La place de la Concorde bientôt transformée en « place-jardin » écolo
Le projet prévoit la création d'une « place-jardin », soit 2,8 hectares d'espaces verts. Coût : 36 à 38 millions d'euros
La place de la Concorde, lieu emblématique de Paris, est actuellement au cœur d'un projet ambitieux de réaménagement visant à conjuguer mise en valeur patrimoniale et adaptation aux défis climatiques contemporains. La capitale, sous la gouvernance d’Anne Hidalgo, se transforme en un musée à ciel ouvert, favorisant les piétons au détriment des autres modes de transport, notamment la voiture.
Un projet de réaménagement ambitieux
Le 27 mars 2025, la ville de Paris a désigné l'équipe de l'architecte Philippe Prost et du paysagiste Bruel Delmar pour repenser la place de la Concorde. Selon leurs mots : « Notre projet a à la fois de l'ambition et de l'humilité, pour réaménager la plus grande place parisienne. Nous faisons converger les objectifs de restauration de la place et son réaménagement autour des enjeux climatiques, des mobilités et de la diversité des usages. »
Leur projet prévoit ainsi la création d'une « place-jardin », dont 2,8 hectares seront consacrés à des espaces verts où seront implantés 131 arbres, transformant une grande partie de cette vaste esplanade en « une place où l'on aura plaisir à rester », précise Philippe Prost. Selon les estimations, l’installation d’un sol perméable à la pluie permettra un rafraîchissement de huit degrés au sol.
L'objectif affiché du projet consiste clairement à adapter Paris au réchauffement climatique. Néanmoins, ce plan présente un coût estimé entre 36 et 38 millions d’euros, qui viendront s’ajouter aux 9,9 milliards de dette que Paris devrait atteindre, en cette année 2025. De plus, un tel projet a reçu l’avis de seulement 953 personnes, sur les 2,1 millions d’habitants de la capitale, lors d'une consultation publique menée en avril-mai 2024 auprès des Parisiens, ce qui soulève légitimement des questions sur la représentativité de cette démarche.
Un peu d’Histoire
Inaugurée en 1772 sous le nom de place Louis-XV, la place de la Concorde a traversé les siècles en étant le théâtre de nombreux événements marquants de notre Histoire de France. Initialement conçue pour honorer le « Mal-Aimé », elle était ornée d’une statue équestre du monarque et s’inscrivait dans un urbanisme classique conçu par Ange-Jacques Gabriel. Cependant, avec la Révolution française, l’endroit change radicalement de fonction et devient un lieu d’exécutions publiques sous le nom de place de la Révolution, en 1792. C'est ici que furent ainsi guillotinés Louis XVI, Marie-Antoinette, mais aussi de nombreuses autres personnalités de la période révolutionnaire comme Danton et Robespierre.
En 1795, elle adopte le nom de place de la Concorde pour symboliser la réconciliation nationale après la Terreur. Peu à peu, la place est remodelée sous l’impulsion des régimes successifs, notamment sous le règne de Louis-Philippe qui y installe, en 1836, l’un des deux obélisques de Louxor offert en cadeau par le vice-roi d'Égypte Méhémet Ali. Cet édifice de plus de 3.000 ans devient alors l’élément central de la place.
Au fil du temps, la place s'est enrichie de nombreux autres monuments emblématiques tels que les deux fontaines monumentales inaugurées en 1840, dédiées aux « Mers » et aux « Fleuves », rendant hommage aux forces navales françaises déjà mises à l’honneur sur cette place par la présence du ministère de la Marine, devenue aujourd’hui l’hôtel de la Marine. Ces ajouts renforcent ainsi son statut de vitrine du prestige national, reliant harmonieusement les Champs-Élysées et le jardin des Tuileries, qui en font un lieu incontournable du patrimoine français.
Moins de voitures dans Paris
Afin d'éviter certains abus qui pourraient défigurer la place et bafouer son histoire, une commission d’experts, présidée par Jean-Jacques Aillagon, ancien ministre de la Culture, va être mise en place pour encadrer le projet. Composée d’architectes, historiens, climatologues et urbanistes, elle vise à définir les lignes directrices du projet, notamment en matière de patrimoine, de végétalisation et de mobilités. Parmi ses membres figurent des personnalités comme le chef de l'inspection générale des affaires culturelles, Ann-José Arlot, Stéphane Bern, alias Monsieur Patrimoine, ou encore Jean-François Lagneau, architecte en chef des Monuments historiques. Un collège d’acteurs culturels et économiques, incluant le musée du Louvre et l’hôtel Crillon, complètera également cette instance dont le rôle doit garantir un équilibre entre modernisation de la place et conservation historique.
Néanmoins, l'aspect écologique du projet de réaménagement de la place de la Concorde n’est pas un cas isolé et s'inscrit dans une tendance plus large de la ville de Paris visant à réduire la place de l’automobile au sein de la capitale. À ce sujet, Anne Hidalgo l’avait annoncé clairement, en janvier 2024, dans La Tribune Dimanche : « La place accordée à la voiture dans ce lieu emblématique n’aura été qu’une parenthèse dans l’Histoire, elle ne sera pas rendue aux automobilistes après les Jeux olympiques. » Cette réduction de la circulation sur la place de la Concorde, bien qu'elle vise à améliorer la qualité de vie des piétons, risque ainsi d'accentuer, encore et toujours, les difficultés de déplacement en voiture au sein de la capitale.
Eric de Mascureau
Chroniqueur à BV, licence d'histoire-patrimoine, master d'histoire de l'art
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35 commentaires
Futur camp de migrants .
Un nouveau jardin d’Eole ? Décidément les adulescents qui gouvernent Paris ne manquent pas de ressources.
La folie des grandeurs de la maire de Paris ne connaît aucune limite et personne pour l’arrêter ? Je dis magouille
Au secours
Entre 36 et 38 millions d’euros, la ville de Paris a les moyens de dépenser inutilement l’argent des contribuables, elle est très riche.
« …… De l’ambition et de l’humilité… » Vous avez dit humilité ?
Rien n’arrêtera jamais Hidalgo. Le quoiqu’il en coûte partagé.
Eux ont les idées ( toujours mauvaises) et nous nous finançons, les socialistes toujours prêts à dépenser inutilement l’argent des autres
Pour une fois d’accord, Cette place est un tragique point de pollution automobile. Un peu d’air frais et de de verdure ferait du bien mais tout dépend du projet ou des projets et le choix des concepteurs mis au vote de tous les français par consultation sur internet, pas seulement des parisiens.
La pollution automobile sera concentrée dans les alentours !
Stop , les caisse de l’état sont vides , la dette de Paris a explosé et les contribuables refusent de payer les folies de madame Hidalgo . De plus le réchauffement climatique n’existe pas et tout ce que touchent les écolos est une absurdité qui coute un pognon de dingues et qui n’a rien d’écolo .
Tous ces travaux qu’elle a faits durant ses mandats…ça pue le détournement de fonds..
J’espère que le Parquet Financier va s’y intéresser…
Ah c’est vrai. La gauche est un Pari intègre…les écolos aussi…Pouah !!!
médiapart va enquêter !
« La place accordée à la voiture dans ce lieu emblématique n’aura été qu’une parenthèse dans l’Histoire, elle ne sera pas rendue aux automobilistes après les Jeux olympiques » ; si Hidalgo pouvait faire ce qu’elle veux avec ces iconoclastes d’écologistes , les cocos de la municipalité , elle aurait depuis longtemps interdit toutes types de véhicules a moteurs thermique dans paris, seul les vélos ont grâce avec cette gauche destructrice , pour chaque aménagement de voirie ce sont les habitants, les commerces qui trinques ; le résultat est visible, ce sont des habitants qui fuient ces villes et des commerces qui ferment faute de clients et de possibilité de livraisons.
Ne parlons pas du racket permanent afin de « renflouer » les caisses archi-vide même la poussière y est passé.
Paris bientôt musée à ciel ouvert mais paris sans commerces, sans vie sera bientôt le mouroir des bobos.
Les « jardins » de la porte Maillot ressemblent à des friches jaunies, informes et sans charme. Cela promet.
Et l’Elysée en parc d’attraction si ce n’est déjà le cas!
Et Versailles en pôle d’immigration …Celui qui se prend pour la France a des idées, et des dépenses surtout!
Les transports en commun parisiens étant toujours aussi déficients, les voitures interdites, j’ai une ligne de conduite simple : peux pas y aller, peux rien y acheter.
« » » »De plus, un tel projet a reçu l’avis de seulement 953 personnes sur les 2,1 millions d’habitants de la capitale lors d’une consultation publique menée en avril-mai 2024 auprès des Parisiens, ce qui soulève légitimement des questions sur la représentativité de cette démarche. » » » »
Amis parisiens, je compatis. Nous vivons la même situation à Lyon, où le Kmaire et le pdt de la métropole,
les deux idéologues locaux appliquent exactement la même méthode (on consulte mais la décision est déjà prise)
L’espoir revient avec la perspective d’un mouvement citoyen en faveur du dégagisme lors des élections municipales à venir
Dans le mot « consultation »…il y a le mot sultation…
Les Maires.Verts Sont des kmaires rouges .