[La semaine média] France Inter aimerait le retrait de la loi Immigration

langfr-800px-France_Inter_logo.svg

Nous sommes vendredi 26 janvier. Il est 8 heures du matin. Au lendemain de la censure de la loi Immigration par le Conseil constitutionnel, France Inter fait grise mine. « C’est l’heure de la mise en œuvre, annonce, d’une voix morne, la journaliste en charge du journal matinal. Le texte doit être promulgué dans les prochaines heures. » Elle précise que les « sages » ont, Dieu merci, retoqué les mesures « adoptées sous la pression de la droite », mais on sent bien que l’enthousiasme n’est pas totalement au rendez-vous. Une phrase plus tard, on comprend enfin le malaise : « Les syndicats saluent une bonne nouvelle, même si ce n’est pas suffisant. »

Voilà le problème. La loi a été vidée de sa substance, mais ce n’est pas encore assez. De manière évidente, pour France Inter non plus, « ce n’est pas suffisant ». La radio est d’ailleurs tellement en phase avec les syndicats qu’elle a choisi de leur offrir le monopole de la parole, ce matin. Elle n’a pas jugé utile d’aller questionner la droite désavouée ni l’écrasante majorité de Français qui demandent un arrêt de l’immigration. Au lieu de cela, elle a tendu le micro à trois organisations d’extrême gauche opposées à toute régulation des flux de populations. Pour le pluralisme des opinions et un semblant d’objectivité, il faudra repasser.

Micro ouvert aux syndicats d’extrême gauche

La parole est tout d’abord au représentant de la Fédération syndicale unitaire (FSU), qui affirme garder un « goût amer » de cette censure jugée encore trop modérée de la loi décriée. « Goût amer parce qu’il reste beaucoup d’articles de cette loi. Faut qu’on voie quels seront les décrets d’application. Et puis, cette loi, elle a libéré un discours raciste, stigmatisant, discriminatoire contre les étrangers et on voit que c’est une victoire idéologique du Rassemblement national, de l’extrême droite. »

L’intervieweur boit du petit lait. Il enchaîne avec Éléonore Schmitt, porte-parole de l'Union étudiante qui, elle non plus, n’entend pas en rester là. « La censure partielle de la loi Immigration est un soulagement pour les étudiants étrangers, mais la lutte doit continuer contre cette loi raciste et xénophobe. » Soucieux de respecter le pluralisme de toutes les opinions d’extrême gauche, le journaliste se tourne, enfin, vers le responsable départemental de la CGT, qui conseille au gouvernement de « se recentrer ».

Autrement dit, d’abandonner toute politique migratoire. « Nous exhortons le gouvernement à s’occuper de l’augmentation des salaires. Bref, à répondre aux besoins sociaux des salariés, plutôt que de répondre aux revendications portées par le Rassemblement national et par la droite. » Le micro-trottoir de France Inter se limitera à ces trois réactions syndicales. Fin du reportage.

L’idéologie No Border subventionnée

Que comprendre de ce traitement médiatique éhontément biaisé ? Ce qu’on savait déjà : France Inter ne penche pas à gauche mais à l’extrême gauche. L’exposition offerte aux opinions toujours plus radicales trahit l’idéologie portée par la majorité des journalistes de service public. Eux aussi estiment que la loi Immigration n’avait pas lieu d’être et que le gouvernement serait bien inspiré de la retirer purement et simplement.

Ils participent, consciemment ou non, d’un mouvement déconstructiviste qui prétend que la France appartient au monde entier, que les frontières sont fascistes, que le peuple historique n’existe pas. Tandis que l’immigration invasive devrait être accueillie à bras ouverts au nom de l’« hospitalité inconditionnelle » prônée par Jacques Derrida et d’autres philosophes du XXe siècle, son rejet est vu comme une infamie aux relents nazis. Telle est l’idéologie No Border défendue depuis des décennies par les médias publics… aux frais du contribuable envahi.

Cet article a été mis à jour pour la dernière fois le 09/09/2024 à 16:33.
Jean Kast
Jean Kast
Journaliste indépendant, culture et société

Vos commentaires

14 commentaires

  1. Nous aurons droit à des empoignades homériques au sein de l’hémicycle lorsque les articles supprimés par le Conseil constitutionnel ( en tant que ‘cavaliers législatifs’ ) vont réapparaitre pour faire l’objet de VOTES LEGITIMES, revendiqués par les auteurs frustrés par une censure (de simple forme) qui leur aura simplement fait perdre du temps : heureux ajournement qui prendra place très opportunément au moment des élections européennes !!… PATIENCE ET COURAGE EN ATTENDANT….

  2. Et si France Inter veut savoir ce qu’en pense son « extrême droite » alors, le plateau comporte un « expert de l’extrême droite », une profession courante et souvent interrogée. Aucun « expert » n’existe pour l’extrême gauche par contre….

  3. Fidèle auditeur de France Inter depuis 1978 , j’ai essayé de tenir bon mais ce n’était plus possible. Je suis passé sur Europe 1 depuis 1 mois et je me régale de leurs informations et de leurs chroniques . Philippe Val et Gaspard Proust me donnent du baume au Coeur ! Je ne prends presque plus de Lexomill .

  4. France inter est maintenant le porte paroles de l’extrême gauche , il faut arrêter de leur donner des subventions

  5. France Inter est-il un parti politique, ou une branche de parti politique ? Son subventionnement pharaonique avec de l’argent publique devrait donc être considéré comme une contribution à un parti politique et être pris en compte, le cas échéant, dans les frais de campagne. Ces frais de campagne qui semblent de plus en plus obscurs et de moins en moins contrôlés …. mais pour certains partis seulement.

  6. France Inter, dans l’information ou dans la manipulation de ses auditeurs ? Toujours est-il, sur le fil du rasoir. Pour l »Arcom, étant donné que cela vient de la gauche, c’est insuffisamment significatif pour se prononcer, bien sûr.

  7. payées par nos impôts ou 80% des français en ont marre des immigrés eux demandent le retrait de la loi, moi je demande la privatisation des médias dit publics.

  8. Et si un référendum était fait pour demander aux français si les radios et télévisions d’état ne devraient elles pas être privatisées ???? J’ai ma petite idée sur le résultat ….

  9. Supprimer les subventions à France Inter et dans huit jours on aura oublié jusqu’à leur existence . Et là personne pour critiquer qu’ils ne donnent la parole qu’à des gens de gauche , bizarre …..

    • Retour de bâton prévu pour 2027 si tout va bien, mais faudra faire très vite pour les empêcher de s’enfermer dans ce bâtiment énorme !!! Je crois qu’il faudra l’intervention de l’Armée pour reprendre les commandes de la Radio qui Nous appartient… pas évident !

Commentaires fermés.

Pour ne rien rater

Les plus lus du jour

Un vert manteau de mosquées

Lire la vidéo

Les plus lus de la semaine

Les plus lus du mois