L’affaire de Telford (Royaume-Uni) : quand le politiquement correct devient complice d’actes criminels
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Près de 1.000 enfants en ont été victimes. Alors que la pédophilie est sans doute, hormis le meurtre, le pire crime commis sur l’être humain puisqu’il porte atteinte à son intégrité physique et psychologique, qu’il blesse violemment, irrémédiablement, l’âme et le corps d’un enfant, ce scandale a été étouffé par les autorités du Royaume-Uni - police, municipalité et services sociaux - pendant… trente ans. Une députée anglaise vient de livrer une enquête approfondie.
À Telford, ville moyenne de 170.000 habitants dans le Shropshire, en Grande-Bretagne, des gangs organisés, soit près de 200 hommes, ont violé, drogué, torturé, prostitué, fait avorter et parfois assassiné plus de mille enfants, dont certains à peine âgés de 11 ans. « Comme dans les autres affaires similaires, les auteurs étaient très majoritairement d'origine pakistanaise et bangladaise et de religion musulmane, a écrit Steve Bird, dans le Telegraph du 9 décembre 2017. Par crainte d'être considérées comme racistes, les autorités ont longtemps refusé d'enquêter ».
C’est notamment par la presse que le scandale a éclaté, palliant ainsi l’absolue et coupable inefficience des institutions. En mars 2018, le Sunday Mirror publie une enquête qui lève le coin du voile sur l’horreur : dix-huit mois d’investigations seront salués par Teresa May et déclencheront enfin, après l’insistance remarquable de la députée conservatrice Lucy Allan, une enquête approfondie dont nous sont aujourd’hui livrées les conclusions, trois ans après. La pugnacité de Lucy Allan, indéfectible soutien des victimes, a permis d’élargir une première enquête, début 2010, qui avait déjà autorisé l’identification de deux cents coupables – seuls neuf furent emprisonnés.
Pourquoi un tel retard, un tel silence pour des faits commis à très grande échelle et dont certains remontaient aux années 90 ?
Concrètement, les victimes de ces gangs indo-pakistanais étaient issues de la classe ouvrière blanche britannique. Les victimes, dont le supplice a duré de nombreuses années – jusqu’à quinze ans –, étaient menacées, réduites au silence sous peine d’attaques contre leurs familles, leurs mères, leurs sœurs. Au poste de police, les rares victimes à oser briser l’omerta n’étaient pas prises au sérieux. Certains policiers parlent, dans leur rapport, de sexe consenti… pour des adolescentes prépubères !
Les conclusions de l’enquête commandée en 2018 par le ministère de l’Intérieur sont accablantes.
Ce n’est pas par simple négligence, scepticisme ou manque de formation aux crimes sexuels que la police locale, pourtant alertée de nombreuses fois, a manqué à son devoir de protection des plus vulnérables. C’est par crainte de subir l’accusation, infamante entre toutes, de « racisme ». Dans la société multiculturelle britannique, la crainte des tensions raciales est bien plus grande, plus importante que l’innocence saccagée d’enfants britanniques. Cité par le Telegraph (12/7/2022), Tom Crowther QC, qui a présidé l'enquête, a déclaré : « D'innombrables enfants ont été agressés sexuellement et violés. Ils ont été délibérément humiliés et dégradés. Ils ont été partagés et trafiqués. Ils ont subi des violences et leurs familles ont été menacées. […] Ils vivaient dans la peur et leur vie a été changée à jamais", bien que la police de West Mercia ait été consciente de ces crimes « dans le détail ». Il a ajouté : « Il est impossible de ne pas se demander à quel point la vie de ces victimes d'exploitation sexuelle d'enfants au début des années 2000 - et, en fait, de nombreuses autres inconnues de cette enquête - aurait pu être différente si West Mercia Police avait fait son travail le plus élémentaire et agi sur ces rapports de crime. »
Ici, l’inversion des valeurs est complète, les bourreaux, par leur qualité – mais qui l’a donc décrété ? - d’immigrés extra-européens, sont a priori intouchables, quand ils ne sont pas a priori victimes de la société britannique, blanche et occidentale. L’absence de réaction de la police locale, par crainte d’être les victimes - seulement sociales, rappelons-le - de l’antiracisme élevé au rang de dogme intangible, a eu des conséquences proprement criminelles. On peut, au sens propre, parler ici de complicité de crime contre l’humain.
L’intelligentsia médiatique britannique et européenne, quant à elle, n’a pas bronché, ou si peu. Car ces atrocités, à caractère objectivement raciste et sexuel, ne rentraient pas dans le logiciel MeToo. Et le racisme anti-blanc n’existe pas ou n’est qu’un fantasme d’extrême droite, of course.
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