L'Action française va porter plainte contre le maire ex-PCF de Stains

Les militants de l'Action française ont annoncé, dans un communiqué de presse, ce vendredi 14 octobre, qu'ils allaient porter plainte contre Azzedine Taïbi, le maire ex-PCF de Stains. « Devant les allégations injurieuses du maire, abondamment reprises par une presse complaisante et par le leader de La France insoumise, organisation extrémiste toujours prompte à jeter de l’huile sur le feu à l’encontre de notre mouvement, nous nous trouvons dans l’obligation de déposer au greffe du tribunal une plainte pour diffamation afin de faire cesser cette campagne calomnieuse », écrit le mouvement royaliste.

Samedi dernier, une quinzaine de jeunes membres de l'Action française se sont introduits dans les jardins de l'hôtel de ville de Stains pour protester contre le projet « Place aux femmes ! » mené par la municipalité. Ce projet donne des noms de femmes à des rues, immeubles ou bâtiments publics. Les jeunes militants n'ont pas apprécié ce plan qui, selon eux, « met côte à côte et sur le même pied Jeanne d’Arc, qui sauva la France, et la femme de Mohamed ». Ils se sont rendus dans les jardins de la mairie de cette ville du nord de Paris qui compte cinq mosquées. Les militants ne sont « restés qu’une dizaine de minutes pour faire valoir leurs protestations et demander que la France soit respectée dans sa culture et ses traditions avant de repartir calmement, rapporte le communiqué de l'Action française. [...] Il n’y a eu ni incendie de poubelle ni dégradation de quelque sorte que ce soit ».

De son côté, le maire de Stains a une version des faits radicalement différente. Auprès du Parisien, il précise que « c’est la première fois que des fachos attaquent la mairie de Stains. Ils ont tenu des propos extrêmement violents, racistes et islamophobes. Heureusement que mes collaborateurs ont fait preuve de calme et de courage. » L'élu a lui aussi porté plainte contre l'Action française et demandé sa dissolution au ministère de l'Intérieur. « La prochaine fois, si rien n’est fait pour dissoudre ce mouvement, j’en suis certain, ils passeront à l’acte », assure-t-il.