L’Académie Saint-Louis, ce collège-lycée que la gauche rêve de faire interdire 

Soutenue par le financier P. -É. Stérin, cette école qui mise sur l'art doit ouvrir en septembre dans le Loir-et Cher
@Académie Saint-Louis
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« L’extrême droite veut ouvrir une école en Sologne ! », lit-on dans un communiqué alarmant, signé d’une dizaine d’organisations de gauche et d’extrême gauche - CGT, CFDT, FCPE, PS, PCF, LFI, NPA ou Planning familial et Ligue des droits de l’homme - qui sortent là de leurs sentiers habituels. Sans vraiment savoir de quoi ces gens parlent, ils appliquent leurs mécanismes si prévisibles, tolérants et inclusifs : d’abord la reductio ad hitlerum dénonçant « un projet intégriste », puis « le danger pour la protection de la jeunesse que laisse planer le projet », avant d’appeler à la censure, « il faut changer la loi sur le régime d’ouverture pour éviter ce genre de lieu d’endoctrinement. Cela doit faire réagir les parlementaires. »

On aimerait les entendre s’indigner avec la même ferveur lorsqu’il s’agit de lycées musulmans radicaux, mais non, le diable, ici, ce n’est pas le communautarisme galopant ni l’ensauvagement qui s’invite dans les cours des lycées, les élèves dangereux qui menacent de planter leurs camarades ou de faire une « Paty » à leurs professeurs. Non, l’ennemi, le vrai mal à combattre, l'urgence, pour une fois, ce n’est pas Vincent Bolloré mais c’est tout comme : c’est Pierre-Édouard Stérin, qui figure parmi les financiers de l’établissement et n’est autre que ce méchant « milliardaire clairement affiché à l’extrême droite […] » qui « s’est aussi donné comme mission la prise du pouvoir, en France, par l’extrême droite et ses alliés ». Le milliardaire Matthieu Pigasse a le droit de lutter pour faire « l’union des sensibilités de gauche », quitte à mettre ses médias au pas, ça, c’est bien. Mais quand la droite veut prendre sa part au combat culturel, elle se heurte systématiquement au camp du bien.

 

 

Qu’en est-il vraiment de cet établissement ? Nichée au cœur d’une propriété majestueuse de 175 hectares, l'Académie Saint-Louis ouvrira ses portes en septembre prochain dans le domaine de Chalès, à Nouan-le-Fuzelier (Loir-et-Cher). Il s’agit en effet d’un internat de garçons - jusque-là, ce n’est pas un délit - qui a pour spécificité, selon Jean-Cyrille Péroteau, le directeur de l’Académie Saint-Louis de Chalès, de s’inspirer du modèle anglo-saxon : « Une organisation de la journée et de la semaine qui comprend une activité ludique et artistique tous les jours. Elles ne sont pas occupationnelles ou ludiques, mais structurelles, au même titre que les mathématiques, le français ou l’anglais », nous explique-t-il. « Nous considérons qu’il faut développer cette constance de la pratique au quotidien pour équilibrer les différentes intelligences. Ce sont des qualités qui ne sont pas que conceptuelles mais, plutôt, qui vont permettre à l’enfant de se révéler à lui-même, tandis que le système académique français laisse longtemps sous le boisseau les talents de certains tempéraments. »

Éducation affective

Rien de choquant à ce que les parents, premiers éducateurs de leurs enfants, parfaitement conscients que le niveau scolaire de l’école publique dégringole, cherchent à tester d’autres pédagogies et, pourquoi pas, à se tourner vers des internats d’excellence. Quant à l’éducation intégrale, ce gros mot qui hérisse le poil de la gauche, elle recouvre simplement toutes les dimensions humaines de la personne : le jeune accueilli à l’Académie Saint-Louis développera ses compétences intellectuelles, s’appuyant sur des méthodes classiques d’apprentissage ayant prouvé leur efficacité, une pédagogie de l’encouragement valorisant l’effort et la persévérance et le développement d’une culture générale large et profonde ; mais également des compétences artistiques, sportives, humaines (vie en internat, capitaineries avec esprit d’entraide, le grand aide le petit) et spirituelles (catéchisme, messe). Considérer que la personne humaine est un tout (corps, âme et esprit) fait pousser des cris d’orfraie à ces idéologues de gauche qui préfèrent de loin la morale laïque consistant à « arracher l'élève à tous les déterminismes (familial, ethnique, social, intellectuel) pour, après, faire un choix ».

Et c’est sans doute aussi là que le bât blesse, cette autre spécificité de l’établissement qui ulcère la gauche solognote : « L’éducation à la vie affective sera basée sur la définition classique du rôle de l’homme et de la femme, le tout sous le regard du Bon Dieu », nous précise le directeur. Si la charte pédagogique prévoit donc que « sont abordées toutes les problématiques nécessaires à leur construction : les relations filles-garçons, l’identité sexuée de chaque personne, la sexualité, la pornographie, etc. Bien qu’inspirées des exigences ministérielles, ces problématiques sont abordées à la lumière de l’enseignement de l’Église. » Autrement dit, cet établissement ne cédera pas « aux modes présentes dont certaines n’ont absolument pas leur place dans un établissement scolaire » et les parents seront bien informés de chaque intervention.

Cette académie, qui ouvrira ses portes à la rentrée prochaine, s'inscrit comme la première d’un réseau, puisque l’ambition de l’Académie Saint-Louis consiste à déployer six autres académies d’ici 2030 et, à terme, dans toute la France, avec un internat par région. Face à cet ambitieux projet éducatif, on comprend que la gauche panique. Elle semblait pourtant moins loquace quand elle appelait de ses vœux, il y a déjà dix ans, le « développement de l’enseignement privé confessionnel musulman »…

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Iris Bridier
Journaliste à BV

Vos commentaires

28 commentaires

  1. Comment se fait il que le planning familial se retrouve la dedans. Il était également contre la présence de Némésis à la manif féministe. Il sort complètement de son rôle , tout ça financé avec nos impôts. Il faudrait peut être y mettre de l’ordre.

  2. C’est dans l’habitude de la  » gauche » de tout démolir . La « gauche » aime tellement les pauvres qu’elle en fabrique . Il suffit de voir les dégâts que les « règnes » de Mitterand ont occasionnés en FRANCE .La « gôche » dans toute sa splendeur .

  3. La gauche semble en totale perdition. Si l’utilisation surabondante des mots « fascisme » , « nazisme », est l’apanage des petits sans idées, sans répondant, dont quelques représentants de LFI , il semblerait qu’une certaine élite de gauche se plaise à emprunter le même vocabulaire. Les pauvres. Ceci pour dire que dans la tête de ces gens là, l’obsession est caractérisée. Par intolérance affirmée, sectarisme, discrimination et surtout faiblesses, ils se comportent comme des fascistes, sont tellement imbibés de cette idéologie qu’ils en voient partout. Pour en venir à ces écoles de l’excellence. Elles ont toujours existé, que ce soit en écoles publiques ou en privées. Ce qui est nouveau, c’est qu’elles deviennent une nécessité face au errances de l’Education Nationale. Seul le privé a les potentialités pour investir. L’Etat, trop pauvre a par ailleurs la tête dans le wokisme, ces ténèbres qui endorment les esprits, ce qui ne porte pas à rechercher l’excellence.

  4. Halte à cette gauche islamique, anti France ,qui veut tout interdire, à quand la demande d’interdire les gens qui ne votent plus à gauche.avec la complicité des gouvernants et des copains à des divers postes conseil constitutionnel, conseil d’état, médias ,arcom, etc…et l’europe de von der leyen.

  5. Personne ne soulève la question des frais de scolarité ? Cette « académie » (sur le modèle d’un établissement suisse appartenant au même financier) est réservée aux enfants des « winners ». Car l’opération est aussi « économique » : à 20000 euros (minimum) par an, cette future élite commencera – sur un cycle normal d’études secondaires – par rapporter 120000 ou 140000 euros aux initiateurs du projet. Les « fils de », qu’est-ce qu’on ne mettrait pas au pot pour bien les éduquer ?

  6. Très belle initiative qui va faire rêver beaucoup de parents. Développer les connaissances en même temps que la sensibilité et les compétences manuelles dans le respect de valeurs morales devrait être le but de l’enseignement. En France c’est le cauchemar de nos gauchistes qui rêvent de retirer les enfants à leurs parents pour construire « l’homme nouveau », projet totalitaire de Robespierre.

  7. Pierre-Édouard Stérin ne voudrait-il pas aussi racheter l’abbaye Saint Martin des Glandières de Longeville lès Saint-Avold, actuellement à vendre aux enchères, pour faire le même type d’école afin que je puisse justement avoir un endroit pour scolariser mes prochaines progénitures étant donné que le Loir-et-Cher c’est un peu loin.

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