La « Libre Pensée » prend (lourdement) pour cible Boulevard Voltaire
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On a failli se réjouir. La Libre Pensée partait en guerre contre Boulevard Voltaire ! Enfin, l'art de confronter les idées semblait renaître. Les homériques débats entre la droite et la gauche, les progressistes et les conservateurs, les libres penseurs et les penseurs libres allaient retrouver de la vigueur... Et patatras ! Le robinet d'eau tiède a repris le dessus, la tribune vu et revue n'était qu'un mauvais post et la main qui tenait la plume n'était que moite et molle...
Le pamphlet de Christan Eyschen paru le 18 janvier dans le club de Mediapart, en réponse à nos papiers récemment publiés sur un orchestre militaire ou la défense des crèches, n'aura pas su réchauffer l'hiver ni annoncer le nouveau printemps des idées. Il est tombé par terre, et ce n'est pas la faute à Voltaire. Le nez dans le ruisseau, c'est bel et bien de sa faute, à ce pataud.
Faute d'arguments intelligents, la Libre Pensée se contente de se moquer des prénoms. Christian Eyschen aurait-il un problème avec le sien ? L'anticlérical baptisé comme un disciple du Christ d'ironiser, donc, sur celui de notre consœur Marie-Camille pour se moquer de son origine sociale : « Comme disait le sketch des Inconnus, cela fait très "old regime". » Où est la cohérence s'il est, par ailleurs, impossible de soulever le voile pudique sur une telle approche dans nos banlieues ? Ce charmant monsieur nous a également affublés du sobriquet de « fleur quelque peu fanée ». Permettez-nous de lui répondre gaillardement que l'Eyschen aboie, mais la caravane passe...
Que ce cher franc-maçon, qui prétend pourtant que « c’est toujours de la confrontation des idées que naît la lumière ! », n'hésite pas à passer le Rubicon, à rejoindre nos rédactions à réaction, plus stimulantes pour ses neurones et ses papiers que la médiocrité de ses arguments éculés : « Que la France était belle sous Pétain et la botte des nazis » ; « Dans l’humour vert-de-gris, il est parfois difficile de décerner la Francisque méritante » ; « Il vaudrait mieux éviter de lui demander où il place Alfred Dreyfus dans ce passé catholique français ».
Il apprendra alors que la reductio ad hitlerum de celui qui ne pense pas comme lui est dépassée, qu'il n'est pas inutile de sortir pour s'aérer et se renouveler, qu'il est risible et un peu triste d'applaudir l'uniforme ukrainien tout en insultant nos militaires (« Vous avez la Musique militaire qui, comme le disait Clemenceau, en la comparant à la Justice militaire, est "en rang par deux, je ne veux voir qu’une tête" » ; « Car à l’extrême droite, on sait marcher au pas cadencé en saluant le drapeau et en écoutant les chants militaires » ; « Quoi de plus beau en effet que ces chants martiaux pour embrigader la jeunesse »).
La libre pensée exige à tout le moins de la liberté et de la pensée. À défaut, on est réduit à n'être, non pas un libre penseur, mais qu'un vil censeur.
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48 commentaires
La libre pensée ne s’appuie que sur la justice pour faire connaître ses idées…Ce qui prouve qu’elle est pauvre en argumentation.