La presse de gauche l’encensait… Fin de contrat pour le lycée Averroès ?

Averroès

Réunie ce 27 novembre à la préfecture de Lille, la commission pour l’enseignement privé a voté pour (16 voix pour, 0 contre, 1 abstention) le retrait du contrat d’association qui lie le lycée musulman Averroès (Lille) à l’État. Le préfet doit maintenant trancher. Mais, au vu du scrutin et des critiques qui pèsent sur l’école, il est fort probable que l’établissement lillois perde prochainement le soutien financier public dont il bénéficiait depuis 2008. Il aura donc fallu huit ans pour que les accusations portées par un ancien professeur de philosophie du lycée soient prises au sérieux par les autorités. À l’époque, en 2015, dans les pages de Libération, Soufiane Zitouni dénonçait un antisémitisme rampant au sein de l’école et des sujets (en science et sur la sexualité) devenus tabous. Des accusations que l’on retrouve en partie dans un récent rapport diligenté par le préfet sur le lycée Averroès.

Des lectures salafistes en cours

Dévoilé il y a quelques jours par Europe 1, ce rapport détaille les nombreuses dérives du lycée Averroès. Outre le manque de coopération du corps enseignant, ce document dénonce certains cours d’éthique musulmane qui feraient la promotion d’un islam salafiste. L’enseignement dispensé au sein de cet établissement est « en complète contradiction avec les valeurs républicaines », s’inquiètent les experts. Ainsi, dans l’un de ces enseignements, l’ouvrage Les quarante hadiths de l’imam An Nawawi, qui promeut la peine de mort en cas d’apostasie ou appelle à une séparation stricte des sexes, sert de support pédagogique. Par ailleurs, le rapport pointe du doigt le manque de transparence financière du lycée. « Une part non négligeable de son financement provient d’espèces, donc d’argent non traçable », alerte le document, alors que depuis de nombreuses années, des soupçons de financement par des puissances étrangères dont le Qatar pèsent sur l’école. À cela s’ajoute « un système de financement illicite de l’association Averroès par le biais de prêts non remboursés ». Autant d’éléments qui ont poussé la commission pour l’enseignement privé à demander la fin du contrat avec l’État.

Une fausse réputation

Les conclusions de ce rapport viennent entacher la réputation « d’excellence » que s'était construite l’établissement à grand renfort de battage médiatique. Ainsi, à l’occasion de ses dix ans, le lycée lillois, l’un des rares établissements musulmans à bénéficier de subsides publics, profite d’une couverture médiatique très élogieuse. Le Monde note alors que « le succès du lycée repose surtout sur l’encadrement ». Ouest-France rapporte : « Dans le respect des règles de la République, on y pratique un islam qui revendique la tolérance et l’ouverture aux autres hommes, valeurs fondamentales. » Autant d’éléments démentis par le rapport de l’inspection publié en ce mois de novembre 2023... À l’époque, Le Parisien salue même l’excellente réussite des élèves du lycée Averroès au baccalauréat en classant l’établissement à la première place de son palmarès.

Deux ans plus tard, alors que l’image du lycée est écornée par Soufiane Zitouni, l’établissement ouvre ses portes aux caméras et journalistes pour améliorer sa réputation. Une nouvelle fois, les journalistes ne trouvent rien à redire sur cette école. Mediapart dément les critiques du professeur démissionnaire contre ce « lycée pionnier ». Si le journal a dévoilé la tribune de l’enseignant, Libération publie dans la foulée un reportage sur un lycée « normal ». En 2017, L’Obs va même jusqu’à qualifier le lycée Averroès d’établissement « modèle ». En 2020, enfin, c’est l’inspection générale de l’Éducation, du Sport et de la Recherche (IGESR), rattachée à l’Éducation nationale, qui publie un rapport positif sur l’établissement. Les experts n’ont « pas trouvé de traces de manquements aux termes du contrat, tant sur le plan pédagogique que financier », note Le Monde.

Trompée par une apparence irréprochable, l’Éducation nationale aura donc attendu huit ans pour prendre des mesures contre ce lycée. Et ce, en dépit de nombreuses alertes lancées notamment par des membres du Rassemblement national puis par Xavier Bertrand, président de la région des Hauts-de-France. Le lycée qui appelle à la solidarité promet de tout faire pour maintenir son contrat d'association avec l'État, source de financements non négligeable.

Clémence de Longraye
Clémence de Longraye
Journaliste à BV

Vos commentaires

24 commentaires

  1. Après l’arbitrage du Préfet, le lycée Averroes risque donc de perdre son contrat d’association.Mais , attention, pour rester « neutre » et avec le « en même temps » certaines écoles privées , dites catholiques, pourraient elles aussi perdre cette accréditation.Mais ce ne seront pas les établissements fréquentés par les enfants de ceux qui sont aux manettes.

  2. On ne se refait pas sauf rares exceptions, l’atavisme est l’atavisme, chassez le il revient au galop.
    Non seulement il faut couper le financement mais faire en sorte qu’il redevienne un lycée Français et rien d’autre ; quant à certains de ses enseignants,  » dehors ».

  3. Huit années de mensonges. Qu’attendent tous ces médias mainstream pour s’excuser de leur parti pris. Ces gens sont la honte de nos démocraties.

  4. Pourquoi la simple suppression des subventions et non « la fermeture » pure et simple pour faits de radicalisation des élèves ? Ah oui, c’est vrai, ce n’est pas un lycée « d’extrême droite ». C’est un lycée musulman et c’est bien connu : Touche pas à mon musulman …………….

  5. La matière principale enseignée dans ces établissements islamique :
    la haine de la France et la taquyia, laquelle visant à faire croire le contraire.

  6. l’Inspection générale, aréopage d’arrivistes serviles et d’amis recasés, rend toujours un rapport allant dans le sens que ses maîtres attendent.

  7. Il est de grandes villes qu’on a des raisons de remarquer tel que Lille et ses piscines publiques accueillant des femmes de cultures très différentes mais en privé, de rajouter un Lycée anti républicains et ce depuis très longtemps puisqu’il a ouvert ses portes (pas à n’importe qui ) en 2003. Il aura fallu du temps pour le remarquer et si il n’est pas probablement le seul.

  8. Il faut interdire les salafistes et les frères musulmans, il faut interdire tous les signes extérieurs de l’islam, tous les acoutrements qui sont visibles dans leurs pays d’origine, et verbaliser ceux qui marchent devant leur femme voilée de la tête au pied. S’ils ne veulent pas notre éducation nationale et notre mode de vie, les guichets à Marseille sont ouverts, il faut établir la même rigueur que l’on respecte quand on va dans leurs pays d’origine, mais pour ça ils faut des gouvernants qui en ont.

  9. Une nouvelle bombe qui explose en pleine face de tout ce qui se fait de mieux en gauchie médiatique, politique, et ministérielle !

    • Ne serait il pas normal que tout les établissements publiques ou touchant des aides d’état soit pavoisés ?
      Le respect des couleurs et le chant de notre bel hymne National n’a jamais tué personne.
      Re apprenons à nous aimer ainsi que notre pays !

  10. L’islam avance discrètement , par séduction , il veut rendre la société occidentale charia compatible , il veut islamiser la soc!été occidentale , mais il avance en disant l’inverse , qu’il veut rendre l’islam compatible avec la société occidentale , il parle d’islam des Lum!ères , taqiya quand tu nous tiens ! lire le livre Le frérisme et ses réseaux l’enquête .

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