La législation sur les armes à feu rate sa cible !
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L'information est sortie tout discrètement : le service central des armes du ministère de l'Intérieur, créé en 2017, achève son œuvre en décrétant le fichage de manière toujours plus contraignante des armes à feu achetées légalement.
La France et l'Union européenne ont cherché, ces dernières années, à rendre de plus en plus difficile l'acquisition légale d'une arme à feu et à en assurer un suivi rigoureux. Récemment, on a connu le bouleversement des catégories, l'interdiction de vente entre particuliers et des restrictions concernant l'usage des fusils à pompe. Mais rassurez-vous, ces mesures privatives de liberté sont prises au nom du bien commun et de notre sécurité !
Comprenez... il est trop facile d’acquérir par la voie légale une arme à feu. Par les temps qui courent, avec le terrorisme, le climat de haine entretenu par les fascistes... Il est vraiment plus raisonnable de limiter au maximum la circulation des armes. Et puis, qui les achète, ces armes ? Les détenteurs d'une licence de tir sportif, qui prennent le tir pour un loisir, quelle idée. Et surtout les chasseurs ! Ces campagnards sanguinaires qui se complaisent dans l'assassinat de pauvres animaux innocents.
Non, décidément, nos gouvernants sont sages, l'Union européenne est bien inspirée, toutes ces mesures à l'encontre des fous de la gâchette sont positives. D'ailleurs, les gens qui pensent bien ne devraient pas détenir d'armes ! Nous sommes dans le pays des droits de l'homme, du vivre ensemble. Laissons les armes aux méchants lobbys américains responsables de tant de malheurs.
C'est tellement mignon, Boboland. Ils nous convaincraient presque !
Seulement... Si l'acquisition d'armes à feu est de plus en plus difficile, cela n'a pas empêché l'augmentation générale de la délinquance et un bond de 8,5 % des meurtres sur notre territoire, en 2019. D'ailleurs, selon des estimations, entre 10 (source le Huffpost du 13/11/2015) et 15 millions d'armes (source RTL du 25/04/2018) seraient en circulation en France, pour seulement 4 millions détenues légalement. Car pendant qu'on tord le cou au commerce honnête, le trafic d'armes qui sévit dans les banlieues fonctionne à merveille et n'est pas inquiété. Dans certains quartiers abandonnés par les pouvoirs public, des armes de guerre se vendent pour quelques centaines d'euros. Elles servent aux trafiquants de drogue, aux braqueurs. Kalachnikov et pistolets se retrouvent dans des règlements de comptes de plus en plus fréquents entre bandes rivales et ces dernières années ont permis aux terroristes islamistes de faire couler le sang français.
Nos dirigeants se trompent. La cible est mauvaise. Rares sont les infractions qui impliquent le vieux 12 du grand père ou le 9 mm du tireur sportif. Nombreux sont les crimes commis avec des armes de guerre circulant sans contraintes dans les cités. Désarmer les Français et laisser le commerce illégal des armes s'épanouir est un crime.
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