La nouvelle offensive immigrationniste de la semaine passe par la cuisine…

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Le matraquage immigrationniste ne désarme jamais. Hier, c'était la campagne Louis XIV du musée de l'Histoire de l'immigration ou le festival de « fake news » du sociologue Jean Viard qui n'a pas échappé à Georges Michel. Mais il y a aussi - et pour toute la semaine - un véritable festival : le Refugee Food Festival, évoqué, ici-même, le 4 juin dernier. L'immigration bonne comme un bon plat, à déguster sans modération bien sûr, et haut de gamme s'il vous plaît : une immigration de grands chefs. Un restaurateur français accueille un réfugié pour échange de pratiques et fusion gustative… Cette offensive s'étend sur une semaine, autour du 20 juin, date de la Journée mondiale des réfugiés, et ne cesse de faire tache d'huile, se répandant cette année dans de nouvelles villes de France.

Le tout très bien relayé par la presse locale et nationale. Souvent dans des articles ou des vidéos du même format, interchangeables. Le signe qui ne trompe pas d'une propagande qui ne se cache même pas. Un chef français en cuisine avec, à ses côtés, un migrant au travail sur sa planche à découper. Un couplet sur l'enrichissement culinaire. Et enfin, toujours en cuisine, le mot de conclusion d'une jeune femme. Vous vous dites que c'est peut-être la patronne du restaurant. Non, c'est la déléguée responsable du Refugee Food Festival dans votre ville. Ainsi, Sud-Ouest, qui relaie un reportage de TV 7 mettant en valeur un migrant érythréen. Sur Via Occitanie, c'est Mamadou, un migrant sénégalais qui assure le service pour Montpellier. France Bleu n'est pas en reste dans son hymne au métissage culinaire et parle même « fusion culinaire et humaine » pour la réussite de l'opération lancée pour la première fois cette année à Tours. Et La Nouvelle République se comporte en commercial dévoué : un concept qui marche et qui permet d'« afficher complet » ! Les restaurateurs français hésitants ou hostiles (si, si, il y en a) ne sauraient résister longtemps.

Les cuisiniers soudanais de Nantes, ville participant à l'initiative depuis quatre ans, sont, eux, mis à l'honneur par France Info. Et l'on demeure effaré qu'à l'heure où l'immigration, son ampleur et ses problèmes sont enfin devenus un vrai sujet politique que la majorité est obligée de reconnaître comme tel avec sa promesse d'une loi, un grand média national n'aborde l'événement que sous la forme d'un publi-reportage sur papier glacé, une belle carte postale, les belles recettes, sans jamais évoquer les débats, les tensions, l'insécurité, les morts. Une semaine après l'horreur d'Annecy, qui plus est. Rien, non plus, sur les difficultés des restaurateurs, ceux qui se battent encore et ceux qui ont jeté l'éponge.

Marie-Claire ne pouvait être en reste et s'est attribué Marseille et Nice comme zones d'occupation du Refugee Food Festival. Marseille a bien sûr été une ville pionnière. Pas Nice. Mais ça y est, la ville est tombée cette année : « Pour la première fois, Nice accueille le Refugee Food Festival. Un signal fort dans une ville que l’on attendait pas [sic] sur le terrain d’une manifestation de solidarité avec les réfugié·e·s. » (Marie Claire).

Marie Claire nous apprend que depuis sept ans, les résultats de cette opération, qu'on peut qualifier de propagande de haut vol, sont inversement proportionnels au matraquage médiatique : 616 personnes réfugiées accompagnées et 75 % de sorties positives ! À comparer aux centaines de milliers de migrants entrés en France sur la période.

En creusant un peu, on découvre que l'initiative est portée par un couple : Marine Mandrila et Louis Marin. La première a reçu, l'automne dernier, le prix François-Rabelais de la Fondation européenne pour le patrimoine alimentaire – Institut de France, un prix dont le mécénat est assuré par Relais & Châteaux.

Une initiative de plus qui coche toutes les cases de la propagande immigrationniste avec une collusion exemplaire entre médias, institutions françaises, organismes internationaux (HCR) et monde des affaires. La restauration - une certaine restauration -, entre Refugee Food Festival, livreurs des enseignes bien connues et appel de Thierry Marx en faveur d'une régularisation massive des clandestins, est devenue un vecteur privilégié de cette propagande. Pour moi, ce week-end, ce ne sera ni kebab ni Relais & Châteaux, mais… cuisine des mousquetaires !

Frédéric Sirgant
Frédéric Sirgant
Chroniqueur à BV, professeur d'Histoire

Vos commentaires

21 commentaires

  1. Mare de cette propagande, de ce matraquage digne, comme ils aiment si bien le dire des « heures les plus sombres ». Mais c’est à nous et à nous seul de refuser et de ne choisir que des restaurants n’offrant que de la cuisine Française.

  2. FR3 donne un bel exemple avec Mory Sachko dont Aude Delplace est toute enamourée. A quand la cuisine asiatique, la cuisine nordique, la cuisine espagnole ?

    • sans oublier la cuisine de nos territoires, de Wallis-et-Futuna à la Guadeloupe en passant par Castelnaudary.

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