La loi sur les « thérapies de conversion », cheval de Troie de l’idéologie du genre, accuse Bruno Retailleau
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« Un cheval de Troie ». Joint au téléphone, le sénateur Bruno Retailleau emploie une métaphore. « Cette loi sur les thérapies de conversion est un véritable cheval de Troie de l’idéologie du genre ! », déclare le président des Républicains au Sénat. L’élu vendéen, ce mardi 7 décembre, a voté contre une loi visant, en apparence, à interdire les thérapies de conversion ce qui lui vaut de nombreuses et vives oppositions.
Des enseignements portant sur la sexualité
La métaphore homérique semble pourtant justifiée pour qualifier la proposition de loi « Interdire les pratiques visant à modifier l'orientation sexuelle ». Ainsi, Laurence Vanceunebrock, députée La République en marche, veut-elle imposer des cours obligatoires à l’école sur « l'identité de genre ». Ce concept se définit comme la perception qu’une personne a de son propre genre. Dans la proposition de loi, la députée évoque noir sur blanc la mise en place d’«enseignements portant sur la sexualité, pour s’interroger sans crainte sur [son] orientation sexuelle ou sur [son] identité de genre ». Pour le sénateur Bruno Retailleau, « c’est là l'ambiguïté. Il y aura un certain nombre d’actes et de réflexions pédagogiques qui vont se référer à ce texte pour fonder leur propagande idéologique. »
Le rapporteur de la loi, la sénatrice Dominique Vérien (Union Centriste), se veut néanmoins rassurante : « Tous les amendements concernant l’Education nationale ont été supprimés. Nous luttons contre les tortures que sont les thérapies de conversion. » En effet, un amendement, qui n'a en effet finalement pas été retenu, proposait qu’« une information consacrée au respect de l’orientation sexuelle, de l’identité de genre et de leurs expressions [soit] dispensée à tous les stades de la scolarité. » Rappelons qu’en France, la scolarité commence dès trois ans. A l'origine de cet amendement, Mathieu Orphelin, député du groupe Écologie démocratie solidarité, souhaitait renforcer l’« éducation au respect des différentes orientations sexuelles et identités de genre ». L’élu préconisait que les associations militantes LGBT interviennent directement dans les écoles : « Les établissements scolaires, peuvent s’associer (…) avec des associations de lutte contre les discriminations à caractère homophobe ou transphobe. »
L’idéologie du genre déjà extrêmement présente dans l’Éducation nationale
En septembre 2021, Jean-Michel Blanquer considérait que « la transidentité est un fait qui concerne l'institution scolaire ». « Celle-ci est en effet confrontée à des situations d'enfants [...] qui se questionnent sur leur identité de genre », précisait le ministre de l'Education nationale. La circulaire du ministère multiplie les aberrations d’ordre pratique : « Un établissement pourra autoriser l’élève à utiliser les toilettes et vestiaires conformes à son identité de genre », y lit-on. La campagne a bien commencé. Un enseignant nous fait part du matraquage idéologique que subissent les lycéens : « Dans mon établissement catholique étaient distribués aux élèves des prospectus de SOS Homophobie qui expliquaient la différence entre "expression de genre" et "identité de genre". »
Pour la première fois, la notion d’« identité de genre » est présente dans un titre de loi
Cette notion a encore franchi une étape. Pour la première fois, une loi mentionne sept fois l'identité de genre et l'intègre dans son intitulé. « C’est un cheval de Troie pour inscrire dans notre construction normative l'“identité de genre” », insiste Bruno Retailleau auprès de Boulevard Voltaire. La sénatrice Jacqueline Eustache-Brinio (groupe LR) regrette, quant à elle, de ne pas avoir été entendue sur les dangers des transitions de genre chez les enfants et adolescents : « La ministre n’a pas voulu interdire les bloqueurs de puberté donnés aux mineurs dans le cadre d’une transition. C’est extrêmement dangereux. » Refusée par de nombreux Français, la théorie du genre s'attaque désormais discrètement aux institutions pour modifier la loi.
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