La politique, le peuple de César et l’élite de Pompée
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Marx écrivait que l’Histoire se répète au moins deux fois, « la première fois comme une tragédie, la seconde fois comme une farce ». Au vu des événements, difficile de lui donner tort, il se pourrait même que Marx trouvât l’une des rares vérités universelles qui régissent ce monde : l’Histoire se répète, mais elle se répète mal.
La comparaison des événements historiques, leurs ressemblances ou différences, nous permet de dresser une image de notre époque. Il va de soi que celle-ci est moribonde, médiocre, une sorte de crépuscule qui présage au mieux la révolution, au pire la déchéance. Le choix des Français de placer Emmanuel Macron et Marine Le Pen au second tour de la présidentielle confirme ce sombre constat. Au-delà de leur personne, c’est la division d’une nation en deux qui nous ramène à une époque charnière où se décida le sort d’une civilisation.
Nous sommes au premier siècle avant Jésus Christ, la République romaine se meurt. À bout de souffle, Rome, en proie aux querelles politiques et à la lutte des classes, devient un terreau fertile propice à l'émergence d’hommes forts ; deux vont changer le cours de l’Histoire : César et Pompée. En ce troisième millénaire, la France, accablée des mêmes tourments que sa lointaine mère, réitère l'expérience. Deux sont choisis, deux consuls pour régner sur deux peuples au sein d’une même nation. Emmanuel Macron et Marine Le Pen sont le symptôme de ce régime en désarroi, perdu, ne sachant d'où il vient ni où il va ; un régime sans avenir et pourtant confronté aux aléas du futur.
Évidemment, la comparaison est hasardeuse, nos deux consuls contemporains font pâle figure face aux géants d’antan ; ceux-là savaient gouverner, diriger des hommes et l’un d’entre eux fonda l’empire, cette merveille du monde. Aujourd’hui, cette race d'homme n'existe plus, achevée par le temps. Il n’est plus question de grandeur ou d’honneur, mais d'efficacité et d'intérêts ; les politiques sont devenus des boutiquiers vivant de slogans et de coups de com' permanents. Le sensationnalisme médiatique et la frilosité d’un peuple obsédé par le statu quo exigent cette bassesse ; toute dérive est crainte, la peur de l’effondrement, la peur du chaos, la peur du cycle de la vie sont autant de carcans qui enchaînent l’homme dans un fatalisme mortifère. Sa finitude lui fera toujours privilégier le confort de la continuité au pari de l'incertain ; parier exige du courage et le peuple en manque, il le sait, et il se hait pour cela.
Pourtant, ce peuple ne se ressemble pas. À l’image de Rome, deux camps s’affrontent, les populares et les optimates. Les premiers, jadis partisans de César, sont ces gens de la souveraineté populaire, refusant les diktats d’une aristocratie républicaine, ses combines et ses manipulations ; ceux qui demandent une voix, privilégiant leur volonté commune aux intérêts spécieux de certains, ils sont de cette classe qui ont pour seule épargne leur sang, leur culture et leurs monuments, refusant de les voir disparaître au nom d’un soi-disant « progrès ». En face se dresse l'élite de Pompée, ces optimates, obnubilés par leurs intérêts matériels et politiques, pour qui la patrie n’est qu’une succession de chiffres, qu’un compte à accroître au prix de toutes les transgressions. Ce sont ces gens qui se soucient plus du cours d’une action que du sort du peuple ; ceux-là mêmes qui fomentèrent la révolution culturelle des années 60, vécurent l'hédonisme des années 70, applaudirent la décadence des années 80 et qui, ayant acté le changement d’avant, dans un conservatisme hypocrite, le refusent aujourd’hui.
Ainsi, l’Histoire se répète, mais elle se répète mal. L'époque, la conjoncture, peut-être même le destin, nous amènent, une fois encore, à cette grande confrontation entre deux visions, entre deux peuples, entre César et Pompée, entre Le Pen et Macron. Beaucoup d’entre nous attendent l’homme providentiel, mais l'idéal n’existe plus. L’heure est donc au vote, le 24 avril, il faudra faire un choix, soit vers le confort mortifère du continu, soit vers le pari excitant de l’incertain. Alors, Mesdames et Messieurs, faites vos jeux. Rien ne va plus.
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18 commentaires
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Ptolémée, fils du roi Juba et cousin de Caligula (car il est petit-fils de Marc-Antoine, étant né de sa fille Séléné), et Macron, et cette même Ennia, qui l’élèvent à l’empire, tous, pour prix de leur parenté ou de leurs services, périssent d’une mort sanglante.
Pour être plus assuré d’y monter, Caius, perdant Junie à la suite de couches, séduit Ennia Naevia, femme de Macron, chef des cohortes prétoriennes, et s’engage par serment et par écrit à l’épouser, s’il parvient à l’empire. Dès qu’il a ainsi gagné Macron, suivant quelques historiens, il empoisonne Tibère
J’opte donc en toute connaissance de cause pour « l’incertain » qui ne peut que sauver notre pauvre France en lambeaux d’une mort quasi certaine !
Un article bien élégant.
Belle culture classique, Mais : Marx tire sa leçon de Thucydide. »Division d’une nation en deux » ? Non, il y a une partie qui est anti-Nation : ce n’est plus la Nation. »Une époque charnière où se décide le sort d’une civilisation ? Oui, hélas. »L’empire, cette merveille du monde ? » Non tout système impérial se construit dans la violence et la négation des nations, et s’achève, en conséquence, dans le chaos, durant des générations, des siècles.
Marine n’est pas prête à franchir le rubicon tellement elle a raboté les idées de la vraie droite.
Patriotes ! Pas de guéguerre intestine ! Attendez lundi avant de vous emballer
Et qu’est ce que la vraie droite ? Les traîtres à la France comme Sarkozy, Pécresse ? Macron ? je préfère la ‘ vraie gauche’ quand elle est patriote : Onfray, Castelnau…
La France-europe de Macron va devenir communautaire, où la plus forte communauté démographique, la musulmane, après des élections, prendra le pouvoir, amenant à la soumission ou à l’exode les autochtones. Ce sera la fin de la France judéo-chrétienne, mais on sait pour qui connaît l’histoire que les civilisations sont mortelles. On considèrera Macron comme le dernier empereur de la décadence Française.
La France n’a été grande et son peuple grand gagnant que quand elle a su être indépendante culturellement, diplomatiquement et économiquement. Les français ont besoin d’un chef qui les rassemble et croit en eux et non d’un diviseur qui veut fondre la France dans un gloubi-boulga où seuls quelques uns tirent profit. Le 24 il faut mettre un terme à cinq années de destruction et prendre pour chef, celle qui pense d’abord à la France.
A cette époque, il n’y avait pas, me semble-t-il, de milliardaires mondialistes tel Soros ou Gates qui « fabriquaient » des pseudo-chefs, tel Macron, Zielinski ou Trudeau, aidés par des structures technocratiques élitaires, tel les Conseil constitutionnel, CEDH ou Commission européenne. Le courage et le mérite y étaient respectés aussi bien dans les batailles que dans l’arène.
Il n’y a qu’à voir dans les reportages de chaînes TV vendues ou non l’état de dévastation dûment orchestré de cette pauvre Ukraine dont les habitants n’avaient rien demandé à qui que ce soit, et surtout pas à ces parasites que sont, liste non limitative, Poutine, Zélinski, OTAN, Macron, Merkel, Biden…
Triste monde.
Je ne vois pas ce que Zielinski, footballeur polonais de niveau international, vient faire là-dedans. Avant de lancer des critiques, renseignez-vous.
Après cette analyse, je n’ai plus qu’à aller me coucher pour mourir. Quel monde pour mes enfants et petits-enfants. Si on vous suit, nous en avons encore pour 3 ou 4 siècles avant de revenir aux peuplades qui ont habités l’Europe, mais quid de l’islamisme.
L’islamisme, pseudo-religion basée sur la force, la domination et le meurtre, a le même avenir que les autres mafias. Il disparaîtra de lui-même à la fin du pétrole.
Oui ! vite le tout électrique nucléaire et solaire
Vous oubliez que les guerriers du sud de l’Europe (en Provence, à Gênes) les ont chassés entre le IXe et Xe siècle (Raymond IV) Puis battus x fois (de Valette). Mais un roi parisien a lâché la Terre Sainte et détruit l’Ordre du Temple.