La Suède s’engage à son tour dans la lutte contre la déferlante migratoire

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À en croire l’actuelle vulgate médiatique, le sujet migratoire serait le seul apanage de « l’estrème drouate », celle qui fait peur à la télé et que les parents menacent d’appeler afin que les enfants finissent leur soupe. Curieusement, ce n’est pas si simple. Ainsi, Ulf Kristersson, Premier ministre suédois, vient-il de publier un article intitulé « Trois éléments sont nécessaires pour reconstruire la Suède ». Un article marquant, tôt retweeté, ce lundi 19 juin, par l’Observatoire de l’immigration et de la démographie, fondé en 2020 par plusieurs chefs d’entreprise et hauts fonctionnaires français.

« Permettez-moi d’être clair : une immigration massive associée à une mauvaise intégration ne fonctionne tout simplement pas, martèle le Premier ministre suédois. C’est pourquoi nous transformons maintenant la politique migratoire suédoise en la politique migratoire la plus stricte de l’UE. Un "non" à l’asile signifie non, et vous devez alors quitter le pays. Cela devrait être évident, mais ce n’est pas le cas. Il est tout aussi important de rappeler qu’un "oui" signifie que vous entrez vraiment dans la société suédoise. »

Il a gardé le meilleur pour la fin : « Il est grand temps pour nous de reconstruire la Suède ensemble et de vaincre l’exclusion, poursuit Ulf Kristersson. Cela nécessite trois choses : une citoyenneté suédoise revalorisée, une attention particulière à la langue suédoise et le respect des valeurs communes qui ont fait la force de la Suède. »

Comme au Danemark, en Tunisie ou au Maroc

Pour le moment, les médias français n’ont pas réagi à cette sortie. Ulf Kristersson, « néo-libéral » revendiqué, président du parti des Modérés de rassemblement, a noué, en 2022, une coalition avec les chrétiens-démocrates et les Libéraux, ce qui ne l’a pas empêché d’accepter les voix des Démocrates de Suède, mouvement de « drouate estrème ». Un peu comme au Danemark. Là, un autre Premier ministre, Mette Frederiksen, aux convictions social-démocrates, est en train de donner un sérieux tour de vis sur la question migratoire, au point d’être citée en exemple par les droites européennes, Éric Ciotti, patron des LR, au premier chef.

Plus au sud, il y a aussi les velléités tunisiennes de se donner les armes idoines pour lutter contre cette même déferlante, à la grande indignation de nos autorités morales. Il est vrai que les grands donneurs de leçons hexagonaux ont de quoi se trouver un brin tourneboulés. L’accueil de « l’Autre » n’est-il pas l’apanage des seuls « républicains » ? La Suède comme le Danemark sont des monarchies. La « haine de l’Autre » serait bien celle de cette même « estrème drouate » ? Mais Ulf Kristersson comme Mette Frederiksen sont respectivement issus du centre droit et du centre gauche ? Quant aux Tunisiens, comment expliquer au bas peuple français que le « repli frileux sur soi » peut aussi gagner le sud de la Méditerranée ? Et ne parlons pas du Maroc, lui aussi de plus en plus préoccupé par la pression migratoire à ses frontières. De quoi se passer le cervelet à la râpe à fromage…

Néo-cléricalisme

Il est vrai que ce nouveau clergé humaniste, entre sermons, inquisition, mises au bûcher des sceptiques et autres contrevenants, n’a plus guère de temps à consacrer à ce réel dont il déteste plus que tout avoir des nouvelles, ces dernières n’étant jamais très bonnes. L’aurait-il fait que l’évidence se serait depuis longtemps imposée : si les êtres humains ont toujours aimé « vivre ensemble », c’est principalement pour vivre avec ceux qui leur ressemblent.

Autrement, jamais les Bretons, immigrés de l’intérieur, ne se seraient massés aux abords de la gare Montparnasse ; idem pour nos compatriotes sépharades et ashkénazes, s’étant tenu chaud, les uns rue d’Aboukir et les autres rue des Rosiers. Sans oublier nos Antillais, place de la Nation, et nos anciens combattants d’Algérie, place Blanche, où ils cohabitaient avec nos Corses, installés quelques rues plus haut, place Pigalle.

C’est tout de même intrigant, cette volonté de ne pas voir les choses. De plus en plus de nations entendent vivre tel que bon leur semble, et ce néo-cléricalisme entendrait soumettre la planète à ses lubies. La « haine de l’Autre », ce n’est pas bien. Mais la « haine de la réalité » ?

Nicolas Gauthier
Nicolas Gauthier
Journaliste à BV, écrivain

Vos commentaires

33 commentaires

  1. « La haine de l’autre » ne serait elle pas surtout le fait de ceux qui assassinent ou qui s’opposent violemment à la libre expression des autres.

  2. On n’a pas besoin de la haine de l’autre pour refuser de vivre à coté ou ensemble. On choisit ses amis mais être indifférents aux autres. La haine c’est pour les racailles qui détruisent notre pays

  3. Il était grand temps mais quand même criminel d’avoir fermé les yeux si longtemps. Quant à nous je n’en parle même pas , il n’ont même plus d’yeux pour voir la réalité.

  4. Et en Suède des immigrés quittent le pays , et ils vont ou ? devinez ? principalement en France ou les aides sont les plus importantes de l’UE.

  5. Et pendant ce temps , en France , les méga-mosquées se multiplient , et à par l’extrême drouate , la gente politique , soumise et collabo , pour ne pas dire crevant de trouille , regarde ailleurs.

  6. Petit à petit certains pays d’Europe commencent à se rebeller contre les diktats de Bruxelles. L’Angletere à quitté la « coalition », le Danemark et la Suède décident d’appliquer LEURS règles face à l’immigration, la Hongrie et la Pologne veulent rester maitres (esses) chez elles. Le Portugal, plus discret, à réglé le problème différemment : pas d’aides ni subventions aux migrants… En conséquence, ces derniers n’ayant rien à y « gratter » vont vers des pays plus accueillants comme la France, par exemple… La pression migratoire devient insupportable et on peut gager que l’attitude du Danemark et de la Suède va provoquer un effet domino. De plus en plus de dirigeants ne se sentant plus « seuls » vont avoir le courage de réagir. Ce n’est pas pour rien si le gouvernement de Macron commence à parler de « politique d’immigration » et que Darmanin reconnaît (du bout des levres, pour commencer…) l’implication de l’immigration dans l’insécurité en France…. On y vient… On y vient…

  7. Cachée derrière son ravalement de façade migratoire, la terre royale de Suède envoie en France ses illegaux.
    Ceux qui refusent de se plier aux nouvelles règles.
    Ces illegaux qui revendiquent leurs croyances musulmanes en Suède, et qui par miracle deviennent de bons petits chrétiens en terre Républicaine de France, mais qui sont toujours équipés des mêmes couteaux, n’est-ce pas Henri ?

  8. À quand le tour pour la France ?
    La baguette magique du courage va-t-elle toucher le cerveau de nos zélites ???

  9. Ah les Suédois! Neuf millions d’habitants et des gouvernements qui ont voulu montrer que les puritains du Nord étaient accueillants avec tous les immigrés. Le résultat est le désastre islamique que connaissent les grandes villes, Malmö, Göteborg, etc. Eh bien, ils ne l’ont pas volé; qu’ils nous montrent maintenant comment on s’en « dépatouille ».

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