que c’est énervant que les médias se rendent complices des jeunes gauchistes qui se proclament comme les jeunes en amalgamant toute la jeunesse à ceux-là. Et que c’est auprès des plus jeunes que les caricatures politiques fonctionnent le plus pour tortionner leur cerveau à ne pas penser librement. Et si les enseignants ne faisaient pas tant de politique, la jeunesse adorerait encore davantage le RN. Mais aucune transparence n’est jamais requise à l’éducation nationale pour informer les parents des engagements politiques, associatifs et syndicaux des profs à qui ils confient leurs progénitures.

  3. L gauche n’a toujours pas compris que les vrais travailleurs et les jeunes ont définitivement tourné le dos à leurs idées moisies, à leur logiciel qui n’a pas évolué depuis 1945. Il ne leurs reste plus que quelques vagues prétendus intellectuels et les agitateurs de banlieues…

  4. on a pu voir sur les images des médias qu’il y avait beaucoup de lycéens, pour eux c’était plus une sortie pour mettre le « bordel » quand aux autres ceux qui ont voté pour Attal et sa bande aux législatives viennent encore de prouver que leurs convictions sont à géométrie variable, une fois macron une fois le NFP, on verra au prochain tour, en attendant Jean Marie les emmerde tous, il leur a pourri la journée malgré les regroupements miséreux de ces villes socialo et écolo, peut être que les électeurs réfléchiront en 2026.

  5. Je pense que si l on faisait une comptabilité sociologique des manifestants, on n’y trouverait peu d’ouvriers , d’artisans , ces classes laborieuses qui fait que la France est encore debout. Cela me rappelle les manifestations maoistes des bourgeois et intellos de gauche, qui , « petit livre rouge « en main , souhaitaient la révolution, mais qui ont vite déchanté

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