L’Afghanistan, nouvelle destination touristique pour idiots utiles

Image générée par IA.
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Vous cherchez une villégiature tranquille et vous aimez l’exotisme ? Un pays où passer des vacances en paix, loin du caquet des femmes, de leur verbiage insipide et même de leur vue qui incite au péché ? Ce paradis existe. C’est « l’Émirat islamique d’Afghanistan » et il vous tend les bras.

Vous êtes tombé de votre chaise ? Moi aussi, en lisant que ce pays, temple de l'obscurantisme islamique, est en train de devenir un lieu touristique prisé des Occidentaux dont les moyens sont inversement proportionnels aux neurones.

Un si beau pays…

Le Figaro, qui consacrait, la semaine passée, un long papier à cette nouvelle destination, rapporte ces propos d’une jeune touriste allemande. Arrivant à l’aéroport de Kaboul, elle explique : « Je suis venue car je suis fascinée par l’Asie centrale, et j’ai lu sur Internet que les talibans appelaient les touristes à visiter le pays. » Puis elle s’étonne devant les véhicules de l’ONU stationnés à proximité : « Je pensais que la guerre était finie. Que fait encore l’ONU ici ? » C’est vrai, ça, on se demande… Bien cornaquée par son guide dans le seul restaurant « huppé » de la ville ouvert aux femmes, elle s’émoustille : « Pensez-vous que je pourrai rencontrer l’émir des talibans ? Est-ce un homme gentil ? Oh, je ne saurais quoi lui dire ! » Qu’elle se rassure, Haibatullah Akhundzada saurait sûrement trouver les mots justes…

On apprend qu’à l’instar de cette « employée dans le milieu du luxe à New York », les touristes viennent surtout de Chine, d’Europe et des États-Unis. Tolérées, les femmes doivent obligatoirement être voilées et accompagnées d’un homme. Malgré des visas hors de prix, ces voyageurs prisent cette destination pour « la sécurité » qui règne dans le pays. On s’y fait sans doute moins détrousser qu’aux abord des grands magasins parisiens…

Mais qu’en savent-ils, de ce pays ? Rien, ou presque, comme la jeune femme citée plus haut qui ignorait jusqu’au nom de Kandahar. Et ignorait, sans doute, qu’en mai dernier, six personnes, dont trois touristes espagnols, ont été assassinés à Bâmiyân, là où, en 2001, les talibans ont dynamité les Bouddhas géants.

Les femmes toujours plus invisibles

Le nombre de touristes, passé de 691 en 2021 à 2.300 en 2022, puis à 7.000 en 2023, ne cesse de croître. La séjour, qui coûte entre 2.000 et 3.000 euros la semaine, est une manne inespérée. Massoud, qui a créé son agence de tourisme, confie au Figaro qu'aucun des touristes, parmi la centaine qu’il a accueillis l’an passé, « n’a posé de question sur les droits des femmes dans le pays, ni sur le contexte sécuritaire, même après l’attentat de Bâmiyân ». Peut-être est-ce parce que les femmes y sont devenues totalement invisibles ?

Comme nous l’écrivions ici, en octobre dernier, depuis le retour des talibans au pouvoir, en 2021, les droits des femmes, déjà infimes, n’ont cessé de reculer avec un unique objectif : les effacer de la vie publique. Une cinquantaine de décrets et lois ont ainsi été promulgués qui leur interdisent de travailler hors de leur domicile, obligent les épouses et les mères à se déplacer avec un homme à leur côté, leur interdisent également de se maquiller, de se parfumer, de parler en public, de chanter et, maintenant, de se parler entre elles.

Enfin, dans un communiqué du 28 décembre (repris par l’AFP et Le Monde), le porte-parole du régime, Zabihullah Mujahid, a annoncé que les femmes devraient désormais être rendues invisibles au regard des hommes, y compris chez elles. En conséquence de quoi, les fenêtres existantes devront être obstruées et toute nouvelle construction dépourvue de fenêtres permettant de les apercevoir, car « le fait de voir des femmes travaillant dans des cuisines, dans des cours ou collectant de l’eau dans des puits peut engendrer des actes obscènes ».

Qui peut douter, après cela, que les talibans sont de grands malades mentaux et sexuels ? Les touristes qui les visitent sont assurément les idiots utiles du régime. Honte à eux !

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Marie Delarue
Journaliste à BV, artiste

Vos commentaires

72 commentaires

  1. Il est bien évident que l’islamisme est d’abord et avant tout une pathologie sexuelle. Ce ne sont que des frustrés obsédés.

  2. Actuellement et depuis des mois chaque jour il y a cette pub pour envoyer les gens séjourner en Turquie, une pub sans Turc, des paysages greco-romains, des monuments antiquesl, une musique vaguement exotique, au moment où ce pays est impliqué en Syrie et occupe le nord de Chypre, c’est tout bon.
    Pour ce qui est des touristes, il fut un temps où l’Espagne captait des millions de touristes, dont mes parents et moi ado et là non plus, personne ne se posait de questions, on était tranquilles, plage, soleil, gambas, paella , vin blanc, tricornes noirs typiques, pas un tag, tout était bien dans ces années 50-60-70…idem en Tunisie par ailleurs et l’URSS était vantée aussi !

  3. Un spectacle d’amputation, ou mieux mais plus cher, de décapitation, au programme du tour operator ? Il serait dommage de manquer les réjouissances locales et de ne pouvoir partager la liesse des autochtones.

    • On pourrait commencer à envoyer nos figures de proue de LFI, par exemple, avec toutes nos féministes, histoire de le faire vivre comme les femmes afghanes, pas comme des touristes.

  4. Mieux qu’un discours passons à l’exercice pratique ! L’ Education Nationale devrait organiser des stages d’été pour les canditates au port du voile et autres en Afghanistan durant 1 mois ou deux. Et on en reparle !

  5. Hors le fait que le moucharabieh a pour but non seulement de cacher et protéger des femmes mais de climatiser, nous en sommes rendu en France à avoir l’idée de créer des parkings exclusivement féminins pour, soi disant, protéger les femmes. Le moucharabieh et le parking même combat?

  6. Quel idée de vouloir visité l’Afghanistan pour un femme car à peine arriver sur le sol obliger de porter toute pa parure noir de la téte aux pieds et une petite ouverture pour les yeux.

  7. Les bobos gauchistes s’offrent le frisson de contempler la dictature brutale. Ils sont fascinés par la dictature, qu’elle soit d’extrême gauche (communisme, fascisme, nazisme) ou qu’elle soit islamique.

  8. En pays musulmans, le calfeutrage des fenêtres pour exclure les femmes de la vie a toujours existé .On appelle ça du joli nom de moucharabieh.

  9. En cas de danger, ces idiotes utiles assumeront ! Je ne lèverai pas le petit doigt pour leur apporter un quelconque soutien .

  10. Quelle idée d’aller visiter l’émirat islamique d’Afghanistan alors qu’il suffit de se rendre dans une des nombreuses villes françaises où l’islamisme fait recette. C’est plus vrai que nature, on ne parle plus français dans les rues, tous les commerces sont halals, les femmes sont voilées, les hommes en djellaba et pieds nus dans des tongs, y compris au mois de décembre et les mosquées y fleurissent comme les fleurs au printemps. Que demander de plus ? Il reste bien sûr la question de la sécurité. S’il vous prenait la mauvaise idée de sortir votre dernier i phone pour immortaliser un souvenir de votre passage dans une banlieue française, il se pourrait que ce soit votre dernière photo. Pour paraphraser Edmond Rostand : « sortir son portable, c’est sortir son linceul », telle la moralité dans ces banlieues où les Français n’ont plus rien à faire. Finalement, l’Afghanistan n’est peut-être pas une mauvaise idée de voyage, c’est en tout cas certainement moins risqué que nombre de nos quartiers

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