La présidente de Lyon II accable le professeur intimidé par l’extrême gauche

Un soutien timide devenu une dérobade. Quinze jours après l’interruption du cours de Fabrice Balanche à l’université Lumière Lyon II par une vingtaine de militants d’extrême gauche masqués, Isabelle von Bueltzingsloewen, présidente de la faculté, est sortie de sa réserve. Auprès de La Tribune de Lyon, si elle réaffirme un timide « soutien institutionnel » à l’enseignant visé, elle fustige tout de même les « paroles affligeantes, complotistes et délétères pour l’université » qu’aurait tenues Fabrice Balanche dans les médias.
Des tags violents sur le campus
« Tue un islamophobe. » Quinze jours après l’interruption du cours de Fabrice Balanche, la tension n’est pas retombée, sur le campus de Lyon II. Sur les murs de la faculté, un tag donne le ton. Et derrière les portes de l’université, le malaise est bien réel. Le 1er avril dernier, le maître de conférences en géographie voyait son cours interrompu par une poignée de militants masqués aux cris de « raciste », « sioniste » et « islamophobe ». Contraint de quitter l’amphithéâtre, l’enseignant avait ensuite été visé par « un torrent de haine » sur les réseaux sociaux. Deux jours plus tard, alors que l’affaire prend de l’ampleur, l’université publie un communiqué pour « dénoncer avec la plus grande vigueur ces agissements absolument intolérables » et pour « apporter tout son soutien au collègue concerné ». Lyon II annonce également avoir effectué « un signalement au procureur de la République » et assure « accompagner [l’enseignant] dans ses démarches de dépôt de plainte ». Une protection fonctionnelle est même accordée à Fabrice Balanche. Le parquet de Lyon ouvre une enquête pour « entrave à l'exercice de la fonction d’enseignant ».
L’affaire remonte au gouvernement. Élisabeth Borne, ministre de l’Éducation nationale, et Philippe Baptiste, ministre en charge de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, finissent également par apporter leur « soutien » au professeur.
« Les bras m'en tombent »
Mais deux semaines plus tard, alors que l’affaire commençait à se calmer, la présidente de l’université décide de rouvrir le dossier. Si elle dénonce une intrusion « intolérable » lors du cours de Fabrice Balanche, Isabelle von Bueltzingsloewen regrette « l’emballement médiatique disproportionné » de l’affaire. Elle déplore notamment les propos tenus par l’enseignant dans les médias. « Je suis en colère car il y a eu des usages de termes qui ont quand même été très durs. […] Ces propos causent énormément de tort à l’université, à ceux qui y travaillent et à tous les étudiants », accuse la présidente de Lyon II, qui ne se dit même « pas étonnée » que les militants pro-palestiniens aient décidé de viser le cours du géographe. En cause, selon elle, ses « positionnements sur Gaza ». À la question de savoir si Fabrice Balanche a toujours sa place à Lyon II, elle répond : « C’est aussi à lui de trouver sa place. C’est un homme de presse, mais c’est un enseignant parmi 660. » « La polémique redescend mais l’affaire n’est pas terminée, nous allons en discuter au cours du prochain conseil d’administration », promet-elle.
Fabrice Balanche, contacté par BV, se dit « abasourdi » par les propos de la présidente de Lyon II. « Les bras m’en tombent », nous confie-t-il. Auprès de nos confrères du Point, l’enseignant se défend d’avoir jamais tenu des propos sur la Palestine « hors du cadre d’analyses géopolitiques ». Il dénonce, par ailleurs, « la stratégie [de la présidente pour] désamorcer le conflit en permanence ».
Nathan, responsable de l'UNI Lyon, s'insurge lui aussi contre la prise de parole d'Isabelle von Bueltzingsloewen. « Nous trouvons scandaleux que la présidente ne prenne pas la défense de l'un de ses professeurs agressés dans le cadre de l'exercice de son métier. Nous demandons des comptes à la présidence qui a abandonné aux charognards un de ses professeurs émérites », explique le jeune militant, contacté par BV. « Peut-être [ne soutient-elle pas son professeur] dans une démarche d'apaisement des tensions, pour acheter la paix sociale. Quoi qu'il en soit, la présidence se plie une fois de plus aux islamo-gauchistes qui font la loi dans cette université. Il est temps que ça change, les étudiants comme les professeurs n'en peuvent plus », poursuit l'étudiant. La Cocarde Lyon dénonce, de son côté, une sortie « inadmissible » d'Isabelle von Bueltzingsloewen. « La présidente de Lyon 2 abandonne Fabrice Balanche [...] La présidente attend-elle une nouvelle affaire Samuel Paty ? »
Contactée pour confirmer l’exactitude des propos retranscrits par La Tribune de Lyon, la présidente n’a pas donné suite à nos sollicitations.
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109 commentaires
Que l’on se rassure. Les enragés gauchistes ne se contentent pas seulement de pourrir écoles et universités. L’ensemble du monde culturel en France est contaminé par l’esprit gauchiste et immigrationniste.
La trouille des lâches est à tous les niveaux de ceux qui sont responsables en France même pire chez notre ersatz de président
Indigne de la charge qui lui est confiée. Qu’elle aille militer ailleurs.
Une dernière chose : Michel Cusin, professeur d’anglais, qui fut président de notre université à partir de la fin des années quatre-vingt, avait fait modifier le nom de celle-ci en : « Université Lumière- Lyon II ». Dans la pratique actuelle, on parle souvent de Lyon 2, tout simplement, et c’est logique : les lumières y sont en voie d’extinction !
Un ministre de l’éducation nationale digne de ce nom, aurait déjà licencié cette présidente d’université.
J’ai enseigné à Lyon 2 pendant trente ans et ai assisté à la montée en puissance continue de l’extrême gauche.
Le tournant fut le mouvement de protestation contre la loi portant autonomie des universités dite loi Pécresse. Suite au vote de cette loi, nous avons passé l’année 2007-8 plus souvent bloqués qu’en fonctionnement normal, année rythmée par les AG dites démocratiques.
Depuis, les choses n’ont fait qu’empirer, la politique prenant le pas sur le syndicalisme classique.
Un ancien président de cette université dont je suis proche me posait par mail hier la question suivante en parlant de la présidente et de ses récentes déclarations : « Est-elle folle? » et ajoutait : « Voilà où mènent vingt ans de renoncements ».
Cela fait des décennies que l’on nous dit attention aux fachos de l’extrême droite , je pense que le chaos va venir et est entrain de venir de l’extrême gauche
A virer ! Cette femme est indigne de sa fonction !
la « pas de vague » des poltrons des administrations.
Les voyous, Isabelle von Bueltzingsloewen, présidente de la faculté, les connais, ou peut facilement les connaitre. Il suffit de les expulser pour troubles à l’ordre universitaire. Mais serait-elle soutenue par l’administration … les petits hommes gris, qui se cachent et envoi les autres au carton.
Ce n’est pas demain que les choses vont s’arranger.
La question est : jusqu’où irons-nous ? La trahison, le renoncement n’ayant plus de limite que seront les prochaines années si nous ne mettons pas un terme à de telles dérives dans les Universités ? Enseignement primaire, enseignement secondaire et enseignement supérieur sont maintenant touchés. Bientôt, il n’y aura plus d’enseignant prêt à défier de tels comportements. Les activistes ont beau jeu puisqu’ils sont soutenus par ceux-là mêmes qui devraient leur interdire ne serait-ce que l’entrée dans ces établissements. La situation est gravissime.
Les enragés gauchistes ne sont forts que de faiblesse de ceux qui devraient leur résister! La présidente de Lyon II illustre parfaitement cela! En dénonçant comme affligeants certains propos du professeur elle se soumet au magistère « moral » de la gauche extrême! Croit-elle vraiment qu’en lâchant le professeur Balanche elle va s’amadouer les extrémistes pro Palestine?
UNE seule question au sujet de cette « présidente d’université » : comment se fait-il qu’elle est encore « en place » avec ce qu’elle vient de dire au sujet de ce professeur harcelé pendant son cours ? …
Retailleau, Darmanin, Borne ET BAYROU ! … ALLO ? ! … Vous attendez QUOI ? ! …
Ha oui « ça » risque de ne pas plaire à tebbounne ! ? …
Retailleau est vraiment décevant parce que l’on en attendait un peu plus de sa part que de Darmanin, Borne et pire encore Bayrou !
Nos profs sont agressés par des gens qui estiment qu’ils ont raison avec le Hamas contre Israël , cela les regardent mais ailleurs que dans les universités payées par tous y compris les pro Netanyahu .
Bonne remarque . En effet, où sont-ils ?
Le courage n’est pas la qualité première de ces gens là qui ne savent que pérorer.
La gauche stalinienne impose son idéologie par l’exclusion sociale, le nouveau goulag. La droite regarde ailleurs et, au final, se met systématiquement dans les pas de cette gauche. La gauche s’est toujours trompée et a toujours abouti au chaos…Mais les français ne s’en rendent compte qu’après : la gauche a vanté Mao, l’URSS et a justifié le goulag au nom du Bien du plus grand nombre…Le procès de la gauche n’a jamais eu lieu. Ils pavoisent toujours. Pendant ce temps la droite s’est gauchisée et elle est devenu gauchiste. Les gauchistes n’ont rien en face d’eux alors ils déroule. La France ira au fond et n’en sortira plus car désormais le monde n’a plus besoin de l’occident pour son développement. Nous sommes déjà décrochés.
La gauche varie avec le temps . Elle ai en train de trahir les couches populaires et c’est Marine Lepen qui prend le flambeau. On aura tout vu !
Chacun pour soi, et dieu pour tous comme disaient les anciens.,
Le pire , ils vont certainement voter pour le renvoi du professeur
Les gouvernants du pays doivent mettre un terme, s’ils » l’osent » , à tout ce bazar dans les universités en commençant par virer cette présidente. Est ce que le pays de la honte , jadis la France, va réagir ? Certainement à contre sens de la logique en louvoiements verbaux et ce professeur se retrouvera tout seul, normal au pays de la lâcheté.
Bravo cette dame qui soutient les libertés universitaires. Vraiment le poisson pourrit par la tête. Houellbecq avait raison, hélas.