L’acteur Dwayne Johnson lâche Biden et dénonce le wokisme

Dwayne Johnson capture ecran

« Quand les types de 130 kilos disent certaines choses, les types de 60 kilos les écoutent. » Cette maxime d’Audiard vaut pour Dwayne Johnson, 1,93 mètre et 120 kilos, qu’on écoute d’autant plus qu’il vient de lâcher Joe Biden. Sa parole a du poids médiatique. Surnommé « The Rock » (le Rocher), ce catcheur a été dix fois champion du monde poids lourds. Ses succès en tant qu’acteur l’ont rendu célèbre bien au-delà des États-Unis : on l’a vu dans Jumanji : Bienvenue dans la jungle (2003), Fast and Furious 5, 6 et 7, ou San Andreas (2015), film de catastrophe sismique. Pas des films d’auteur à la française à se faire des nœuds dans le cerveau, du bon et grand spectacle.

Invité sur Fox News dans l’émission The Will Cain Show, il y a quelques jours, l’acteur a dit regretter d’avoir soutenu Biden durant la campagne électorale de 2020 et qu’on ne l’y reprendra pas. « Suis-je satisfait de l’état actuel de l’Amérique ? Eh bien, la réponse est non. » Surtout, The Rock a été choqué de voir son pays à ce point divisé entre Biden et Trump. « C’est quelque chose qui me déchire les tripes, à l’époque et aujourd’hui. » Division à laquelle il a contribué par sa prise de position, il en a conscience, au sein même de ses fans. Pour autant, l'acteur ne se range pas dans les rangs des afficionados de Trump. Sa résolution est prise : « Il n’y aura aucun soutien. Non pas que j’en ai peur, mais c’est juste que je me rends compte qu’avec ce niveau d’influence, je vais garder mes idées politiques pour moi. Et je pense que c’est entre moi et les urnes. »

Biden ne fait plus l’unanimité à Hollywood

Il préfère mettre en valeur sa fidélité aux institutions : « Je fais confiance au peuple américain et j'ai confiance que, quel que soit celui pour lequel il votera, ce sera mon président, et c'est lui que je vais soutenir à 100 %. » Autrement dit, si Trump était élu de nouveau, The Rock ne jetterait pas d’huile sur le feu et même, au nom de l’unité du pays, il le soutiendrait. Il y avait Le racisme expliqué à ma fille, voici La démocratie expliquée à mes fans.

Dans la campagne électorale actuelle, Biden peut compter sur des personnalités d’Hollywood et du spectacle, acteurs, chanteurs, producteurs : Jeffrey Katzenberg, Lady Gaga, Lin-Manuel Miranda, Seth MacFarlane, Bob Reiner, Taylor Swift… Mais il a perdu quelques soutiens, du fait de la politique vis-à-vis d’Israël et des questions budgétaires, et de sa politique tout court. Ont fait défection la rappeuse Cardi B, le comédien Michael Rapaport, l’actrice Cynthia Nixon et, donc, désormais, Dwayne Johnson. Le « monde de la culture » n’en est pas à rejoindre Trump, mais il n’en est plus à soutenir unanimement Biden.

Contre le wokisme, la force de la sincérité

Dwayne Johnson s’en est également pris à la cancel culture et au wokisme : il y voit un autre facteur de division. « Cela me dérange vraiment. » Ce qu’il reproche surtout à cette idéologie, c’est l’autocensure qu’elle génère. « Dans cet état d’esprit, soit vous cédez à la pression et vous vous conformez à ce que les autres veulent que vous soyez, soit vous dites : "Eh bien, non, ce n’est pas ce que je suis. Je vais être moi-même et je vais être vrai". » Cette exigence de vérité prévaut sur toute autre considération, selon lui : « Cela peut énerver les gens, mais ce n’est pas grave. » N’ayons donc pas peur d’être traités de racistes, suprémacistes, sexistes, fascistes, etc. : ayons le courage de nos opinions. Bien sûr, « quand les types de 130 kilos disent certaines choses… » Mais le courage n’est pas que musculaire.

Nous évoquions, récemment, Sydney Sweeney, devenu icône anti-woke malgré elle, par son charme et ses charmes. Comme dans un récit médiéval allégorique, voici qu’à la beauté se joint la force en la personne de Dwayne Johnson. Face à eux, la haine incarnée par le wokisme a intérêt à numéroter ses abattis.

Samuel Martin
Samuel Martin
Journaliste

Vos commentaires

8 commentaires

  1. Qui peut voter pour un type qui ne sait pas monter en avion, descendre de vélo, interchange pays et présidents, copain comme cochon avec Zelinsky personnage bien connu du monde de la corruption Etc…n´etant pas un spécialiste, j´ai bon ou j´ai faux ????

  2. Bravo Monsieur pour votre intelligence,et vous avez raison pour ne pas dire pour qui vous allez voter.

  3. Comme quoi on peut être grand, beau, fort, viril, patriote, sensé et intelligent. En cherchant vous trouverez vite chez nous des politiciens petits, laids, faibles, efféminés, traîtres à la France, et stupides. Des noms…?

    • Impossible, la liste est trop longue. Si vous ajoutez tous les artistes français en plus. Quoique je ne voie pas beaucoup d’acteurs pesant 120 kilos de muscle et ayant un cerveau, ni d’actrices d’ailleurs…

    • Quelqu’un disait « on ne peux pas etre et avoir ete » meme les plus grand champions quittent un jour le terrain. Nous sommes dans une période ou les gens se déplacent pour voir passer les Gay pride et négligent le défilé du 14 juillet.

  4. « Il n’y aura aucun soutien. […] c’est juste que je me rends compte qu’avec ce niveau d’influence, je vais garder mes idées politiques pour moi. Et je pense que c’est entre moi et les urnes. » Et si ces sages paroles pouvaient inspirer les artistes français qui ne manquent jamais une occasion d’affirmer leur orientation politique dés lors qu’elle se situe à gauche. A leur décharge, on n’oubliera pas non plus qu’au pays de « l’exception culturelle » ils ont intérêt à flatter le pouvoir qui distribue les subventions sans lesquelles beaucoup d’entre-eux n’existeraient pas.

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