L’action de l’agence Frontex minée par les « droits fondamentaux »

Sûrement traumatisée par les accusations de mauvais traitements qu'elle a subies, Frontex semble devenue bien frileuse.
Frontex

Frontex serait-elle noyautée de l’intérieur ? L’agence de protection des frontières européennes, dirigée depuis 2022 par le Néerlandais Hans Leijtans, cherche à dorer son blason auprès des associations de défense des migrants. Certainement traumatisée par les accusations de mauvais traitements qui lui ont été imputées, Frontex semble bien frileuse, désormais. Sur son site, l’agence précise bien : « Les droits fondamentaux sont au cœur de la gestion des migrations et Frontex, avec son Bureau indépendant des droits fondamentaux, veille à ce que partout où nous soyons, les droits des personnes traversant les frontières soient respectés. » Dans son onzième rapport annuel, le Bureau national des droits fondamentaux – composé de quarante-six membres chargés de contrôler le respect des droits des migrants – souligne que « la protection des droits fondamentaux au sein de Frontex ne peut être efficace que si elle est soutenue par un environnement propice », à savoir « avec des enquêtes efficaces sur les allégations de violations des droits fondamentaux par les systèmes judiciaires des États membres et des mécanismes de surveillance indépendants ». Autrement dit, le Bureau des droits fondamentaux ne fait que justifier son existence – qui alourdit encore un peu plus le budget de l’agence la mieux dotée de l’UE.

D’année en année, le nombre d’arrivées irrégulières explose

Afin de respecter les droits des migrants, le Bureau des droits fondamentaux recommande « la suspension de toutes les activités [de l’agence] en Grèce ». Ce qui reviendrait donc à ne plus contribuer à la sécurité des frontières du pays. Dans une situation critique depuis des années, la République hellénique connaît un nombre d’arrivées record de migrants sur son sol. Selon le Haut Commissariat pour les réfugiés, près de 16.000 nouveaux débarquements ont été enregistrés, depuis le 1er janvier 2024. En 2023, déjà, 41.561 demandeurs d’asile avaient atteint le sol grec, un record en quatre ans.

Depuis le départ de Fabrice Leggeri, ancien directeur de Frontex, en 2022, le nombre de pénétrations illégales du territoire européen n'a cessé de croître. Rendus publics, les chiffres sont sans appel. Sur l’ensemble de l’année 2023, le nombre de « franchissements irréguliers des frontières extérieures de l’UE a atteint un total de 380.000 », indique Frontex, qui rappelle : « Il s’agit du niveau le plus élevé depuis 2016 et représente une augmentation de 17 % par rapport aux chiffres de 2022 [326.335, NDLR]. » Si l’Europe semble loin de la crise migratoire de 2015, le nombre de traversées de la Méditerranée a explosé. En un an, la Méditerranée centrale (Italie) a connu une augmentation de 49 % du nombre d’arrivées (157.479), la Méditerranée de l’Est (Grèce) de 55 % (60.073) et la Méditerranée de l’Ouest (Espagne) de 12 % (16/915). Aussi, de nouvelles routes se sont constituées vers les Canaries, augmentant de 161 % (40.405) le nombre de migrants ayant emprunté ces voies.

Une agence d’accueil de migrants plutôt qu’un protecteur de frontières ?

Le Bureau des droits fondamentaux se veut une organisation indépendante et encadrante des actions de Frontex. Largement renforcé en 2019 – sous la direction de Fabrice Leggeri, actuel numéro 3 de la liste aux européennes de Jordan Bardella –, le Bureau possède même ses propres effectifs de « contrôleurs des droits fondamentaux », dont le rôle est d’évaluer en permanence le respect du droit des personnes prises en charge par Frontex. Mais cela n’a pas suffi. En avril 2024, l’homme qui avait pourtant contribué au respect des droits universels est accusé par des associations pro-migrants d’avoir contribué à des refoulements illégaux de migrants. Un comble...

Grand invité de BV, en mars dernier, l’ancien directeur admettait avoir démissionné sur « fond de question politique »« La réalité, aujourd’hui, c’est que l’agence Frontex se consacre à la promotion des droits fondamentaux des migrants. Sur le terrain, vous avez des représentants de ces droits fondamentaux qui sont des militants d’ONG qui sont déployés sur le terrain pour décourager le corps européen de gardes-frontières d’agir », dénonce-t-il encore. Une fois de plus, le loup est dans la bergerie. Face au poids des lobbies, l’agence semble avoir renoncé à sa fonction de protecteur des frontières extérieures de l’UE au profit du rôle d’accompagnateur de migrants.

Vos commentaires

28 commentaires

  1. Le bureau national des droits fondamentaux??? Mais c’est quoi encore ce truc, un refuge pour bons à rien payés par nos impôts? Un placard pour caser les copains? Ou, pire, un relent stalinien, une officine d’obédience communiste facon URSS dans les pires années. C’est tellement plus simple d’imposer le silence au peuple de droit que de faire respecter nos lois par des envahisseurs qui n’en ont cure…

  2. Dire qu’il y a des gens – même ici ! – qui veulent rester soumis à l’union européenne mortifère.
    Faut-il être masochiste et se détester soi-même… Quelle tristesse.

  3. La plupart de ces associations grassement financées par le con-tribuable, s’acharnent à travailler dans le sens inverse de celui pour lequel elles ont été créées et, surtout, travaillent non pas dans l’intérêt du contribuable, mais bien dans l’intérêt contraire. Ces associations sont-elles subventionnées pour fabriquer des quits diffusés en Afrique et autres pays d’immigration intensive, pour faciliter la venue de ces immigrés en France ? Et, si c’est le cas, ne serait-il pas légitime de demander aux payeurs s’ils sont d’accord avec ça ? J’aimerais aussi que l’on nous communique les salaires de ces « grands humanistes ». En effet,à l’époque où notre jeunesse partait travailler quelques temps en Irlande ou en Nouvelle Zélande, une étude a montré que si l’on souhaitait s’expatrier un temps juste pour gagner beaucoup d’argent, il fallait s’investir dans l’humanitaire : c’est là que « ça payait » le mieux.

  4. C’est beu comme du ……. Cependant faudrait peut-être pas oublier trop vite les « droits fondamentaux « de ceux qui financent Frontex a qui on a vendu à l’époque moins longues donc mieux gardées.

    • Il faut aussi se remette en tête le texte de l’ONU concernant les droits des peuples autochtones, bafoués par l’UE.

  5. Défendre les droits des migrants à violer la loi et pour certains d’en eux beaucoup plus. Cette organisation n’a-t-elle pas été créée pour défendre les droits des Européens et la sécurité des Français particulièrement lesquels comme seconds contributeurs finance grassement ce « machin » idéologique complice délétère de nombreux crimes pour lesquels un jour prochain je l’espère ils devront répondre.

  6. Il faut bien les soigner tous ces clandestins. Rendez-vous compte, ils nous apportent leur savoir technologique de pointe, leur culture raffinée et leurs spermatozoïdes. Ils peuvent même devenir d’excellents électeurs, pas vrai Jean-Luc ?

  7. On est dans l’absurde à finir de nous faire imaginer que les associations de défenses des migrants leur premier intérêt serait de toucher leur subvention d’état mais non sans doute le premier reproche dans leur façons de fonctionner c’est de mettre en danger ces migrants pour traverser une mer sans sécurité par l’appel d’une vie merveilleuse et d’être ainsi défendu pour tel pratique. Quel association peut supporter de les laisser par la suite vivre ces gens sur des trottoirs ainsi, n’est il pas une mauvaise traitance.

  8. Jadis un douanier pouvait interdire l’accès d’un pays aux voyageurs qui n’étaient pas en règle , il protégeait le pays ; de nos jours un douanier est là pour accueillir et faire rentrer les “voyageurs” qui ne sont pas en règle .
    Et avant les voyageurs étaient de passage ils retournaient d’ou ils venaient , maintenant les “voyageurs” restent .

    • Une frontière qui est bien surveillée par contre c’est celle avec la Belarus et la Russie, on se croirait aux confins du Mexique ! D’un côté, on passe comme on veut, de l’autre, c’est la Ligne de Démarcation.

  9. Pour moi les immigrés clandestins n’ont tout simplement aucun droit, nous ne sommes pas allés les chercher, ce son t des intrus.

  10. Plus de subventions et le problème est réglé avec cette agence . De plus il faut rétablir les frontières et empêcher ces bâteaux d’accoster et surtout bien préciser dans le « petit livre d’accueil  » que la France ne leur allouera plus aucune allocations , plus de soins ni de droits du sol . Insécurité et faillite du pays par la faute de ces élus qui ne subissent pas « encore » ces clandestins au quotidien .

  11. Jadis un douanier pouvait interdire l’accès d’un pays aux voyageurs qui n’étaient pas en règle , il protégeait le pays ; de nos jours un douanier est là pour accueillir et faire rentrer les « voyageurs » qui ne sont pas en règle .
    Et avant les voyageurs étaient de passage ils retournaient d’ou il venait , maintenant les « voyageurs » restent .

  12. Demandons à hayer ce qu’elle pense, en pleine conscience, de ce fiasco organisé par cette europe qu’elle chérie tant…

  13. Insupportable, le grand remplacement organisé et imposé par les “elites“ (nomenclature) européennes et françaises. Il faut donner un grand coup de pied dans cette fourmillère. MLP a trop mis d’eau dans son vin, il n’y a plus que reconquête avec Marion Maréchal à tenir fermement la ligne …

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