L’activiste de gauche Thomas Guénolé devient prof à Centrale Supélec !

Vous connaissez nécessairement Thomas Guénolé. Ancien membre de La France insoumise, auto-étiqueté à gauche, il s’est spécialisé dans la critique de ce qu’il nomme l’extrême droite. Ses travaux courageux sur un sujet si souvent passé sous silence, dans les milieux universitaires en particulier, ont fini par payer. Il vient de publier, sur X, une excellente nouvelle : il va enseigner la géopolitique et l’histoire des relations internationales à Centrale Supélec, et ce, dès le mois prochain.
Très heureux d'annoncer que j'enseignerai la géopolitique et l'histoire des relations internationales à @centralesupelec à partir d'avril 2025. Je remercie le professeur Olivier Massol pour sa confiance. pic.twitter.com/T7bVXnbzyE
— Thomas Guénolé (@thomas_guenole) March 14, 2025
Centrale Supélec est l’une des meilleures écoles d’ingénieurs de France. On y enseigne principalement les « sciences dures », mais on ne dédaigne pas à l’occasion, semble-t-il, le compagnonnage d’un militant d’extrême gauche. On peut au moins dire, en effet, que Thomas Guénolé ne cache pas ses sympathies. Chroniqueur à L’Obs, sur RMC puis, plus récemment, chez Cyril Hanouna (avant la fermeture de C8), il ne s’est jamais départi d’une posture très à gauche qui l’a poussé à être sympathisant, puis membre, de La France insoumise, avant de s’en détacher en 2019. Accusé, à l’époque, d’un harcèlement sexuel qui semble aujourd’hui assez imaginaire, Thomas Guénolé avait fait les frais de la justice stalinienne du parti de Jean-Luc Mélenchon. Une commission montée ad hoc, avec l’objectif de le marginaliser, s’était chargée de le traîner dans la boue. Il n’est apparemment pas rancunier, en termes d’idéologie, car il est difficile, même aujourd’hui, de ne pas voir une parenté entre ses propos et ceux de l’extrême gauche. Son approche sociologique, en particulier, dédiée à la glorification des banlieues, à la négation du racisme anti-Blanc, à la critique de la mondialisation (dans un livre qui fut, évidemment, encensé par France Inter), à la lutte contre « l’islamophobie », n’est guère différente de celle des séides de Mélenchon.
Une grille de lecture pleine de présupposés idéologiques
On peut, en revanche, lui reconnaître un véritable courage, dans la dénonciation des Indigènes de la République et de leur programme raciste et antisémite ou dans la critique du monopole de la pensée conforme au sein de l’audiovisuel. En revanche, une véritable question demeure : pourquoi Thomas Guénolé - et précisément lui et pas un autre - a-t-il été choisi par Centrale Supélec pour dispenser des cours de géopolitique ? L’école ne pouvait pas ne pas être au courant des biais politiques de son futur maître de cours – plus que des biais, des engagements politiques dont il n’a jamais fait mystère. Est-ce le meilleur moyen de donner aux futurs ingénieurs les idées claires sur la marche du monde ? Ne risquent-ils pas d’être confrontés à une grille de lecture pleine de présupposés idéologiques ? Peut-être est-ce une volonté de sortir du lot médiatiquement. Peut-être est-ce le goût de provoquer, en espérant que cela fasse recette, au moment des vœux sur Parcoursup. On se perd en conjectures.
Ce qui est certain, c’est que cette décision va provoquer des réactions, et que c’était probablement le but de la manœuvre. On ne peut pas juger les options médiatiques du directoire des grandes écoles, qui cherchent à se démarquer comme elles le peuvent. Ce qui est certain, c’est qu’on n’aurait pas eu, dans le monde politico-médiatique, le même complaisant silence si Bernard Lugan avait enseigné l’histoire des civilisations africaines à Sciences Po (il a même été viré de Saint-Cyr et de l’École de guerre pour son indépendance d’esprit, d’ailleurs). Les indignations sont à géométrie variable, et un gauchiste qui enseigne la géopolitique à de futurs grands ingénieurs, ça passe nickel. Qu’on y repense avant de répéter, pour la énième fois, que la droite a déjà gagné le combat culturel…

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57 commentaires
Il n’y a là rien d’étonnant. Les grandes écoles sont peuplées de jeunes formés à l’école de la république et donc de gauche. Ce qui se passe avec cette nomination, c’est que les générations qui ont été formées comme cela, arrivent au pouvoir, y compris dans les grandes écoles qui n’ont jamais été protégées contrairement à ce que certains semblent croire.
Bien sûr. Un Russe né dans les années 50 trouvait le communisme aussi naturel que l’air qu’il respirait. En France on ne respire qu’un air de gauche depuis 1968. Un demi-siècle plus tard, les conséquences sont inévitables dans les universités, la justice, le journalisme, etc.
J’espère que les étudiants ne vont pas tenir compte des dires de cet individu gangréné par l’idéologie débile et dangereuse de l’extrême gauche.
Ce n’est pas demain que nous allons avoir des prix Nobel !!!
Celui qui peut agir, agit. Celui qui ne peut pas agir, enseigne. Celui qui ne peut pas enseigner, enseigne aux enseignants. Et celui qui ne peut pas enseigner aux enseignants, fait de la politique.
G. Bernard Shaw.
Il est évident que la gauche dans son ensemble qu’est le NFP nous impose une nouvelle société détruisant pour ce faire ce qui a fait de la grandeur passé de la France un pays insignifiant délaissé de tous la communauté international. Çà commence par la langue et l’histoire déformé, les écoles et universités et bien entendu l’économie dilapidé.
Il se dit woke et sa vision du monde est à mourir de rire ………
Il est prof de l’apprentissage de la mauvaise foi????
L ‘électricité est un phénomène gauchiste ? Les électrons se deplaceraient t’ ils de la droite vers la gauche ?
A vomir
Quels sont ses diplômes?
Bonne question , j’aimerais savoir aussi…pour enseigner à Sup Elec….
C’est une question intéressante, je vais voir si wiki peut me renseigner
Il est docteur en sciences politiques, ce qui ne m’impressionne pas, c’est un non productif qui explique aux autres comment travailler.
Quand dans une grande école un prof est un militant politique , on ne peut pas éviter ses cours , on est donc obligé d’avaler son endoctrinement et de bien répéter sa leçon à l »examen pour avoir une bonne note .
On dirait que la France copie de plus en plus Staline. Qu’en pensent Apathie et compagnie ?
La France ressemble désormais une république populaire socialiste….sur le modèle de l ‘ancienne RDA.
Symptomatique de la mérule rouge qui a infesté toutes les strates de nos institutions et qui mine lentement mais surement le pays.
Je crains que Supelec, école prestigieuse et renommée ne dégringole du podium. Regardez ce que sont devenues celles qui se sont politisées au lieu de rester au cœur de leur mission. Pour se mettre au goût du jour on met des propagandistes à l’enseignement… Pourquoi n’invitent-ils pas des drag queens aussi, c’est la mode ? Les vrais ingénieurs, ceux qui veulent apprendre un métier iront se former aiilleurs. Et Supelec sombrera, comme Sciences Po. Ça va encore relever le niveau de la France.
Je suis sorti de Sup Elec quand cette école était encore une « science dure ». Aujourd’hui je constate une dérive gauchiste et woke : nommer un professeur LFI pour enseigner la géopolitique et l’histoire des relations internationales, est tout à fait conforme aux tendances du pays, et parfaitement inutile aux sciences de l’ingénieur. Mais ce n’est pas un hasard: pour Centrale Sup Elec les exemples sont légion.